Bienvenue sur cet espace dedié a la plongée souterraine

Tous les thèmes peuvent être abordés.
Cependant, cet espace de liberté n'a pas vocation à défouler ceux qui
n'auraient pas d'autres exutoires pour leur agressivité.
les messages polémiques ou d'insultes seront modérés.

Merci pour votre contribution cordiale et constructive.

Auteur Titre: Histoires de Narcoses Date
Fabrice Lombardi Bonjour à tous,
Je pratique la plongée souterraine depuis maintenant à peu près une année
Je progresse lentement mais je me trouve confronté à un véritable Pb : La narcose

Chez moi elle vient tres vite à partir de 30m .
Vers -35m je suis conscient de ne plus etre réactif. J'ai du mal à évaluer efficacement
la notion du temps et je sais qu'allez plus bas me mettrais en danger si un Pb survenais .

Cela me surprend car j'ai environ 2000plongées mer derrière moi avec l'expérience des plongées à l'air à 60m en surface libre .

Bref je suis autant "fumé" à 30m en souterraine qu'à 60m en Mer !

Pouvez vous m'éclairer de vos expériences afin que je progresse "en sécurité"

Merci

Fabrice Lombardi

2007-09-19 10:47:31
AO C’est tellement personnel que nous ne pouvons affirmer qu’une règle, si ce n’est, que la narcose se rencontre des étages différents par tous les visiteurs... Rien d’anormal que d’en ressentir les symptômes dans la zone des 30m.

Mais, le fait, que tu constates que la narcose te frappe plus rapidement en souterraine qu’en pleine eau, est un autre débat et reste un ressenti très personnel.

Tu es, peut-être tout simplement, plus à ton écoute du fait d'être dans un milieu plus stile et moins connu?

Mais le contraire existe aussi. Le fait, d’avoir en permanence des repères spatiaux (roches, fil, inclinaison de la galerie, …) contrairement à la descente rapide dans le bleu, peut faire mieux supporter les effets de la narcose qui seront quand même présents.

Celui aussi de descendre lentement du fait de la topo de la galerie, palmer calmement pour éviter l’effort, concentration, fait mieux supporter la narcose. Elle sera bien là, certes, mais peut se gérer mieux, je crois qu’on les masque par une concentration focalisée sur le fil, les instruments, avec tous les risques que cela comporte si l’on doit sortir de ce schéma…

Alors cet état constaté, n’est-il pas lié au nouveau, au milieu qui peut-être pressant, le noir, un stress tout à fait naturel et utile qui ne remet en rien l’expérience ?

Ce ressenti pourrait-il se gommer en partie avec l’habitude ? Bien sûr dans la limite de la plongée à l’air … pas celle théorique mais la sienne et là seul qu’on doit connaître et s’imposer par rapport au milieu…

C’est un avis, pas une prise de position.

Bonne plonge, et si cela persiste passe aux mélanges…
2007-09-19 12:06:50
Tonio Bonjour,

Pour rebondir sur l'effort, n'oublions pas que le CO2 est un gaz narcosant.

Amicalement,

Antoine
PS: reste le trimix?
2007-09-19 12:23:05
Fabrice @Tonio
Salut, tu es la deuxième personne à me parler de ça.
est il vrai que lors d'un long palmage avec une config lourde
on se charge en co2 ??
2007-09-19 12:37:05
Cris Jones Hello Fabrice,

mon experience personnelle est qu'en speleo je suis beaucoup plus concentree sur ce que je fais qu'en mer : L'orientation, l'attention a la technique de palmage pour ne pas soulever les sediments, un controle plus attentif du cycle respiratoire et de la conso ... Bref, si je n'ai pas tous mes moyens je m'en rends rapidement compte. Generalement si les conditions sont difficiles, cela commence a 30m, alors qu'en mer la limite est toujours plus loin.

Y remedier c'est facile, il suffit de rajouter de l'helium dans son gaz.
2007-09-19 13:04:11
Fabrice Oh! Cris coucou,
Ya internet en Amérique ?

merci pour ton post.
A bientot
Fabrice
2007-09-19 13:20:06
Tonio Salut Fabrice,

A toi de voir si tu penses faire plus d'effort et donc avoir plus de CO2 en spéléo qu'en mer ou si site gazé. Après, je ne connais pas le pouvoir narcosant du CO2 par rapport au diazote.

