Dans la Grotte du SergentAvec les rires, mais sans folle du régiment, ni capitaine des Dragons. par Frank Vasseur - 2008- |
Une partie de l'équipe, par JL. Galera |
Samedi 26/01/2008 nous avons poursuivi l'exploration du siphon nord de la Grotte du Sergent (Monts de Saint-Guilhem - Hérault).
Cette plongée faisait suite à celle, organisée par le SCAL en 1994, qui avait révélé la suite de ce siphon et permis une progression de 285m. Jusqu'à 500m dans une cloche effilée en fracture impénétrable et sans circulation d'eau. A l'époque, avec Michel Enjalbert, nous avions orienté les recherches subaquatiques vers une émersion éventuelle, en vue de retrouver un cours actif. Aussi, avions-nous consciencieusement raclé les plafonds plutôt que le sol du siphon. Avec le temps, l'image des dunes de sable ciselées de ripple-marks, sur le sol de la galerie noyée, incitait à revoir le choses sous un autre angle. Et puis, le potentiel des Monts de Saint-Guilhem, les hiatus sur l'impluvium de la source du Cabrier demeurent considérables. Ca méritait bien de revoir les choses. D'autant plus que l'évolution des techniques et du matériel permet d'aborder ce type de plongée avec plus de sérénité qu'à l'époque. Les vêtements étanches en toile (souples), dotés de purges urinaires (afin de pouvoir rester longtemps immergé et dans la combinaison), les mélanges gazeux (qui atténuent les risques de narcose et diminuent la saturation des tissus) et, luxe suprême, le recycleur (Megalodon version manuelle – Copis) qui diminue la consommation de gaz, minimise la saturation des tissus corporels, rend plus confortable l'immersion (air respiré chaud et humide). Au printemps 2007, quelques contacts préalables avec Jean-Paul confirmaient le soutien du S.C.A.L., qui assurerait l'équipement de la cavité et viendrait en nombre. Avec le renfort de quelques copains et de Jean-Louis, l'inconditionnel de nos aventures cavernicolo-subaquatiques, le projet était remis au goût du jour. La date fut fixée au 26/01/2008. Première difficulté : une barrière à l'entrée du chemin rallongerait la marche d'approche d'un kilomètre. Ce n'est pas rédhibitoire pour une balade dominicale dans le Sergent. Mais pour une sortie plus « lourde », en temps, en matériel et en engagement, autant limiter ce genre de handicap. Jeudi 24, je monte pour un pré-portage des cinq charges les plus lourdes. Ce n'est pas indispensable, mais j'aime ces préliminaires, au moins autant que ces escapades solitaires dans ce somptueux cadre naturel. C'est une de ces journées hivernales à la clarté éblouissante. La couverture émeraude des pinèdes tranche sur l'azur immaculé. Pas d'humidité en altitude, que du bon. La malédiction pluvieuse de cet automne serait-elle conjurée ? La vallée de l'Hérault étincelle d'une couverture de givre en sursis. Le fleuve coule presque clair, la source du Cabrier débite fort, mais cristallin. Bonne surprise, la barrière qui bloque la piste n'est pas fermée, il devient possible de se garer au départ de la combe du Sergent. Le propriétaire du terrain situé à cet endroit, rencontré à la descente, précise que la barrière fut placée par la municipalité pour limiter l'accès, mais pas l'interdire. Nous avons sa bénédiction pour nous garer sur place samedi. Samedi matin, tout baigne, des copains lozériens seront même de la partie. Raymond, à l'enthousiasme et la jovialité communicative, a rameuté large, jusqu'aux piémonts septentrionaux des Grands Causses. Entre désistements de dernière minute et ralliements divers, nous serons assez nombreux pour tout descendre et tout remonter dans la foulée. On se retrouve, on tape un peu la causette. Je retrouve avec plaisir des compères d'escapades caverneuses d'il y a une bonne quinzaine d'années. Jean-Paul et Pierrot, les spécialistes des Monts de Saint-Guilhem, des topos et des désobstructions, Laurent, redescendu de son exil temporaire au pays du Calvados, Samuel, au sourire permanent, Raymond, dynamique et volontaire comme un jeune loup. Les cévenols sont là aussi : Jean-Louis et son appétence