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Auteur | Titre: Deux buts à Trabuc (30) - siphon Golenvaux | Date |
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Frank | Il y a belle lurette que ce siphon « historique », car plongé par Lucienne Golenvaux dès 1965, était « dans les cartons ». Non pas pour marcher sur les palmes de Lucienne, ce qui, de la part d’un « french lover » aurait été fort inconvenant, mais bel et bien car il s’agit du siphon le plus en amont de la cavité. Situé à -100 et environ 500m de l'entrée, ce siphon fut prolongé par la S.C.S.P. (Alès) entre 1982 et 1986 (Christian Bagarre, Philippe Nouza, Gil Veyssière) sur 170m (-51). Puis jusqu’à 400m par Jean-Charles Chouquet en 1988 (topographie), et enfin en 1993 par Marc Douchet qui stoppe dans une galerie étroite et argileuse à la cote 530m. Notre objectif consiste à lever la topographie au-delà du terminus de J.C. Chouquet ainsi qu’à revoir le conduit, des fois qu'une "suite" existe. Nous voilà donc partis le 12 août 2007, pour une ambitieuse aventure. Le niveau est très bas, mais pas assez pour engloutir les difficultés (escalades, méandre, lac ressaut). En effet, nous comptions sur la vidange de ce premier siphon (d’une vingtaine de mètres) par pompage, pour faciliter et ouvrir à toute l’équipe l’ultime partie du portage, jusqu’au siphon Golenvaux. Là, il est encore plein : je devrais donc haler seul tout le bazar jusqu’au siphon Golenvaux. Ca y est. On touche au but, enfin, les choses « sérieuses » vont pouvoir commencer. L’eau est limpide. Le faisceau du phare se perd dans les tons azurés, la vasque se fait aguichante, mais …. Si le premier siphon était « trop » plein aujourd’hui, le second ne l’est pas assez. Les pompages dans la vasque ont rabattu le niveau de presque deux mètres. Un redan vertical s’interpose. S’il serait possible de rejoindre l’eau en sautant, je n’imagine pas le trajet inverse, à varapper ainsi harnaché. Un coup dans l’eau. Retour dépité avec, la main sur le tas de matériel, promesse de revenir avec les frimas. Unique et maigre consolation : je décroche le record de la plongée la plus courte et la moins profonde en recycleur et avec autant de matériel… Participants : Patrick et Samy Aurignac, Christian Bagarre, Laurent Boulard, Laurent Bruxelles, Daniel Caumont, Emmanuel Drappier, Jean-Louis Galera, Martine Gazelle, Pascal Guillemer, Luc Lebe, Aimé Mallet, Angélique Navarro, Eric Sanson, Frank Vasseur. Jeudi 13 décembre, nous étions assez nombreux pour descendre 10 charges jusqu'à 50m du siphon terminal. Participants : Laurent Boulard, Emmanuel Drappier, Jean-Louis Galera, Marilyn Hanin, Françoise Magnan, Frank Vasseur, Damien Vignoles, Michel Wienin Dimanche 16, malgré les chutes de neige de la veille, toute l’équipe est au rendez-vous. Henri Paloc est venu nous saluer. Manu assure un accueil échelonné tandis qu’avec Quichou, Frédo et Jean-Marc nous ouvrons la marche avec les deux dernières charges. A 500m du départ dans le siphon Golenvaux,le siphon se réduit brusquement en section (2 x 1,5m), s'encrasse de dépôts limoneux blanchâtres(inexistants jusqu'alors dans le siphon) et la visibilité descend brutalement à moins d'un mètre. Je remonte jusqu’à –35 dans ce boyau qui pince petit à petit. Persuadé que la suite n'est pas là je fais demi-tour quelques mètres avant le terminus de Marc Douchet, dès que j'ai trouvé un endroit assez large pour me retourner. Retour en topographiant les 130 derniers mètres. Revenu dans l’eau plus claire, je fouine en détail et remonte deux cheminées propres, à 477 et 466m. Elles pincent irrémédiablement, bien qu’elles se prolongent en hauteur à perte de visibilité (3 à 4 m). Participants : Christophe Aguilon, Frédéric Aragon, Christian Bagarre, Jean-Marc Belin, Laurent Boulard, Laurent Bruxelles, Elodie Dardenne, Emmanuel Drappier, Jean-Louis Galera, Eddy Houddet, Yves Imbert, Olivier, Camille et Fabienne Jouanen, Isabelle Jouve, Anne-Marie Macq-Buon, Vincent Prié, Frank Vasseur, Michel Wienin. Merci à Jean-Pierre Lauret pour les facilités d’accès, Emmanuel Drappier pour sa disponibilité (ouverture de la cavité), à Jean-Louis Galera pour son soutien indéfectible