Grotte de Chabot
par Yves Audouin photos : Bruno Derbord (CAF Niort) |
Stéphane Guignard :
Nous décrivons ici les plongées du 16/04 et surtout celle du 18/06/94 (Cf. Récit d'époque de Yves Audouin, maintenant réfugié en Allemagne pour oublier). Passons en effet rapidement sur la plongée du 16/04, réduite à une reconnaissance plongée en lac à la verticale, puisque je n'avais pu monter qu'une seule des bouteilles que m'avaient prêtées JPStef avec mes détendeurs (mais merci encore à toi !), à cause de la forme des protections de robinetterie si je me souviens correctement avec 10 ans de recul… et n'avais rien vérifié avant de partir (erreur de jeunesse – c'était ma première plongée fond de trou pour ma défense) ; les valeureux porteurs auraient pu et dû me "pourrir" davantage qu'ils ne l'ont fait...
Objectif : Portage de bouteilles de plongée jusqu ' aux puits terminaux Rendez vous était fixé à 9h30 à Poitiers chez Yves. On est arrivé à la salle à manger +/- 3h plus tard. A l'origine, c'était des bouteilles 10 l en acier qui étaient prévues mais leur poids ainsi que le ratio nombre de participants/nbre de kits ne permettant pas d'effectuer une rotation au niveau du portage, la raison l'a emporté sur notre élan passionné. Stéphane commence à s'équiper dans la salle du plongeur vers 20h. Après une tentative d'équipement du puits N/O par Michel pour faciliter la descente dudit plongeur, celui-ci par esprit de contradiction et après maints grognements, descend par le puits S/E suivi par Yves qui doit l'aider à s'équiper. Yves pendule et s'assied sur une arête rocheuse pour admirer l'eau très claire aux reflets bleutés. Au bout d'un moment, Stéphane qui avait plongé sous la voûte en partant vers l'Est réapparaît en tournoyant tel un batracien peu gracile. Ca queute à l'est, les coups de lampe donnés le long des parois exondées et inondées ne lui ont révélé aucune continuation possible, mais, éructe-il puissamment, il a retrouvé le masque perdu la dernière fois, à la verticale de son point de chute. En clair: il n 'y a pas de courant. Les deux puits terminaux n'en forment qu'un, mais une partie de rocher plonge dans l'eau et scindent en deux parties ce qui doit être une salle magnifique. Après avoir roté tout son saoul et avoué ses pratiques coupables et aqueuses, le plongeur en eaux troubles repart vers l'ouest. Revenu de sa première, le plongeur frigorifié intime sèchement l'ordre à son assistant de remonter. Obéissant promptement pour fuire les remugles nauséabonds du cloaque en néoprène, Yves remonte laissant le soin à Stéphane de remonter les bouteilles et le lest (plomb), on ne peut pas penser à tout! Ladite bouche d'égout bleue sombre, ahanant et soufflant aura bien du mal à remonter le puits (hein Stéphane !). Enfin, après avoir remangé un morceau, on s'est à nouveau réparti les kits, soulagés de l'eau et de la bouffe mais en remportant les étriers et les amarrages qui étaient au fond . A 2h du matin, tout le monde était dehors, et repartait vers le lit promis mis à part Stéphane, Yves et François Xavier qui ont bivouaqué dans la grotte contiguë à Chabot et qui ne le regrettent pas ! Le lendemain, nettoyage du matériel dans la Creuse avec rinçage de nos trois lascars. Fin. P.S.1 : Merci Stéphane pour les magnifiques images que tu m'a permis d'admirer. C'était superbe. P.S.2 : Pas des branques, les mecs de Niort ? (Cf. mention manuscrite) Peut-être, mais sûrement des brans qui gnôlent |
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