Source de MARNADE
Commune de Montclus - Gard
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la vasque, par
J. Meynié
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Toponymie La cavité porte le nom d’une ancienne bergerie et de son moulin. Situation A partir de Montclus, traverser la Cèze par un gué étroit en amont du village, puis suivre la route qui redescend en rive droite. L’asphalte disparaît au profit d’une piste pour, après plusieurs kilomètres, atteindre un cul de sac dans une ancienne vigne colonisée par les acacias. La source se trouve après la vigne, dans un talweg. Historique La carte publiée par Félix Mazauric en 1904 mentionne la grotte de la Marnade. D'après un courrier adressé à sa dulcinée, nous savons que le pionnier régional réalisa une brève incursion, rapidement stoppée par un plan d'eau. Dès 1955, Robert LACROUX reconnaît en plongée la diaclase prolongeant le ressaut de mise à l'eau. En 1976, Frédéric POGGIA et Fredéric VERGIER progressent de 150 mètres dans le premier siphon à une profondeur moyenne de 30 mètres, arrêt au sommet de la galerie, sans trouver la suite. Le 15 Août 1979, F POGGIA et Bertrand LEGER découvrent, à partir du précèdent terminus, la suite du réseau en profondeur et franchissent le premier siphon, passé lequel 37 mètres de galeries butent sur un plan d’eau. Le 26 Août, ils franchissent le S.2 et explorent 247 mètres de galerie exondée jusqu’au S.3. Le 13 Janvier 1980 F.VERGIER épaulé par Patrick PENEZ, plonge le S.3 sur 150 mètres (-27m).
A cette époque, Francis LE GUEN propose une poursuite conjointe de l'exploration. Jean-Charles CHOUQUET trouve la suite du réseau à la base du puits en 1985 et stoppe à -72 mètres. C'est une équipe de Gardois motivés (Régis BRAHIC, Claude GILLY, Richard HUTTLER, Jérôme MARTIN) qui entreprend, en septembre 94, d'ouvrir une vasque dans le cours aérien de la rivière. Suite à un considérable travail de désobstruction, qui soulage du transport du matériel dans la grotte, le cavité est accessible aisément et l'organisation d'expéditions lourdes devient envisageable. Frédéric BADIER du G.S.P.C.C.D.F. (75) s'attache alors à poursuivre l’exploration du S.3 et, en décembre 1994, progresse jusqu'à 250 mètres (-88 mètres). D' Août à Octobre 95, les plongeurs de la commission plongée Languedoc-Roussillon lèvent la topographie du réseau jusqu’à -43 mètres dans le S3. En février 2002, une équipe internationale (Thomas Baum, Jean-Marc Belin, Stéphane Friedli, Michael Keimes,Dominique Victorin), permet à Jérôme Meynié de progresser d’une vingtaine de mètres supplémentaires jusqu’à -128m. Arrêt sur galerie horizontale orientée vers l’est. Plongée de 300 minutes dans le S.3.
Description Le talweg encaissé, bordé d’une murette en rive gauche, débute sous une barre rocheuse. Par un modeste orifice, un boyau conduit au ressaut dominant la vasque qui fut un passage redouté mais obligé jusqu'en 1994.Dans ses notes, Bertrand LEGER y fait référence:"...nos plongées en effet ont été de véritables croisades, surchargés avec un barda impensable à passer dans l'étroiture d'entrée." Plus en aval dans le ravin, une petite vasque, artificiellement ouverte et temporairement émissive, permet d’accéder directement au S1 (362 m; -33). Après une mise à l'eau exiguë, un rétrécissement dominant un bloc coincé à -3 précède le puits diaclase qui trépane la galerie principale.
A une centaine de mètres de la vasque, une cheminée est équipée. Il s’agit d’une grande diaclase remontant à -12, en réduisant de volume. Après une baïonnette (150m) le conduit adopte une morphologie plus circulaire et conserve une profondeur constante (-29m) jusqu’à la côte 290m. La galerie amorce ensuite une remontée progressive pour émerger dans une salle.
Sur le même azimut, on accède au S2, par un confortable plan d’eau de 40 m. Le deuxième siphon (126m; -6m) est vaste dans la première partie, ponctué d’une cloche dans les 20 premier mètres. La galerie se rabaisse ensuite jusqu’au point bas, puis après un parcours de 126 mètres émerge dans un lac. Deux arrivées d’eau principales percolent du plafond peu avant qu’une trémie marque le départ du S3 (350 m; -121). Passé la lèvre du puits, on plonge presque verticalement jusqu’à -60m, sur un palier bien marqué. Une lucarne donne sur une fracture étroite et argileuse remontée jusqu’à -25. Mais la suite du réseau se situe plus bas que le fond du puits. près le passage d’une fracture, la galerie reprend des dimensions plus importantes (4x3m) et descend progressivement sur 120 mètres jusqu’à la profondeur de -108. Ici, la largeur est de 10-12 mètres, tandis que le plafond n’est plus discernable.
Recommandations le chemin d'accès à la source de Marnade (Montclus-30) sera bientôt fermé par une barrière, afin de protéger les cultures, à l'initiative d’un propriétaire. Les plongeurs-spéléo locaux, qui entretiennent de bonnes relations avec les divers propriétaires des parcelles traversées par la piste qui mène à la source, ont permis que cette barrière ne soit pas "hermétique" afin que les plongeurs puissent avancer leurs véhicules au plus près de la résurgence. La seule condition sera de fermer la barrière systématiquement après chaque passage (aller et retour) et de respecter scrupuleusement les cultures (vigne mère). Soyons conscients qu'un seul manquement à cette discipline élémentaire pourra avoir pour conséquence la fermeture radicale et définitive de l'accès à la cavité, comme cela se produit de plus en plus fréquemment de nos jours. |
S1, par Eric Establie
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