karstique inégalée, Patrick et son fiston Samy, novices mais déjà forts de plusieurs portages dans le Gard. J'apprécie aussi de retrouver Jeannot, Fabrice et Alexandre, les lozériens, avec qui plusieurs projets sont actuellement « sur le grill ». Je découvre de nouvelles têtes, la nouvelle garde du SCAL : Thierry, avec qui j'ai échangé par mail, son collègue Jean-Jacques et Sarah, l'unique élément féminin de la troupe. Puis petit à petit, par groupe ou en solo, chacun attaque la montée. La « cheminée », cette nouvelle entrée ouverte après forces escalades et désobstructions en 1993 et 1994 par le S.C.A.L., consiste en une cinquantaine de mètres de puits étroits, progressivement évasés dans la partie inférieure. Etroitesse que j'avais sous-estimée, pensant qu'on pourrait descendre les kits à la corde, depuis l'entrée. Visiblement, l'itinéraire n'est pas une « classique ». Des spits sont rouillés au point de ne plus autoriser le vissage correct des amarrages. Jean-Paul doit d'ailleurs spiter à nouveau un puits. Une fois en bas, la descente des sacs s'avère fastidieuse. Il aurait certainement été préférable de les descendre « à cul » et nous perdons un temps précieux. Finalement, au prix de descentes « musclées », les copains acheminent toutes les charges au bas de la verticale. Les puits sont terminés, on rejoint la « galerie supérieure », au niveau de la salle du sable, 200m avant le « grand lac nord ». Il faudra encore chercher un tantinet pour retrouver les passages conduisant à la vasque tant convoitée. Ce « Grand lac nord » déverse le cours souterrain du Cabrier dans la « grande diaclase ». Elle constitue aussi le premier d'une série de regards sur ce qui est un siphon, franchi via la vasque la plus en amont (4m ; -1) en 1949 par Alex Bournier (SCAL). Nous optons pour une mise à l'eau dans les derniers plans d'eaux, afin de raccourcir au maximum la longueur du siphon, pour ceux qui le franchiront en apnée. Une salle déclive, ponctuée de redans déclives servira de vestiaire. Je monte et assemble les bouteilles de sécurité (une de 9 litres et deux de 6 litres), construis le recycleur, mange un bout et finit par m'habiller. Je monte ici le recycleur car il est impossible de l'immerger "en kit", pour une question d'étanchéité. De ce fait, je dois aussi m'équiper intégralement ( en combinaison étanche). Il y aura 4 charges à porter entre le siphon Bournier et le siphon nord, dont le recycleur (28 kg). Je passe par l'avant-dernier regard, celui qui précède le siphon Bournier. C'est une fracture qui plonge à –6 et remonte illico dans le lac de sortie. En rive gauche, une courte voûte constitue le « siphon Bournier », dans lequel je tends une corde, afin de sécuriser le passage des copains. Puis ces dernier enchaînent : Patrick, Samy, Jean-Louis, Thierry. Je me positionne au point le plus bas afin de les éclairer et les guider dans le passage. Une fois sous la surface, une tape sur l'épaule leur signale qu'ils peuvent se laisser remonter, portés par la flottabilité de leur combinaison. Les hauts des combinaisons sont posés, tout le monde est prêt pour attaquer le « gros » morceau du portage. Je refais un passage dans le siphon pour m'enquérir de Jean-Jacques. Il a visiblement des soucis pour enfiler sa combinaison et on m'indique d'y aller, qu'il se débrouillera pour passer. Retour côté amont, largage du recycleur et répartition des charges. Jean-Louis ouvre la marche avec une bouteille sur le dos, suivi de Patrick qui a bravement chaussé le recycleur, à qui nous emboîtons le pas, avec chacun une bouteille sur le dos, Thierry et moi. Samy, en raison de son jeune âge, est exempté de portage, mais pas de crapahut. Au moment où nous entamons la progression, Jean-Jacques émerge. Il s'est visiblement débrouillé avec son vêtement. Suivent 239m de progression accidentée dans une fracture déchiquetée, ponctuellement étroite au point de devoir décapeler à deux reprises le recycleur et le faire passer à bout de bras dans les étroitures. Inutile de faire un dessin, ce n'est pas une