et l’équipement du P.30, à la S.C.S.P. pour la mise à disposition des cordes pour l’équipement, à tous les participants pour leur aide. -La société Barbolight (http://www.barbolight.com) pour son soutien et ses éclairages de qualité, notamment les verts, parfaitement adaptés aux mauvaises conditions de visibilité ; - La société Pgaz de Juvignac (34) pour ses facilités et ses tarifs sur les gaz ; - Aldo Ferrucci (http://www.bubnotbub.com) pour ses conseils et son soutien technique en matière de recycleurs. - Bruno Bardes (bardes.b@wanadoo.fr) pour ses dévidoirs ; - Innerspace pour le recycleur Megalodon - version électronique http://www.customrebreathers.com - Bernard Trouvé et la société Résurgence (http://www.resurgence.fr/) pour la robustesse de ses sacs de portage et la confection de sacs customisés ; - Sylvie Graia de « Sylvie couture « (serge.graia@orange.fr) pour ses combinaisons de spéléo renforcées ; |
2007-12-24 17:19:47 |
manu tessanne | voila une belle aventure qui prouve que le bonheur d'une sortie ne tient pas seulement a son succés! chapeau pour le recycleur en fond de trou, j'ai pas mal de projets ou ça ferait malheur...qui sait un jour je m'y mettrai peut etre! bravo franck pour avoir motiver autant de monde et bravo a eux tous pour permettre a l'aventure de continuer. A+MAN |
2007-12-25 21:15:42 |
Gruissanot J luc | Super histoire ,trop rigolo ton record Frank ,mais je crois que t'es pas le seul a faire ce genre de record ih! ih ! En recyclo ,j'ai battu le reccord de tenacité y a peu detemps ,a homologuer pardi! Je rentre dans ma belle vasque habituelle que tu connais ...je trouve que c'est tres dur aujourd'hui a respirer ,je force suis je fatigué?noum di diouw un "gruissanot " come moi çà p pas se fatigué comme çà c'est contre nature ,mon hud est vert au beau fixe mon afficheur tip top ,et je force toujours a respirer ... pourtant la chaux est neuve ,mais putain que c'est dur ...je passe demi heure comme çà ...mais le "gruissanot" a cuir tanné est tétut !je continue ainsi pendant quelques minutes de plus au niveau des cobtrole tout baigne ;mais trop dur a respirer bon je sort dépité j'arrive chez moi 2heures aprés je démonte DDD...et la noum d'un gros diouw!!! enorme diouw! j'avais boucher le systéme repiratoire pour mettre ma chaux sans déborder avec du sopalin et je l'ai tout simplement laiser en place !!! alors çà aussi c'est un reccord et je le revendique ! comme quoi un "gruissanot " tétu peut filtrer son air,mème avec du sopalin ...quel abrutit je fais !!! c'etait pour concurencer ton reccord !!!bravo a ton équipe ... Amitiés j luc m |
2007-12-26 01:26:50 |
JE | franck ! ca c'est a mètre dans conneries en tous genre joel |
2007-12-26 07:27:26 |
Frank | Merci Manu pour tes encouragements. Après la "course à l'échalotte" sur les quelques résurgences faciles d'accès, il reste un fort potentiel en fond de trou. Bonnes explos itou. CR de Vincent concernant les prélèvements de faune : Bien que je n'ai pas encore tout traité, les récoltes ont été fructueuses. J'ai en particulier des Paladilhia umbilicata vivantes au niveau du Siphon où tu as plongé, c'est ce que je recherchais en priorité, par contre je n'ai que des coquilles des autres espèces : Islamia sp. et Bythiospeum bourguignati, récoltées au niveau de l'autre siphon aval. Je n'ai pas en revanche de Spiralix hoffmani pour l'instant. A suivre, je vous ferai un petit CR pour le site et pour Trabuc. Vincent |
2007-12-27 19:48:12 |
Vu dans la presse | http://www.lamarseillaise.fr/ | 2008-01-05 22:12:48 |
allons z'enfants.. | http://journal-lamarseillaise.com/index.php?option=com_content&task=view&id=4593&Itemid=45 | 2008-01-05 23:20:18 |
Frank | Ces dernières campagnes ont donné lieu à une synthèse topo de la cavité (SCSP-Alès de 1986, JC CHouquet -1988, LAuretn Bruxelles 2006 et compléments de cet hiver). Vincent prié a également rédigé u intéressant compte-rendu sur le résultat des prélèvements de mollusques. LE tout sera disponible à la prochaine mise à jour. Entre-temps, plusieurs hypothèses se font jour. Les auteurs m'autorisent à reproduire ici leurs échanges à "batons rompus". D'où l'intérêt d'une topo et d'élargir le champ des domaines d'étude (et pas uniquement "exploratoires"). |
