Event des Estugnes Nord
Commune de Voguë Carte : I.G.N. 1/25000 Développements : 135 m |
Localisation
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Récit
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Jean-Pierre Baudu (commission plongée souterraine du CDS 42-CESAME)
Situation
Dans l'agglomération de Voguë, prendre une petite rue qui longe l'Ardèche. Deux tunnels séparés de quelques mètres permettent de rejoindre les Estugnes nord et sud.
Les Estugnes nord est l'entrée la plus en amont.
Historique
En 1974, R. Courbis et le SCA tentent de pomper le siphon, sans résultat.
En 1975, P. Akerman, J.L Camus et B. Léger explorent la cavité, B. Léger ira le plus loin.
En 1984, T. Marchand retourne au terminus.
En 2003, J. P. Baudu découvre et plonge le S2, s'arrêtant sur une trémie impénétrable.
Description
La cavité s'ouvre sous le village de Voguë. Pour y accéder, il faut emprunter un long tunnel. L'eau résurge lors de fortes pluies. Un éboulis permet l'accès à la partie naturelle.
De section réduite (2,5 x 1,2 m), la galerie est très horizontale. Par fort étiage, il est possible de s'avancer d'une vingtaine de mètre sans se mouiller. Là, pas d'autre solution que de s'immerger. Dans le cas le plus favorable, c'est une voûte mouillante (0,8 x 0,5 m). Puis, la galerie est en forme de faille verticale en partie noyée. Ensuite, dans la salle l'orientation change ponctuellement. A noter que la suite est noyée, mais habituellement, la zone immergée commence au début de la voûte mouillante.
Dans la zone profonde de la salle (au début), on peut observer une perte pénétrable sur plusieurs mètres (s'orientant vers l'Ardèche mais probablement en liaison sous jacente avec les Estugnes sud). Donc la plongée en période d'étiage se fait dans le S1 sur 20 mètres avec un point bas à –2 mètres pour ressortir face à un gros éboulis donné pour être impénétrable.
La suite n'est pas sur votre gauche (contrairement à ce qui semble évident, c'est très vite impénétrable) mais entre les blocs en face et au-dessus de la tête. Une étroiture verticale puis horizontale se termine dans une superbe salle de 15 x 3 mètres. Il faut chercher dans le prolongement de la fracture d'écoulement, une petite lucarne au sol, donnant sur un ressaut de 2 mètres, c'est le S2. Ce nouveau siphon promet une suite intéressante mais après 45 mètres et un point bas à –6 mètres dans une jolie conduite forcée de taille humaine, la galerie s'arrête net sur un éboulis sans possibilité de poursuivre.
Exploration
Dans le cadre d'exploration systématique des réseaux du Coiron, nous décidons de réaliser la topographie de cette cavité. Une confusion est née dans l'esprit des gens et souvent les Estugnes Nord et sud sont confondus. Certains chiffres sont avancés, 130 mètres de développement voir plus de 300 mètres. En fait, le développement était de 55 mètres.
Après une étroiture et quelques contorsions dans la zone terminale, j'atteins une salle. C'est après une recherche cm par cm que je découvre un trou sous de gros blocs. En un quart d'heure de désobstruction, le S2 m'est offert. Avec l'aide de R. Oddes, je passe le matériel entre le S1 et le S2. La suite est sans difficulté, une plongée facile dans une très jolie conduite forcée.
Le terminus semble être un éboulis de cheminée, donc dangereux à désobstruer.