sinécure et on en bave bravement. Jean-Louis et Patrick se relaient sans râler, en donnant tout ce qu'ils ont pour mener la cargaison à bon port. Le matériel souffre, les hommes aussi. La progression est un tantinet acrobatique, en oppositions, escalades et désescalades. Nous devons chercher parfois les passages, dans ce labyrinthe à tendance verticale. Finalement, nous atteignons tous la première vasque du siphon nord, exploré jusqu'à 500m (point bas à –36) en 1994. Nous avons mis presque une heure depuis le siphon Bournier. Elle est surmontée d'une galerie supérieure qui bute sur deux autres plans d'eau. C'est là que Jean-Louis retrouve une inscription de la première : « SCAL 1949 ». Le débit du ruisseau avoisine les 80 l/s. Ce n'est pas négligeable pour la cavité. Les pluies abondantes d'il y a trois semaines doivent encore alimenter le karst, à fortiori dans ce calcaire dolomitique, réputé pour ses capacités de rétention aquifère. J'ai fort sué lors du portage, dans mon vêtement étanche, et je suis trempé. Il y a de grandes chances que le froid, insidieux, se fasse sentir durant l'immersion, une fois le corps refroidi durant le palmage, toujours moins violent qu'un portage. Je ne tarde guère pour me mettre à l'eau, profiter de ce que je sois encore « chaud ». Le recycleur, les palmes, le phare, les trois bouteilles supplémentaires de sécurité sont clampées sous le feu nourri de flashes. C'était plus sobre côté éclairs en 1994, mais entre-temps la « révolution » numérique a porté la technologie à un niveau supérieur. Je cherche en vain des remplissages de sable, afin d'effectuer un prélèvement pour Vincent Prié, qui étudie les mollusques souterrains. Nous avons même prévu un bidon étanche à cet effet. Malheureusement, rien de tel sous la main. Je sais que plus loin, dans la zone terminale du siphon, le sol est recouvert de dunes de sable, mais je suis déjà assez chargé et préfère ne pas en rajouter en embarquant un bidon supplémentaire. Un petit salut et c'est parti. Dès le fond de la vasque, le fil est rompu. Treize années de crues, dont certaines « décennales » auront mis à mal l'équipement de 1994. Ce sera une constante de cette plongée, retricoter et reéquiper. J'ai prévu 450m de fil d'Ariane. C'est confortable, mais je n'ai pas de quoi reéquiper l'intégralité du siphon. Ni trop l'envie non plus. Aussi, autant que faire se peut, je « pétasserai » en raccrochant les vieux fils sectionnées. A –9, j'attaque les premiers raboutages. J'éclaire vers le haut, en espérant être bien à l'aplomb de la vasque que Jean-Louis veut prendre en photo, avant de reprendre le fil du siphon. Effet des pluies précédentes ? La visibilité (supérieure à 15m en 1994) n'est que de 4m. Du coup, les éclairages ne portent pas sur toute la section du conduit. La fracture plonge assez rapidement à –36. Le fil est équipé dans la partie supérieure, la moins large. Je ne retourne pas fouiner le bas de la fracture, ce fut fait consciencieusement en 1994. Rapidement, le fil remonte, toujours sous les voûtes. Une zone encombrée de blocs coincés occasionne quelques ligatures supplémentaires. Quelques sinuosités et contorsions plus loin, j'atteins les deux auréoles de mercure à –2. Les deux cloches découvertes par Michel durant la première plongée de 1994. Heureusement que je suis en recycleur. Vu le temps passé à « pétasser » le fil d'Ariane, j'aurais copieusement entamé mes réserves de gaz, si j'étais en configuration traditionnelle, avec des bouteilles. Le confort et l'autonomie conférée par ces machines affranchit le plongeur de la pression du temps, du froid, de la décompression. On plonge serein, avec toute latitude pour fouiner, se poser, inspecter une anfractuosité, prendre les mesures pour la topo, équiper le fil proprement, m'y reprendre à plusieurs fois, c'est un régal ! Je largue une bouteille de sécurité. Elle servirait si d'aventure je devais quitter le recycleur, en cas de panne majeure. La galerie prend soudain des dimensions plus confortables (4 x 2m). La morphologie devient moins nette que