2008-01-16 08:27:17 |
de Michel Wienin | Salut Vincent, Merci pour la rapidité de ton étude et félicitations pour les résultats de ton travail. Le point que tu étiquettes « siphon aval » est celui qui est appelé « Lac Nord » sur la topo, presque juste au milieu. Il semble qu’en période d’étiage ou d’écoulement assez faible, il ne fonctionne que comme un regard sur un écoulement profond visible également par toute une série de siphons (S sur la topo) de petite taille accessibles au NO du vieux Trabuc (entre l’entrée naturelle et le Trou du vent). Par contre, en période de crue, l’eau en provenance au moins partielle du siphon Golenvaux sort par la siphon du Lac Est (« S » juste au dessus du point coté 200, à côté du Pont du Diable, passe sous ledit pont et redescend vers le lac Nord. La rivière du Nouveau Trabuc (entre Trou du Vent et tunnel artificiel) est nettement suspendue au dessus de celle de l’ancien Trabuc. Ainsi, la différence de faune entre ces deux secteurs pourrait s’expliquer par le fait que P. umbilicata et I. moquiniana ont colonisé le réseau à une date déjà ancienne, à une époque où les conditions de fonctionnement karstique permettaient un passage entre les deux parties tandis que B. articense et S. hofmanni se seraient installés à une date plus récente, une fois l’écoulement entre les lacs Est et Nord devenu rare et violent. Il serait intéressant d’aller à la pêche dans le lac Est. Pour info I. moquiniana et B. articense sont présents dans la petite rivière souterraine de Vernière, 3,5 km au nord et autour de 450 m d’altitude. Par contre, je n’y ai pas vu les deux endémiques. Amicalement Michel |
2008-01-16 08:27:36 |
De Michel Wienin | Premières réflexions sur le plan du siphon Golenvaux. Merci à Frank pour sa topo et à Jean-Louis pour le collage. Tout d’abord, une évidence géologique : le couloir noyé possède une orientation globale parfaitement analogue à la direction générale de la grotte. Le parallélisme est frappant et même quasi parfait entre la partie amont du siphon et l’ensemble galerie des explorateurs – porche du lac de minuit – diaclase de la belle-mère – salle du gong – trémie Chevalier. On retrouve également le décalage vers le NO entre les galeries hautes et celles qui sont plus basses, plus particulièrement entre les galeries fossiles et les parties actives (cf. Grand Couloir / rivière Mazauric). Il s’agit certainement de la conséquence d’une contrainte litho-tectonique commune. Dans ce domaine, la partie noyée confirme l’homogénéité de l’ensemble. D’autre part le siphon se termine sous le valat, quelques dizaines de mètres en amont du tunnel par des conduits étroits et remontants. La logique est d’y voir une alimentation à partir des pertes du ruisseau et en particulier à partir du Pucier. Cet apport d’eau superficielle explique sans doute la brièveté des crues et leur violence ainsi que l’abondance de la boue dans la partie amont du siphon. Il serait intéressant de faire une coloration à partir du Pucier en équipant le siphon de fluocapteurs (pas évident !). Par contre, si cette liaison se confirme les espoirs de développement spéléo dans cette direction ne sont pas énormes. Cette probabilité de liaison (déjà imaginée depuis longtemps !) et l’absence de ressortie observée de notre fumée de dimanche me rappellent de vieilles discussions avec Georges Vaucher et Raymond Aubaret autour de 1965, dans les premières années de la SCSP. La découverte d’un squelette de chauve-souris près de la cheminée terminale était interprétée comme indiquant qu’une issue avait existé par là et donc que la trémie devait se prolonger jusqu’à la surface et être simplement obstruée par des produits de versant. Le courant d’air s’y perdrait pour ressortir de manière diffuse au-dessus sans se diriger vers un réseau développé ou une sortie ponctuelle comme le Pucier. Si la grande galerie se prolonge, ce ne serait pas au niveau de la trémie elle-même, liée à un effondrement de voûte, mais beaucoup plus bas, l’existence d’une cavité de grande taille en profondeur étant également à l’origine du vide d’effondrement de la salle du lac de Minuit. D’autre part, Raymond m’avait signalé que la diaclase d’accès à la rivière (le P 30) était nettement ventilée, chose que j’ai pu vérifier le 16 décembre où le courant d’air était assez faible et ascendant. Je serais prêt à imaginer que ce zeph partiellement indépendant de celui qui passe par le Trou du Vent corresponde au Pucier. Personnellement, je remarque aussi qu’entre la Grande Falaise et la trémie, on atteint les célèbres 350 m en ligne à peu près droite chers à Laurent… et si la suite était décalée de 120 mètres ? Michel |
