Matériel du Plongeur
par Cyril Marchal et Frank Vasseur - 2005 |
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La profusion et la lourdeur, relatives par rapport à la configuration de base du plongeur sous-marin, de l'équipement du plongeur souterrain choquent souvent le néophyte. L'équipement classique Composé de matériel « standard » de plongée, il est amélioré, adapté, configuré pour la plongée souterraine. Le masque Un second masque (de secours) pourra s'avérer utile. Il peut être porté sur le biceps, sur la nuque, sur le casque, dans une pochette de secours ou ailleurs. L'important étant de le trouver puis d'en disposer rapidement en cas de nécessité. Les palmes Pour s'affranchir des problèmes de boucles qui cassent ou se dérèglent, ainsi que des ruptures de sangles, il est judicieux de remplacer le tout par du sandow ou un ressort métallique fixé sur des boucles métalliques ou des anneaux percés. Pour plus de détails, voir article sur les palmes, sur ce site La Combinaison La durée de vie de la combinaison humide sera considérablement accrue si on lui associe une sur-combinaison toilée (type combinaison de spéléologie). la combinaison étancheTout est possible en la matière : toile, néoprène ou néoprène pré-comprimé, fermetures « tour de cou », « épaules-épaules » ou « épaule-hanche » , manchons et collerettes en latex ou néoprène. Il est impossible de préconiser un type de vêtement « idéal », dans la mesure où la température des siphons français varie de 4 à 18° C selon les régions et les périodes de l'année (fonte des neiges) et qu'il existe autant de possibilités diverses d'utilisation que de cavités. On retiendra tout de même que les vêtements en toile sont plus appropriés à la progression entre les siphons (plus souples), qu'il est préférable de limiter la masse de plomb à transporter pour compenser la flottabilité du vêtement, que l'isolation dépend presque autant de la qualité des sous-vêtements que du vêtement en lui-même. Un « gadget » a fait le bonheur de plus d'un plongeur souterrain : la purge-pipi, qui permet de se soulager à l'extérieur du vêtement. Elle autorise une hydratation adéquate lors des plongées. Elle demeure à ce jour réservée aux hommes, bien que des astuces aient été développées pour ces dames. Pour en savoir plus dans ce domaine : la purge pipi Les DétendeursLes modèles avec premier étage à membrane supportent généralement mieux la plongée en eaux chargées que ceux à piston (pas de joint qui travaille dans le sable ou l'argile). Il est quasiment acquis qu'on les accroche autour du cou. Une cordelette, un anneau de tuyau chirurgical ou de sandow en guise de « tour de cou » est fort utile pour accrocher les détendeurs à portée de main permanente, loin du sol (sable, argile). Cette disposition présente plusieurs avantages. Les deuxièmes étages ne traînent pas dans les sédiments, ni ne s'accrochent aux parois. Ils sont surtout disponibles immédiatement, sans nécessiter de recherche en cas de besoin. Certains marquent (ruban adhésif coloré) de la même couleur le manomètre et l'inflateur auxquels ils correspondent, à chaque extrémité du flexible (utile pour indiquer au collègue quel robinet fermer en cas de débit constant sur un détendeur) ou retrouver « ses petits » sans avoir à faire du tri en cas de problème. Les ManomètresChaque bouteille en est impérativement équipée. Le manomètre est marqué de la même couleur que le détendeur et l'inflateur auxquels il correspond. Ils doivent « tomber sous la main » (accessible aisément et sans avoir à chercher) car ils sont régulièrement consultés, demeurer près du corps pour ne pas pendouiller et s'accrocher partout. D'aucuns les accrochent ensemble sur le devant du corps (abdomen), d'autres au poignet avec des dragonnes, certains les solidarisent du détendeur, on peut aussi les faire « sortir » du même côté ou de part et d'autres du plongeur. L'éventail de possibilités est vaste et la configuration « universelle » reste à inventer. Les flexibles la gaine plastique torsadée (de type protection de câbles électrique) s'avère robuste et efficace, mais présente l'inconvénient d'incruster le sable dans le flexible. La raideur du matériau a tendance à rigidifier le tout au détriment de la souplesse du port du second étage en bouche. Le filet souple, distribué dans les échoppes de plongée, est plus fragile, mais plus souple et se rince aisément. Le matériel spécifique Le casque protéger des chocs Attention, la mousse qui rembourre certains casques s'écrase avec la pression et modifie le réglage de la taille en profondeur (bascule du casque sur le masque, en arrière ou sur un côté). Les rembourrages en polystyrène se compriment sous l'effet de la pression, et ne retrouvent plus leur volume initial après une incursion en profondeur. La jugulaire doit être aisément manipulable (ouverture / fermeture) – certains l'ont remplacée par un élastique robuste -, le casque ne doit pas piéger l'air (ouvertures dans la coque). Eviter les modèles trop proéminents. Certains se contentent d'une simple coque de casque d'eau-vive. L'éclairage Pour l'éclairage puissant, favoriser les modèles avec boyon : un pack de batteries porté à la ceinture. Il remplace avantageusement une partie du lestage. On trouve sur le marché