dans la partie précédente. Les parois sont déchiquetées, acérées de lames d'érosion, de proues minérales. Du fait de la mauvais visibilité, je m'assure du cap au compas. Jusque là plein nord, le conduit s'infléchit sensiblement au nord/nord-est. Des fragments de fil d'Ariane sont emmêlés en plafond, arrimés sur des saillies. Je choisis d'amarrer mon dévidoir et de progresser en longeant le sol, plutôt que de raser les voûtes, comme en 1994. Je parcours à nouveau cette galerie explorée il y a presque 14 ans. Plaisir de voir ce que peu d'yeux ont vu, de redécouvrir, dans de meilleures conditions, ce que j'avais exploré dans l'euphorie et la fébrilité. Passage à –18, remontée progressive jusqu'à une nouvelle cloche, dans laquelle je n'émerge pas. Il s'agit en fait d'un prolongement vertical de la fracture en exondé. J'avais aussi pris le temps d'inspecter cela en 1994. Il n'y a plus de fil depuis belle lurette, j'ai l'impression de revivre la première. A –4, je racle sur les côtés, au pied des parois, sous les blocs, mais aucune alcôve ne se prolonge en galerie. Un passage ponctuel à -8 marque l'élargissement de la base de la fracture, à plus de 6m de large par endroits. Les dunes de sable sont ridées de ripple-marks, attestant de l'orientation du courant. Deux cloches plus loin, j'atteins le terminus de 1994. L'amarrage terminal est toujours là. Par contre, un brin libre en aval est remonté à 5m de haut dans la cloche. Pas de doute, les mises en charge sont sensibles ici aussi. En amont, le pincement de la fracture n'incite pas à s'acharner en exondé. Au sol, c'est moins clair. La fracture semble buter sur un bombement rocheux, à la faveur d'un décrochement à l'est. J'opte pour une descente jusqu'au sol, afin de me fier aux indices d'érosion sur les sédiments. Passé le bombement rocheux, suivi d'un resserrement ponctuel des parois, on retrouve la fracture et son orientation générale. Le sol est recouvert de sable. A –5, la galerie remonte progressivement, mais sûrement. La surface apparaît. Cette fois, on sent bien que ce n'est plus une simple cloche. Ca sent « la » fin. Je longe cependant le fond jusqu'à l'émersion. La surface est agitée de vaguelettes. En sortant la tête, à 570m du début du siphon, je prends la mesure de l'endroit. Il s'agit d'un bel évasement de la fracture, haute ici de 7m. Un lac occupe toute la base, estimée à 5m. Vers l'aval, la fracture semble se dédoubler en exondé. Cela mériterait d'être revu en détail. En amont, la faille est prolongée sur 15m par une fracture étroite (50 à 60cm de large pour 5m de haut) déversant 80 l/s environ. Le conduit bifurque ensuite au nord-ouest et place hors de vue la cascade, donc la douce mélopée agrémente le tableau. Etant donné l'heure tardive, les difficulté de progression (fracture étroite) et l'iniquité de mon équipement (volume étanche, casque avec lampes proéminentes), je préfère ne pas m'engager en post-siphon. La combinaison a souffert du portage entre Siphon Bournier et siphon Nord, elle n'est plus tout à fait étanche. Je dois prendre l'eau et je commence à souffrir du froid. Cette découverte valide la fin de ce siphon et relance les désobstructions sur les trous du plateau, car on risque moins de retomber sur la zone noyée. Mais cela est une autre histoire. J'entame rapidement le retour en levant la topographie, celle des 70m explorés aujourd'hui, puis j'enchaîne avec la suite du siphon. Autant profiter du recycleur pour relever un cheminement correct. Je revisite à l'occasion les recoins délaissés, vais vérifier lorsque la visibilité ne permet pas d'embrasser du regard ce sui pourrait ressembler à une amorce de conduit. A 220m je récupère la troisième bouteille de sécurité et poursuis dans la partie « profonde ». Je marque quelques arrêts histoire de sécuriser la décompression, mais l'ordinateur de plongée ne demande aucun palier. J'émerge après 1h30 de plongée. Personne au rendez-vous. C'est normal, j'avais annoncé jusqu'à 3 heures de plongée, si le siphon continuait. Et puis Jean-Louis, Patrick et Samy