par John Volanthen - 2007 Traduit de l'anglais par Frank Vasseur.
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Après avoir visité cette cavité à deux reprises l'an dernier et plusieurs tentatives avortées en 2007 à cause d'un niveau d'eau trop élevé, John Volanthen a finalement réussi une exploration dans de bonnes conditions. La principale difficulté de cette cavité est la température de l'eau : 5 à 6°C toute l'année. Le terminus actuel de la cavité était une trémie, sur laquelle Jean-Jacques Bolanz avait buté à –55, à 250m du début du S.2. Le siphon ne plonge pas à –70, comme indiqué dans le « Cave diving guide to Eastern France ». 17/11/07 John Volanthen installa une petite cloche de décompression à –6 dans le S.2. Elle fut arrimée à un amarrage apporté exprès et verrouillé dans la fracture à –7. Plusieurs bouteilles de sécurité furent installées dans le S.2. Le plongeur rencontra de nombreux problèmes de givrage et de débits continus, car la température extérieur affichait –6°C et tout ce qui contenait un peu d'eau gelait. De ce fait, les bouteilles destinées à la pointe du lendemain franchirent le S.1 afin de demeurer immergées pour prévenir des givrages. 18/11/07 Le plongeur traversa le S.1sans problème et s'équipa. En descendant la fracture, la cloche fut vérifiée et une bouteille fut déposée au pied du puits à –40. L fil d'Ariane est volontairement arrêté ici parles plongeurs locaux, afin de décourager des incursions au-delà. La suite est trouvée au sol à –45 en suivant la base de la paroi de gauche durant 10m. A cet endroit, on retrouve de l'eau claire, attestant que le flux majeur est différent de l'eau sensiblement moins claire rencontrée dans le puits et qui résurge par l'entrée de la cavité. Au bas du puits, il est aussi possible de tourner à droite pour buter rapidement sur une trémie. Elle serait franchissable à l'anglaise, mais demeure inexplorée. En poursuivant sur le fil principal, 50m plus loin, on franchit une étroiture au travers d'un chaos (donnée franchissable en dorsal par André Gloor). 150m plus loin, 10 minutes après avoir quitté le bas du puits, on atteint le terminus de Jean-Jacques Bolanz. Trois possibilités se dévoilent à travers l'éboulis :
Pour avoir échoué dans la fracture de gauche, le plongeur se concentra sur l'étroiture triangulaire et réussit à la franchir en décapelant une bouteille. Derrière la trémie, la galerie continue et le plongeur déroulé 150m de fil d'Ariane dans une confortable galerie (3 x 3m) festonnée. Il s'arrêté afin de limiter la décompression, conscient qu'il n'avait pas d'assistance en surface en cas de problème. Il fut heureux de retrouver la cloche de décompression pour effectuer son palier de –6m dans un confort relatif. Tout le matériel, cloche inclue, fut sorti de la cavité une fois la décompression achevée. Temps total de plongée : 2 h 40. Il est prévu de poursuivre l'exploration avec un scooter.
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