Abime du MAS RAYNAL
ou d'ESCANDIBARRI
Commune de CORNUS-AVEYRON Carte IGN 1/25000 2542 EST "Camarès" |
Localisation
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Coupe
Plan
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Récit
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JL. venette par Fernand Arnaud 1970 |
Situation
8 Km après Le Caylar en direction de Millau, bifurquer à
La Pezade sur la D.140 vers Canals puis le hameau du Mas Raynal.
1300m après les dernières habitations, passé un défilé,
un chemin s'embranche sur la gauche vers le SE.
850m plus loin, on découvre une vaste dépression boisée
voisine de la gueule béante de l'aven.
Historique
Après une visite de reconnaissance (13/09/1885), L.ARMAND,
E.FOULQUIER, G.GAUPILLAT et E.A.MARTEL atteignent la rivière le 07/07/1889
à la suite d'une descente mouvementée ponctuée de chutes
de pierres.
En 1923, M.CREMIEU franchit une voûte basse et progresse jusqu'au siphon
aval. Il faudra attendre 1933 pour que des spéléologues découvrent
du "neuf" avec l'exploration d'une salle en amont (L.BALSAN), puis
1934 pour la première descente par les "puits parallèles".
Les premières plongées remontent au 21-22/03/1970 où
le GEPS, mené par Jean-Louis VERNETTE, et le SCM avec l'assistance
du SCBAM franchit les siphons amont et aval, découvrant au total plus
de 1000m de galeries vierges avec les conduits et salles post-siphon.
Le 25/11/1978, Patrick PENEZ et Fred VERGIER poursuivent l'exploration du
réseau aval en franchissant le rapide qui avait arrêté
leurs prédécesseurs : 350m de première, arrêt sur
diaclase impénétrable dans la rivière.
Description
Une impressionnante verticale de 100m recoupe le cours souterrain
de la Sorgues, agrémenté des vestiges d'un barrage défectueux
construit en 1920.
La descente est également envisageable par une succession de petits puits
latéraux.
Au pied d'un redan de 5m, 65m de galeries aquatiques conduisent à un
lac prolongé par le siphon amont (145m;-3). Le conduit en interstrate
(l=5; h=1,5m) présente des remplissages de sable, quelques rétrécissements
ponctuels en hauteur et une cloche d'air (2x2m) à 90m du départ.
On émerge dans une galerie active (l=8m) où le plafond se relève
jusqu'à 8m avant de replonger 50m plus loin dans le S.2 (9m). Un court
tronçon de galerie chaotique débouche dans une immense salle (L=150m,l=60m,h=20m)
encombrée de gros blocs entre lesquels il faut s'insinuer pour remonter
encore de 300m dans un conduit labyrinthique. Plusieurs départs en escalade
et dans l'actif seraient à revoir. L'écoulement provient de la
convergence de plusieurs arrivées sous l'éboulement.
Revenus à la base du puits d'entrée, la rivière caracole
en cascatelles, passe une voûte mouillante puis s'apaise dans le lac d'entrée
du siphon aval (70m;-2), de morphologie similaire à ceux de l'amont et
présentant une salle exondée à 40m du départ.
La galerie active, marquée de coups de gouge, se prolonge ensuite durant
270m dans de belles dimensions (10 à 20m de large pour 5 à 8m
de hauteur) et traverse une salle (30x30m) ébouleuse. Un rétrécissement
du conduit, suivi d'un lac, marque l'embranchement avec un affluent temporairement
parcouru par les eaux et remonté sur 250m; arrêt sur escalade.
La rivière poursuit sa course vers le Nord durant 100m, par une conduite
forcée (1,5x1,5m) où la vitesse de l'écoulement s'amplifie.
Ensuite, une étroiture franchissable à l'étiage livre 350m
de galerie active terminée sur une fracture impénétrable.
Karstologie
La cavité se développe dans les calcaires du Bathonien.
A la base du puits, la rivière, axée sur la fracturation locale,
coule vers la résurgence à la faveur d'un joint de strate.
Les travaux menés sur le Guilhaumard ont démontré que la
Sorgues présente ici un débit inférieur à celui
de la résurgence, ainsi qu'un régime différent, ceci soutient
l'hypothèse d'un affluent souterrain situé en aval de la cavité
et dont l'origine serait le secteur des Rives.
Recommandations
Equipement
Par la grande verticale, prévoir quatre spits, une sangle pour amarrer sur la barre scellée et une corde de 120m