plusieurs types d'ampoules, l'éternelle halogène, le HID (grande autonomie, belle luminosité mais fragile), la LED (très grande autonomie, pratiquement incassable).Là aussi comme la combinaison, à chacun de faire ses choix. Généralement, on fonctionne à l'économie et on allume rarement plus de deux lampes simultanément (mais au moins deux pour éviter de se retrouver dans le noir en cas de panne). Favoriser les interrupteurs manipulables d'une seule main et facilement accessibles (parce qu'on en a généralement une sur le fil d'Ariane). Dans certaines conditions (balade, grands volumes, propulseur) le port de la tête de phare sur le dos de la main assure une visibilité supérieure, car on évite l'éblouissement d'une source puissante portée trop près des yeux, sur le casque. Le scaphandre On s'équipera de préférence avec des robinets DIN (joint protégé des intrusions de sable ou d'argile). Selon le modèle de robinet utilisé, des arceaux de protection contre les chocs (portages, progressions post-siphon) et les fermetures inopinées (lors du frottement du volant du robinet contre un plafond ou une paroi) complètent utilement le scaphandre. Le système d'équilibrage Il peut être redondant lorsque la configuration matérielle (scaphandres lourds) ou la cavité (pleine eau, puits) l'imposent. Les instruments La montre et le profondimètre ou le timer L'idéal pour les plongées avec décompression : une montre (temps), un ordinateur de plongée (temps, profondeur et temps de palier) et un profondimètre électronique (temps et profondeur) avec un jeu de tables. Certains se permettent deux ordinateurs. Les tables de plongée Le compas Le sécateur Il doit pouvoir couper un fil détendu, de la corde ou de la cablette. On préfèrera un modèle de petite taille dit «enclume ». Certaines petites pinces font également l'affaire. Le modèle « de poignet » a fait ses preuves pour communiquer, prendre des notes en « temps réel », sans avoir à aller fouiller dans une poche et négocier un remballage ensuite. Certains plongeurs optent pour le port de l'ardoise, le profondimètre et le compas sur le même bras afin de faciliter les relevés de mesures et la prise de notes (topographie, progression en galerie complexe). Les mousquetons
Nos collègues d'Outre-atlantique condamnent l'usage des mousquetons de type « montagne » car ils peuvent s'ouvrir tout seuls et emprisonner des éléments (boucles, sangles diverses, fil d'Ariane…etc.) à l'insu du plongeur. Le dévidoir Il faut éviter de le remplir au maximum et de serrer les spires, afin qu'en cas de rembobinage le fil occupe le même volume dans le dévidoir. Dans l'eau le fil a tendance à « gonfler » et occuper un volume plus important que quand il est sec. C'est pourquoi, une astuce consiste à laisser tremper le fil dans l'eau quelques heures avant de l'enrouler sur le dévidoir. Un dévidoir trop plein est dangereux, des spires risquent de s'échapper, de le bloquer et de le rendre inutilisable. Au vu du panel de tâches à effectuer, il est convenu que plusieurs modèles puissent être mis en œuvre. On peut identifier trois types de dévidoir : Dévidoir de secours Dévidoir de progression Dévidoir de travail Deux « écoles » cohabitent : L'important étant de disposer en permanence d'un dévidoir muni de fil, capable de rembobiner, pour réaliser une recherche de fil perdu, équiper une galerie, rafistoler un fil en place, signaler sa position depuis une cloche où on aurait trouvé refuge… etc. Quelques anneaux de chambre à air, utiles tant au maniement du fil d'Ariane que pour divers rafistolages, sont indissociables des dévidoirs. Le fil On prend la précaution de le faire tremper 24 heures puis de le laisser sécher avant de le métrer et de remplir son dévidoir, pour éviter de fausser les distances (rétractation du fil d'environ 10% après le premier trempage) et pour occuper le même volume dans le dévidoir une fois en siphon. Une fois installé, sa durée de vie est très variable selon les cavités, les conditions (crues) et surtout la qualité de l'équipement réalisé. D'autres fils-guides tendent à se développer : câble ou cablette gainée pour un équipement fixe des conduits « turbulents », cordes de spéléologie. A l'usage certains fils se sont révélés dangereux, tel que l'acier de petit diamètre, quasi- invisible, ainsi que les fils flottants. Anneaux élastiques (ou « caouèches ») Pochette de secours
Certains plongeurs emportent quelques menus ustensiles supplémentaires dans une petite sacoche. Elle peut contenir un masque, un jeu de tables supplémentaire, du décongestionnant, des sangles de palme, un carnet + crayon (choisir un modèle de carnet de relevé topographique de spéléologie : il flotte et équilibre le tout) et un peu de nourriture. La profusion et la multiplication des équipements mis en œuvre nécessite plusieurs vérifications individuelles, afin de s'assurer du bon fonctionnement de l'ensemble. Chacun doit adapter la configuration de son équipement à sa pratique, aux cavités qu'il fréquente, à sa morphologie.
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par Richard Huttler
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par Eric Julien Dévidoir de progression et dévidoir de secours Photo. : Gilles Di Raimondo
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