Il ne fut pas aisé de trouver lembranchement pour Notre Dame, bien que jy sois allé lan dernier.
Le petit panneau marron qui indique N.D. des Anges avait été déplacé de la D13 vers une voie secondaire, plus loin, dans la montagne.
Le niveau de la rivière était plus élevé en décembre 2002 et le courant plus fort. A cette période de lannée, le niveau du Toulourenc était assez bas. Nous avons pu traverser la rivière avec notre matériel. Ahurissant ce quun 4 x 4 peut arriver à faire.
Le niveau dans la caverne était six mètres plus bas. Aussi, le siphon débutait vingt mètres plus loin que dhabitude. Nous sommes arrivés dans laprès-midi pour préparer la plongée du lendemain, en fonctionnant en équipe et en transportant les bouteilles et tout léquipement jusquà la vasque.
Ce fut un peu dur de les transporter individuellement depuis le véhicule, sur la berge de la rivière, jusquà lentrée de la caverne, puis ensuite dans les 100m de galeries exondées jusquau siphon.
Léquipe :
Elle était constituée de trois plongeurs de nationalité différente :
Rick Stanton (un britannique), Tash Mitchell (irlandaise) et José de Veer (Pays-Bas).
Lesprit consistait à saccompagner le plus loin possible pour une magnifique plongée.
Le matériel
Rick plongeait avec deux recycleurs, un fermé KISS en dorsal et un fermé de sa fabrication en latéral.
Tash plongeait en circuit ouvert (2 x 20l dorsal de trimix) avec une 11 litres de nitrox 35, une 11 l. de nitrox 50 et deux 15 l. de nitrox 80.
José plongeait en 2 x 12 l. relié isolable de trimix avec deux 12 l. de nitrox 40 et une 7 l. de nitrox 80.
Quelques heures après, tout était transporté dans la cavité sans perdre de temps.
Nous nous sommes ensuite dirigés vers un repas « dHommes » dans un restaurant. Dans lesprit de Rick, cela signifie avec de la viande.
Uniquement pour assurer assez énergie pour la plongée du lendemain. Cette décision navait rien à voir avec les talents de cuisinier du reste de léquipe.
Rick assumait le rôle de conducteur, ainsi la partie féminine de son équipe de soutien put apprécier un bon verre de vin. A nouveau, le Landrover sest avéré fantastique.
De retour au camp, un secret fut révélé : Rick prend sa douche avec un casque. Il assure que cest à cause dun défaut déclairage dans la salle de bains. Bien sùr. Désolé mesdames, pas de photos disponibles.
21 Septembre 2003 Au petit matin, nous avons crié dune tente à lautre quil était vraiment temps de se lever. Les premiers mouvements furent perceptibles une heure après.
Après une sorte de petit déjeuner en chargeant les véhicules, nous partons pour Notre Dame. Avec notre esprit déquipe, jai demandé à plonger en premier, car jétais passé en dernier au Frais Puits, il y a deux jours. En bonne harmonie, nous avons décidé que Rick et Tash attendraient que je sois parti pour plonger. Enfin, un siphon spectaculairement clair pour moi, pour moi toute seule.
Jai déposé mon oxygène à 6 et les relais de nitrox à 30 avec un Nikonos 5. Après 26 minutes, jatteignais le point bas du siphon. Le conduit remontant après un coude sur la droite était très attirant, mais mon planning prévoyait darrêter là, aussi jai entamé le long chemin du retour.
Le paliers profonds mont permis dadmirer les couleurs magnifiques de la caverne et les détails exceptionnels des sculptures de la roche.
Pendant mes paliers, Rick et Tash sont passés comme des torpilles et je nai pu faire que deux photographies, en vitesse. Rapidement, ils ont disparu au coin de la galerie, hors de vue et le silence est revenu dans le siphon.
Jétais toujours aux paliers lorsque jai entendu le bruit familier des bouteilles qui carillonnent sous leau.
Quelques instants plus tard, cinq bouteilles nageaient vers moi avec au milieu,Tash Mitchell je présume ?
Un peu après, jai fait surface et il y avait un groupe de plongeurs en train de se préparer. Jai été particulièrement surpris dêtre saluée dans trois langues différentes, alors que je mattendais à voir seulement Tash.
Avec elle, nous avons rapporté notre équipement à lextérieur en même temps que trois suédois et deux allemands se mettaient à leau. Lorsquils ont terminé leurs plongées et sorti leur équipement, Rick était toujours en immersion.
En bonne équipe de soutien, nous avons attendu avec Tash devant la vasque jusquà apercevoir ses éclairages percer lobscurité du siphon.
Nous avons rapidement souffert du froid et nous avons décidé de nous relayer afin de nous réchauffer à lextérieur où la température était au moins de 22 degrés C. Dans lobscurité, nous avons vu la lumière de Rick depuis très loin et ça a pris un bon moment avant que sa lampe néclaire la vasque et que
nous puissions éteindre nos lampes.
Six heures après son départ, Rick a émergé avec son dévidoir vide. Il a franchi le premier siphon, est sorti de leau pour plonger le second siphon (270m), un passage qui plonge à 42 et se termine par un puits vertical qui remonte en surface.
Six mètres plus loin, débute le S.3 quil a reconnu sur une vingtaine de mètres jusquà 20. Il a ironiquement remercié le soutien mental apporté par léquipe en éteignant leurs lumières. Il sest senti un peu seul dans lobscurité de ses paliers de décompression. Ohhh.
Le lendemain fut moins réussi parce que le puissant Landrover est tombé en panne. Il a fallu le remorquer sur un plateau jusquau garage pour être réparé. Ce nétait pas amusant. Notre aide sest limitée à prendre des photos.
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