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Auteur | Titre: Pression/dépression PpO2 et Pourcentage O2 | Date |
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jean-marc | Je vois passer des messages concernant des cloches en pression ou en depression et , si j'ai bien compris, on parle même de valeurs très importantes (+28m dans un sens, -5m dans l'autre, ...). ça signifierait qu'on peut se retrouver avec des pressions absolues de 3.8b (pour les +28m !)ou 0,5b pour (les -5m) . D'autre part, C. Deit nous alerte sur des compositions gazeuses dangereuses à Las Doux. Alors, quelques remarques : Comme Marc le signalait, il est évident que ça aura des incidences sur la déco (les ordinateurs ne sont pas fait pour gérer une plongée qui commence à Patm (1b) et qui se termine à 0,5b). Par contre, il faut considérer l'autre phénomène qui est la chute de PpO2 : même avec un air sain (21%O2), dans un environnement à 0,5b on se retrouve avec une PpO2 de 0,1b ce qui est un peu juste ! (mais si on n'utilise pas l'analyseur comme il faut, on va en déduire qu'il n'y a que 10% d'oxygène, ce qui est faux, il y a toujours 21%). Car il ne faut pas confondre %O2 et PpO2. "Normalement", un analyseur ne donne pas le pourcentage d'O2 mais la PpO2, mais... : Si l'étalonnage de l'analyseur a été fait à l'extérieur (à 1b), dans la galerie on aura bien la PpO2 d'affichée (et pas le pourcentage). Mais si la pression dans la galerie est la même qu'à l'extérieur, alors PpO2 et pourcentage sont équivalents. Si l'étalonnage a été fait dans la galerie (pression inconnue) avec un bloc d'air, et bien les valeurs affichées correspondent au pourcentage (et pas à la PpO2). Exemple dans une galerie à 0,5b (avec un air sain): 1er cas, j'ai étalonné à l'extérieur. Quand je fais la mesure dans la cloche, je lis 10%. En réalité, il faut comprendre PpO2 = 0,1b. (le pourcentage est toujours de 21%) 2ième cas, j'étalonne dans la cloche avec une bouteille d'air. L'analyse va m'indiquer 21%, ce qui est vrai, mais je vais passer à coté d'une info vitale (PpO2 = 0,1b) Par contre, si la cloche est en dépression avec de l'air "malsain", ça se complique ... |
2006-10-06 11:56:34 |
Belu | Bonjour Jean Marc, merci pour tes remarques, j'ai lut avec beaucoup d'attention ton poste, tu aurait même put le mettre a la suite du mien , aurait tu a ta disposition ce type d'appareil et accepterait tu de venir nous aidez dans ces prise de mesure, la venture de La Douce a commencer il y a quelques mois maintenant mais chaque plonger nous a révéler un peu plus de son mytére, en attendant de poursuivre l'explos je voudrait connaitre les valeurs et les conséquence que cela aurait d'explorer un réseau sous pression Peut etre pourait tu recoler ces deux poste pour en faire qu'un seul Merci d'avance Patrick Serret |
2006-10-06 12:23:41 |
jean-phi | bonjour jean-marc, Le problème me trottant sérieusement dans la tête, et venant d'une famille de spéléo sérieusement traumatisé par ce problème (accident de cadrieu en 1970..), j'ai profité d'une réunion de l'ANECAT hier pour discuter avec Alain Mangin, directeur du labo de Moulis (étude du milieu souterrain, cnrs) Le peu d'info qu'il a pu me donner est que le taux d'azote dans de l'inter-siphon en dépression peut augmenter et se substituer à l'oxygène. Il ne serait donc pas nécessaire que le taux de CO2 augmente pour que le taux d'oxy baisse.. Les taux de CO2 les plus élevés selon lui se situeraient à environ 7%, et dans ce cas, il y a interdépendance avec le % d'oxygène. Bilan des comptes, il n'y aurait pas grand chose de vraiment étudié.. A voir, un chercheur n'étant pas une bibliothèque de données planétaire... Si vous avez d'autres infos.. Amicalement Jean-phi |
2006-10-06 12:25:08 |
