Situation
De Vallon Pont d'Arc, prendre la direction des Gorges de l'Ardèche. An niveau du vallon du Tiourre, laissez la voiture pour continuer à pied sur la rive droite. Il faut 30 minute pour rejoindre le fond du vallon où s'ouvre la grotte. La résurgence est captée par la ville de Vallon Pont d'Arc. Une grille dont il manque un barreau barricade l'entrée.
Pour plonger dans la résurgence, une autorisation doit être demandée en Mairie.
Historique
En 1959, R. Lacroux tente une plongée dans le S1 sans succès.
Le 08-01-1984, P. Penez explore la résurgence, s'arrête devant le S4 et plonge le S4' jusqu'à –24 mètres
Le 14-01-1984, P. Penez et J.C Chouquet atteignent le terminus.
Le 28-03-04, Jean-Pierre Baudu et Frank Vasseur lèvent la topographie jusqu'au S4 et dans le S4' jusqu'à –32 mètres
Le 10-9-04, Jean-Pierre Baudu et Frank Vasseur partent pour continuer les relevés topographiques. Le CO 2 étant trop fort entre le S1 et S2, ils décident de faire demi-tour.
Le 29-5-05, Jean-pierre Baudu, Sébastien Rocheil et Frank Vasseur terminent les relevé topographique. Jean-pierre et Frank rejoignent le terminus et cherchent une éventuelle suite. Sebastien fait des prélèvements de sable pour l'étude malacologique.
Description Le réseau s'ouvre dans un cadre d'une beauté exceptionnelle. La source est pérenne.
Une grosse grille ferme l'entrée de la grotte (pas très esthétique). Une bouteille de 50 litres traîne à l'entrée. Un barrage en pierres constitue la retenu d'eau pour le pompage.
Le S1 est court, un développement de 30 mètres pour 5 mètres de profondeur. Juste avant de sortir, au niveau du point bas, la galerie change de direction. On observe l'actif venant d'une faille impénétrable dans le point bas.
La sortie du siphon est délicate (E.2m), il faut escalader un bloc en travers. La galerie remonte en pente raide, un passage bas donne dans une galerie de belle dimension (4x3m). La progression devient confortable sur 200 mètres jusqu'à un lac. C'est le S2, ce siphon est grand et sans difficulté (60 mètres; –7 mètres). A la sortie du S2, un seuil d'un mètre demande un petit effort avant de plonger le S3 (35 mètres –4 mètres). C'est une curiosité par ces formes d'érosions. Il commence par un dédoublement de galerie, pour terminer par une cheminé.
Le lac donne directement dans le S4'(340 mètres – 32 mètres). Ce siphon est une conduite forcée (2x1,5m), la dimension deviens plus modeste jusqu'au point bas. Quelques mètres après l'étroiture, nous avons le choix entre deux galeries, nous pouvons poursuivre en remontant vers les terminus ou revenir vers le S4.
A la sortie du S3, nous avons le choix aussi de remonter une galerie et de shunter la zone profonde du S4'. Le haut de la galerie est concrétionné. Après un peu plus de 100 mètres, la galerie descend en ressauts successifs jusqu'au S4. Ce cheminement est le plus confortable et le plus rapide pour accéder au terminus. Le S4 développe 80 mètres pour 17 mètres de profondeur. Dans la zone profonde, nous laissons une galerie sur la droite qui rejoint le S4'. Le post siphon est constitué de galeries en conduite forcée remontante assez raide. Chaque extrémités de galeries se terminent par des fractures complexe ébouleuse remontante.
Observations
Entre le S1 et S2, il y a toujours du CO 2 . s a présence peut être très importante, il convient d'être très prudent. La grotte Chauvet est très proche et nous pouvons nous baser sur les observations et mesures qui y sont effectuées. La période de forte chaleur jusqu'à la fin de l'automne est à éviter. Les meilleurs moments sont en hivers et au début du printemps. Malgré cela, nous pouvons être confrontés à une forte teneur en CO 2 .
La zone terminale du réseau est constituée de conduites forcées. La fin est chaotique. En faisant un report sur une carte géologique, on s'aperçoit que le terminus correspond à une fracture importante. L'observation des cheminés terminales semble ressembler à une fracture. Il est probable que la suite ne sera pas pénétrable. Les recherches spéléologiques n'ont rien révélé sur le plateau. Il faut regarder de plus près sur le plateau, un talweg est alimenté lors des fortes pluies et alimente une cascade dénommée Pisse vieille. Ce talweg coupe la même fracture que celle du terminus du réseau. Cela serait simpliste de faire le lien direct, mais il est fort probable qu'il y a un lien entre ces deux systèmes.
Remerciements
Un grand merci au CDS 07 et Judicaël Arnaud pour l'obtention de l'autorisation de plongée au Tiourre. Merci bien sûre à la mairie de Vallon-Pont-d'Arc. Merci à nos camarades qui ont porté nos lourdes charges.
Malacologie
Prélèvements de Jean-Pierre Baudu, Sébastien Rocheil et Frank Vasseur le 29/05/2005, analysés par Henri Girardi.
« Peu de matériel dans le sédiment récolté, beaucoup de coquilles cassées, mais cependant deux échantillons entiers d'une seule espèce assez particulière, puisqu'il s'agit de PALADILHA gloeri (Boeters et Falkner, 2003), espèce de description récente ; cette espèce est présente dans la basse et moyenne l'Ardèche puisque je l'ai récoltée à Bourg-St Andéol, Lagorce et aussi Grospierre, donc tout ceci est digne d'intérêt."
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début du S4, par Frank Vasseur |
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début du S4, par Frank Vasseur |
début du S4, par Frank Vasseur |
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entre S4 et S4 bis, par Frank Vasseur |
première remontée post S4, par F. Vasseur |
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Sortie du S4 bis, par Frank Vasseur |
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Entrée par Frank Vasseur
Point bas dans le S1, par Frank Vasseur
S.1 par Frank Vasseur
Passage bas post S.1 par Frank Vasseur
sommet de l'escalade post S.1 par f.vasseur
Galerie S1-S2, par Frank Vasseur
Progression vers le S.2 par Frank Vasseur
Sortie S2, par Frank Vasseur
S3, par Frank Vasseur
Sortie S3, départ S4 et galerie supérieure, par Frank Vasseur
début du S4, par Frank Vasseur
Début du S4, par Frank Vasseur
Remontée 2ième escalade, par F. Vasseur
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