GOUFFRE DU SAINT CASSIEN, Réseau amont Exploration du 17-18 janvier 2004 Plongeurs : Michel Guis, Richard Jamin, Laurent Tarazona |
Samedi 17 janvier 2004, 5H30 : Richard, Michel et moi sommes précis au rendez-vous sur le parking. Roger Garrone nous attend pour nous donner les dernières consignes et nous expliquer le fonctionnement du barreau magnétique. 6H30 : Nous sommes tous les trois en bas du puits d'entrée. Pour nous, l'exploration commence et les angoisses s'envolent. Les passages, désormais bien connus s'enchaînent, et nous arrivons devant le siphon 1h20 plus tard. 9H30 : nous sommes prêts et nous engageons dans le siphon 1. Sur 10m, nous suivons une pente d'argile, puis, une lucarne nous livre l'accès au collecteur. C'est réellement ici que le Saint Cassien prend sa vraie dimension, le réseau connu n'étant en fait qu'un affluent du collecteur. Sur 200m, nous avançons dans ce canyon extrêmement érodé (marmites profondes, lames d'érosion…) avec pour seul vrai obstacle une cascade de deux mètres que nous devons rééquiper car la corde a été arrachée par les crues. Au bout de ces 200m, le canyon laisse place à une magnifique portion de rivière où la galerie varie entre 4 à 6 m de large pour 4 m de haut. Ici, la progression est très aisée (la hauteur d'eau nous fait oublier nos charges) et nous atteignons le S2 sans encombre (55 minutes depuis le S1). Le S2 est assez court et peu profond (50,-10), nous le franchissons rapidement et, derrière, posons notre matériel de plongée. En effet, la suite de réseau ne présente plus de siphon, à l'exception du S4 que nous franchirons en apnée. La suite se déroule maintenant dans une trémie fossile où deux escalades nous amènent au sommet de la galerie. Puis, au bout de 50 mètres, nous redescendons et rejoignons une rivière semi active. Derrière le S4, nous profitons de la clémence des lieux (belle galerie de 4m de large pour 5 de haut) pour nous restaurer un peu et déposer le haut de nos combinaisons dont nous n'avons désormais plus besoin. Après avoir déchauler, nous repartons à 13H00 vers le fond. Au milieu du parcours, une cascade de 10m entrecoupée d'un large palier rompt la monotonie de la progression. Le cheminement est maintenant moins accidenté, seuls quelques planchers stalagmitiques à mi hauteur dans la galerie nous obligent ponctuellement à nous baisser. En sortant de ce laminoir, 100m de galerie facile nous amènent à la salle du baou que nous atteignons à 15H30 soit 6 heures après notre départ du S1. Nous commençons à nous organiser : Michel déconditionne le barreau et le TPS, tandis que Richard et moi allons installer les antennes du TPS afin de vite faire la première vacation radio. 17H30 : les repérages sont finis, nous aussi sommes un peu déçus par la profondeur trouvée, mais pour le moment, nous réfléchissons surtout à notre retour qui s'annonce long. La descente est tout de même moins éprouvante et nous enchaînons les passages sans trop de difficultés pour arriver 2H10 plus tard au S4. 23H20 : nous arrivons au S1 que nous franchissons dans la foulée pour retrouver « le vestiaire » avec plaisir. 0H00 : voilà nos collègues qui arrivent. Quelle coordination, on aura rarement vu ça dans une opération de cette envergure…je ne pourrai même pas râler !!! Quatre heures plus tard, nous retrouvons l'air libre. Il fait nuit et pas très chaud, on a déjà connu mieux, mais ça fait quand même plaisir d'être dehors et d'avoir des habits secs… TPST : 22H30 dont 14H00 en post siphon Nous tenons à remercier l'ensemble des spéléos qui se sont investis dans l'organisation et ont participé sous terre ou en surface à cette opération qui a été un réel succès. Ce type d'évènement a prouvé que des gens d'horizons différents (en termes de régions, d'activités, de fédérations) ont su se rejoindre dans une cohésion parfaite pour servir un but commun .
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