jean-marc | Je ne suis pas calé en chimie et je ne connais pas les processus qui expliqueraient comment la composition de l'atmosphère peut changer dans le milieu souterrain karstique. Par contre, il est certain que la plupart des analyses de gaz (dont O2, N2 et CO2) se font habituellement à pression atmosphérique (je pense aux scientifiques qui oeuvrent dans le milieu industriel, médical ou de la recherche). Or, la variation de pression du mélange à analyser peut amener des surprises. Il est donc impératif de connaitre le fonctionnement des appareils de mesure afin de bien comprendre à quoi correspondent les valeurs annoncées. Et c'est pourquoi, dans le domaine de la plongée, on préfère parler en pression partielle plutôt qu'en pourcentage. Pour Belu : Je ne dispose que d'un simple analyseur d'oxygène (comme tout le monde, 120€ chez conrad). Je n'ai donc rien pour analyser le CO2 ou l'Azote. Par contre, même pour l'oxygène, avec ces appareils, il convient de bien savoir ce qu'on fait si on veut des résultats pertinents ! (d'où ce post). |
2006-10-06 13:01:23 |
Marc THENE | Jean marc à écrit"Exemple dans une galerie à 0,5b (avec un air sain): 1er cas, j'ai étalonné à l'extérieur. Quand je fais la mesure dans la cloche, je lis 10%. En réalité, il faut comprendre PpO2 = 0,1b. (le pourcentage est toujours de 21%) " Dans cet exemple, théoriquement, la pression ambiante est tellement basse que l'air que vous portez dans vos blocs et détendu à la pression ambiante (si vous gardez le détendeur en bouche )( n'est pas suffisant pour assurer votre survie! Plus sérieusement il faut retenir que dans une optique de sécurité, il vaut peut être mieux garder la calibration faite à l'air libre plutöt que de recalibrer dans la cloche ( avec un air connu mais une pression non connue )ou au moins obsever et garder en mémoire la valeur affichée avant recalibration ( comme possiblement plus fiable ) |
2006-10-06 14:07:08 |
P'tit Lips | Mousi... Moi, ce que je retiens surtout, c'est de ne jamais s'aventurer dans une zone en dépression, même avec des détecteurs !!! Pour les deux raisons suivantes indiquées dans les post précédent : - Forte chance de se faire un ADD (même sans plongée longue ni profonde derrière soit ! Passer de 1bar à 0.5b en si peu de temps, ça doit suffire pour dégazer pas correctement) - Risque d'hypoxie due à la baisse importante de pression partielle d'oxygène (et là, c'est pas non plus le détendeur qui va te sauver la mise, l'air dans les bouteilles est tout aussi irrespirable que l'air de la cloche...) Bref... Quand mon profondimètre inqique 0m, je vais pas plus haut. C'est tout ce que je retiens ! ;o) @+ P'tit Lips |
2006-10-06 14:58:34 |
brunet | bonjour ptit lips, j'espere ne pas déclencher une nouvelle fatwa, mais le passage en cloche sous forte depression est certe délicat mais faisable. Il faut anticiper en faisant les paliers necessaire auparavant (en particulier remonter lentement de -3 a 0 puis de 0 a la surface. Ensuite il faut passer en blitz = tres vite le passage en depression pour redescendre a 0 voir plus, rapidement. Evidement faut pas de soucis entre!! mais bon, la vie est une suite de possibles. cordialement philippe |
2006-10-07 10:00:01 |
PASCAL POINGT | Et j'ajoute qu'il est plus que souhaitable de faire tout cela en respirant de l'O2 pur, un peu comme les expéditions himalayennes à moins d'ètre très sur de la valeur de la dépression (à;0.8 ça reste jouable en calculant bien la déco). Jean-phi a écrit: Le peu d'info qu'il a pu me donner est que le taux d'azote dans de l'inter-siphon en dépression peut augmenter et se substituer à l'oxygène. Il ne serait donc pas nécessaire que le taux de CO2 augmente pour que le taux d'oxy baisse.. Il y a un post je sait plus où sur le forum qui donnait l'analyse des gaz (en laboratoire) à MEYRAGUET, de mémoire l'O2 était à environ 8% mais le CO2 avait pas du tout augmenté dans les mèmes proportions. |
2006-10-09 14:21:21 |
Jacques Vettier | Peut-être une solution : utiliser un Oxy2, appareil qui intègre un capteur de pression et donne bien la fO2 qqsoit la pression ambiante (il donne également la PpO2 via l'ordi AirZO2) Amitié Jacques |
2006-10-09 22:51:29 |