Antoine
2007-09-19 18:34:27
marcA Salut,
Je peux t'apporter un témoignage perso sur la narcose:
Ayant eu 2 fois, avant de plonger sur terre une narcose (dont une "carabinée"), j'avais remarqué que les 2 fois, chez moi, la 1ere manifestation avait été un effet tunnel (retrécissement concentrique de la vision).
Ayant déjà une certaine expérience en souterraine essentiellement en solo, dont certaines dans des conditions un peu plus difficiles (touille et visi 0, étroitures), j'ai participé à un stage dans l'Aveyron; je n'avais jamais eu de narcose en siphon. A la Sorgue nous devions en binome faire la topo. Plongée sans difficulté particulière, si ce n'est cet objectif -je posais le fil à l'aller. Juste après les buses d'entrée, un de mes amarrages n'allait pas, m'a signalé Jean-Marc B qui nous encadrait, et j'ai un peu galéré pour le refaire (mais sans effort particulier).
Peu après, à moins de 25m, j'ai remarqué ce même effet tunnel, très discret, mais qui m'a fait préférer arrêter l'exercice, prévenir Jean-Marc B qui nous encadrait, et ressortir.
Je n'ai jamais eu d'autre narcose depuis. Celle ci était quasi imperceptible, mais ce très leger effet tunnel déjà connu ne me laisse pas de doute sur la narcose.
Rétrospectivement, je pense que le contexte psychologique a été le déclencheur: exercice de topo que je n'avais jamais fait avant, et agacement d'un amarrage que j'ai du reprendre, avec une certaine précipitation car mon binome suivait en topographiant.
J'espère que tu te sens moins seul comme ça (enfin, ceci dit, je te bats à l'aise de 5m au moins sur ce coup là!) :-)
C'est assez connu, il n'y a pas que la profondeur pour expliquer le déclenchement de la narcose -le contexte joue pas mal aussi.
Cordialement,
marc
2007-09-19 19:15:25
pe salut

éternel sujet, maintes fois traités...!
Le thème de la narcose est abordé dans tous les stages de plongée souterraine.
Et ce n’est pas pour rien… !
Car comme toujours si t’es pompette sous terre, il n’est pas toujours possible de remonter pour échapper au «narcotest ». Pas besoin de gendarmes pour te faire souffler dans le ballon, ton organisme te prévient en général à l’avance. Mais à part si tu es dans un puits, il faut rentrer, rentrer bourré et tenir le cap… !
Tu ajoutes à cela un incident et tu dois affronter la difficulté de l’incident couplé à la narcose et te voilà dans de beaux draps… ! Je parle en connaissance de cause, je narcose fort et vite, mais pas toujours dans les même conditions.
A Cul Froid, à partir de 30 mètres, j’ai parfois les neurones qui jouent des castagnettes. D’autres fois à 60 m dans une belle résurgence à l’eau limpide, tout va bien, les neurones s’agitent un peu mais sans plus… !
En mer c’est pareil, je me suis pris des claques dans le grand bleu Méditerranéen alors qu’à la même profondeur, dans le jus et le noir de la Manche, ça allait bien.. ! Va comprendre… ?
Les causes sont connues, archi connues. Bruit, les bulles qui explosent et qui résonnent. Particules, froid, effort, vitesse de descente, fatigue, stress, changement de position brutal, etc…
Je me suis pris des claques monstrueuses, surtout au début, notamment à l’Ecluse. C’est relativement profond (57), c’est grand, ça résonne et t’y vois pas grand chose. J’ai frisé une fois la correctionnelle. Depuis, je suis beaucoup plus vigilant… ! Maintenant je me connais bien et les très rares fois ou je vais profond à l’air, je m’écoute à mort et surtout je descend très très lentement.
Mais le mieux, c’est les mélanges et l’hélium. Faux pas trop jouer avec la narcose. Quand tu as goûté à la lucidité d’une plongée au Trimix, tu n’as plus tellement envie de te faire un « bad trip ». Car c’est exactement ça. Du moins pour moi… !
La vie n’a pas de prix et surtout pas celui de l’Hélium… !
La plongée spéléo comporte suffisamment de difficultés, pas la peine d’en rajouter… !
Enfin, voilà ma petite expérience narcotique… ! Sans honte et sans remords…. !

A+

pe




2007-09-19 22:49:10
Ph.Bige L'experience et la lucidité de la narcose est inversement proportionnelle à la profondeur déclarée.

bref , dire la sentir a tres "faible" profondeur est justement une preuve d'experience et de lucidité.

le reste n'est que rots de bistrots.

- Patron encore un verre avant qu'on se fache !

aux dixième verre, le patron = pourquoi "qu'on se fache ?"

- ben, j'ai pas que quoi payer

- ?ººÚ‡ÚÂæºÂæ

- Voyez, je vous l'avais bien dit!

akoibourré à jeun.
2007-09-20 07:58:58
Captain Bigloo Donc, je ne suis pas le seul....
Pour ma part, je pratique depuis 2 ans, et j'ai ressenti la meme chose.
En Mer, je suis nickel à plus de 40m, alors que sous terre je commence à ressentir la Narcose vers les 35m.
Maintenant que je le sais, je sais presque quand j'arrive dans cette zone sans avoir besoin de regarder mes instruments.

Donc, maintenant que je le sais, je fais gaffe, et je plonge avec un peu d'Helium...au dela de 35/40m


Eric

2007-09-21 10:55:42

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