refont la topographie entre les siphons, et Thierry et Jean-Jacques prennent des photos. Saisi par le froid, mouillé dans la combinaison, je file directement avec le recycleur, afin de me réchauffer. Je l'emporte jusqu'à la première étroiture sérieuse, à environ un tiers du parcours. Retour au siphon où je reconditionne dans les kits les trois bouteilles, les palmes, dévidoir, éclairage en prévision du retour. Une bouteille sur le dos, j'entame le chemin du retour, il est 19h30. Je croise bientôt Patrick et Jean-Jacques. Informés du résultat de la plongée, ils vont jusqu'au siphon chercher les deux bouteilles. Parvenu presque au siphon Bournier, Jean-Louis et Patrick achèvent la topographie. Ils filent illico rapatrier le recycleur. Je reste avec Samy devant la vasque, le temps de souffler. Mais je n'ai pas réussi à véritablement me réchauffer et je préfère bouger. Je repasse le siphon avec la bouteille rapportée. Jean-Paul est en faction au bord de la vasque. Les informations, la bouteille et un estimatif horaire de retour sont transmis, puis je retourne de l'autre côté. Tout le monde arrive presque en même temps. Cette fois, la fatigue et les difficultés de progressions aidant, les jurons et malédictions fusent contre l'appareil pondéreux et encombrant « même pas confortable à porter ». Le passage du siphon Bournier s'enchaîne dans l'autre sens. Je sécurise comme à l'aller, le froid me saisit pour de bon. Jean-Jacques éprouve des difficultés à enfiler son haut de combinaison, qu'il jette finalement dans la vasque pour franchir l'obstacle torse nu. Je fais encore deux passages pour passer son kit de matos photo et ses affaires. Cette fois j'en ai marre, j'ai froid, je suis trempé, j'ai envie de sortir de l'eau et de me changer. Il est 20h30 lorsque je retrouve tous les collègues. Je débrêle le matériel et me change tout en mangeant rapidos. Il y a cette fois plus de sacs que de dos à garnir et certains en sont quittes pour deux aller-retour jusqu'à la base de la cheminée. J'opte pour un seul trajet avec deux sacs. Nous nous échelonnons ensuite dans les puits afin de tracter les sacs un à un. La suite est une longue succession de manœuvres de sacs et de cordes, de coincements, de tractions. La sortie fut "virile", car j'avais sous-estimé les difficultés de portage, surtout dans les puits d'entrée et la progression entre les deux siphons. Nous sortons à 3 heures du matin…. le lendemain. La température négative a vidé les batteries des téléphones portables. Il fait froid, il est tôt, et je n'ai guère envie de revenir dans quelques heures pour descendre l'excédent de kits. Avec Jean-Louis, nous nous chargeons chacun de 4 kits de matériel de plongée. Tout le monde s'harnache avec le reste des sacs, des cordes…etc. En chemin, Jean-Louis préfère la berge du ravin ( !). Pour ma part, je m'en tiens au fond de la combe et file, car les sacs sont lourds et inconfortables. Je veux en finir. Nous rejoignons les voitures (givrées) lourdement chargés à 4 heures. Les subterfuges envisagés durant la longue remontée des kits, pour faire « passer la pilule » aux conjointes se sont parfois avérés valides (achat de croissants et de fleurs sur le marché du village en passant, avant de regagner les pénates). Je tiens à remercier tout particulièrement tous les participants, qui ont rendu cette explo possible et qui ont solidairement contribué à la pénible évacuation du matos, malgré la fatigue, l'heure avancée et la galère de la remontée. Grand merci à tous.
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Siphon Bournier amont
Vérification des cellules, par JL. Galera
Inscription SCAL - 1949 -, par JL Galera
Jean-Paul à l'entrée, par JL. Galera
Mise à l'eau siphon nord, par JL. Galera
Patrick; dernier regard sur le siphon nord,
Pierrot Jacquier, par JL. Galera
Préparatifs avec Jean-Paul, par JL. Galera
Samuel dans les puits, par JL. Galera
Samuel et Patrick en amont du siphon Bournier, par JL. Galera
Prêt à plonger, par Laurent Villaret
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