2008-01-16 08:28:10 |
de Laurent Bruxelles | Bonsoir à tous, Merci à Michel pour tes commentaires. Tout à fait d'accord avec toi concernant les interprétations géométriques. Mais pour le reste, je pense que certaines de tes conclusions sont un peu précipitées. Sans vouloir verser dans un optimisme inconditionnel, je vois dans le résultat de Frank comme dans celui du test de fumée, tous les indices de l'existence d'un grand réseau dont le Pucier serait l'une des entrées. En effet, il me semble difficile de lier aussi directement la présence de conduits remontants dans le siphon et la présence de pertes quelques 200 mètres plus haut. La présence de grandes verticales est à l'opposé des caractéristiques spéléométrique de cette cavité. De plus, on ne peut pas invoquer le fonctionnement en perte du pucier pour expliquer l'alimentation de Golenvaux. Ce siphon subit au moins une dizaine de crues par an alors que le ruisseau ne fonctionne que tous les 3 ans, et encore... De même, je ne crois pas qu'il soit utile d'effectuer une coloration au Pucier car il est évident qu'il ressortira à Golenvaux. En revanche, cela n'a aucune signification quant à l'existence d'un grand réseau dans ce secteur. L'eau de la perte rejoint, après un parcours que nous ne connaissons pas encore, le niveau des circulations qui elles proviennent de la zone amont. Et comme tu le sais bien, les infiltrations de ce secteur recoupent ou réutilisent souvent des anciennes galeries qui n'ont rien à voir avec ce fonctionnement. On ne peut donc pas extrapoler, à partir des infiltrations/circulations actuelles, de l'absence de réseaux formés dans un contexte très différent. En revanche, le report topographique de Jean-Louis montre bien que l'amont de Trabuc se situe en direction du Pucier, mais certainement au-delà. Cela laisse de belles perspectives de décolmatage d'anciennes galeries dont on sait que c'est presque la seule condition pour qu'elles soient pénétrables. Et comme tout ce coin est bourré d'indices d'anciennes grandes galeries, il ne nous reste "plus" qu'à forcer le passage ! Enfin, concernant la présence d'un courant d'air au P30, il s'agit d'une grande diaclase dont il est difficile de faire un véritable bilan des courants d'air. Surtout quand du monde y est passé et même sans acéto. C'est d'ailleurs un réseau très complexe avec plusieurs boucles entre les Méduses et le Grand Abîme. Là aussi, je trouve assez difficile d'imaginer qu'il correspond au courant d'air venant du Pucier. J'en veux pour preuve les tests de fumée que nous avions fait à partir du Pucier pendant l'été. A chaque fois, nous avons réalisé la traversée de la grotte sans remarquer la moindre odeur de fumée. Je pense que, comme le test de dimanche dernier l'a démontré, le courant d'air du Pucier va ailleurs : c'est la suite de Trabuc. Et en plus cela nous aidera à encore mieux comprendre l'histoire complexe de ce karst. On pourra en rediscuter. Amicalement, Laurent. |
2008-01-16 08:31:04 |
Frank | La désobstruction a donc été reprise dans la grotte du Pucier. Merci de respecter les travaux en cours. |
2008-01-16 08:32:34 |
marjo grat grat | et moi !!!!! moi aussi je veux aller au pucier !!! les grands y avaient dit que c'était trop dangereux et que ça risquait de s'effondrer ... mais c'était y'a longtemps. moi aussi je veux y aller ! rdv samedi juste avant les municipales, je descends au sud. et pis c'est mon anniversaire. et pis j'aime beaucoup creuser et tirer des seaux. et pis promis je serais sage. si vous me faite creuser, je parle pas !!!! si vous plait .... marjo. (qui veux y aller aussi) |
2008-01-16 21:42:25 |