Bienvenue sur cet espace dedié a la plongée souterraine
Tous les thèmes peuvent être abordés.
Cependant, cet espace de liberté n'a pas vocation à défouler ceux qui
n'auraient pas d'autres exutoires pour leur agressivité.
les messages polémiques ou d'insultes seront modérés.
Merci pour votre contribution cordiale et constructive.
Auteur | Titre: Les belles histoires | Date |
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Tonton Enzo | Le sujet sur la Mescla ravive quelques souvenirs attendrissants d'une époque déjà si lointaine (évolution des techniques - beaucoup- et des mentalités - un peu) mais pourtant si présente. L'idée germe de conter ici-bas quelques belles histoires qui font les légendes de la plongée souterraine, et aussi tout son folklore. Des plus beaux mensonges (comparé auxquels Pinocchio fait pâle figure) aux sublimes tartarinades, sans oublier les plus belles mytho-mégalomanies. Le but étant, selon la formule consacrée, de rigoler sans (trop) se moquer, oeuf corse. Allez zou, j'ouvre le bal. Le sujet est riche... |
2004-10-19 17:26:17 |
Tartarin tatasifon | Le bel, dont les reflets opalescents on fait fantasmer plusieurs générations de spéléos, a subi à la fin des années 80 une série d'assauts téméraires. Gégé, bravement soutenu par son équipe, y a en plusieurs plongées, atteint la profondeur de -60m, à plus de 300m de l'entrée. Foutredieu ! En v'la ti une sacrée aventure, dans un goulot ma foi fort bien défendu par une longue progression en grotte puis un siphon temporaire, puis encore quelques hectomètres de bavante. Comme d'habitude, rien ne sera diffusé, publié, communiqué offisiellement. Les résultats circulent sous le manteau, de bouche à oreille, le téléphone maghrebin tourne à plein rendement, sature même et déborde même dans des publications de seconde main, rédigées par quelques infâââââmeeus gratte-papiers. Point de déni. En 1993 donc, une autre équipe, équivovquement tombée sous le charme de ladite vasque, prend contact avec l'ami Gégé. Il faut exactement 22 coups de téléphone (j'ai oublié ce soir, rappelle-moi la semaine prochaine...)pour que le Gégé confirme les cotes du siphon et la tendance verticale, toutes ces informations circulant "à couvert". Découragés nos "challengers" ? Que Nenni. Voilà une quinzaine de spéléos partis, dont deux plongeurs qui se relaieront sur le week-end. Le premier part en 2 x 12l pour prendre contact avec "la bête". Narcosé l'ami ? Assurément non, voilà -ti pas qu'après une dégringolade à -36, le siphon remonte jusqu'au terminus du fil (175m) à -20. Notre batracien d'opérette, forcément en surplus de gaz (ben oui, il partait pour 300m à -60)remonte jusqque dans une cloche borgne. Le lendemain, l'Appolon "challenger" deuxième du nom part avec 3 x 12l (ben oui aussi, toujours bêtement équipé en fonction des informations - chèrement - glannées), râcle en détail le point bas de -36 (espérant toujours redorer la crédibilité de Gégé mise à mal la veille), sans succès. Alors, lourdement, mais confortablement doté d'une arrogante réserve de gaz, il poursuit sa quête vers les plafonds, et y trouve ce qu'il cherche : une suite, explorée sur 285m d'un coup, jusqu'à avoir épuisé le dévidoir). Merci Gégé, grâce tes indications, on s'en est mis plein la panse. Pensez-vous, jamais on n'aurait osé emmener autant de gros blocs si loin dans un (fond de) trou !! |
2004-10-19 17:47:04 |
Folépi | Fut un temps, au début des ninety's, en la bonne bourgade de Némausa, où il s'en contait de bien bonnes. Le sourgeon de tant de chroniques merveilleuses, hélas tari depuis, était sis en une modeste échoppe, au détour d'une composition de gunite armé. L'aubergiste, avenant, plein d'allant et au faîte de sa carrière plongeo-archanique, n'avait guère besoin qu'on l'y incite pour passer à confesse. Ainsi, parmi d'autres plus belles qui nourriront peut-être cette chronique, celle du therme extra-maritime fut la plus truculente. En ces temps anciens, la source sus-dite était doctement étudiée par un helvétique "ioda-master three stars certified" (contemporain en ces lieux). Il , avec le support d'un nombre conséquent de "petits scarabées", avait poussé l'étude de la font jusqu'à 650m du soleil, à la profondeur enjôleuse de -125m. Notre cabaretier, pour ses hauts faits mobilisés, s'en vint prêter main-forte à son collègue transalpin. Et voilà -ti pas qu'il nous dévoilà, dans la pénombre de son commerce, le secret qui lui pesait tant. Notre protée fait échoppier, voulant soutenir le Maître, lui avait emporté une bouteille de sécurité jusqu'à la distance éhontée de 850m de l'astre céleste. La profondeur atteinte lors de cette folle équipée ne nous fut, par contre,jamais révélée, assurément pour nous préserver du choc de la valeur de cette pointe "malgré elle", réalisée dans l'intimité de la roche. |
2004-10-19 18:37:17 |
Bibige | Une des plus beaux "mythe" la vasque "aussi grande que ST sauveur, cachée dans les méandres de l'Ouisse" ce mythe courrait dans les année 70/80. Au cours d'un stage est décidé une expédition punitive qui partira après les plongée d'encadrenet à St Sauveur, en passant par l'Ouisse, donc nouis voilà parti, séquence "Camel trophy" dans les marigots de plantes aquatiques, etc, après quelque temps de de ce jeux, en passant une petite crète rocheuse apparait le "graal", une EMORME vasque, "au moins aussi grande que St Sauveur", on observe, on avise, etc... non, on est bien devant cette chimère, on décide demi-tour et une ch'tie plongée de reco en ramenat un équipement ou deux...mais... Mais.... Soudain des bulles... et deux plongeur sortent de "notre vasque vierge, aussi grande que St Sauveur", on re-regarde... Mais c'est St Sauveur, la vraie!!! Pendant motre "expédition punitive", on a fait un énorme tour pour se retrouver de l'autre coté... en obervant la carte on vois bien le gros méandre de l'Ouisse qui se referme presque sur lui-même au niveau de St Sauveur, les deux plongeur qui ressortaient ce sont B.Gauche et H.Jambert que l'on aviat vu s'immerger à notre départ.... Le plus drole c'est que sans eux, on y aaurait cru...arf! Ouala, la fin, rigolote de ce "grand mythe". Philippe Bigeard (qui signe et assume ses posts...) si vous êtes sages, je vous raconte l'invention du Viagra par des spéléos plongeur dans les année 70. |
2004-10-20 14:43:10 |
Gibus | Plus proche de nous se situe l'épisode suivant. Un novice, pensant bien faire, ou soucieux de s'assurer une aura incontestable dans la tribu troglodytico-aquatique, s'était attelé à répertorier les siphons de son département (hou ! le vilain compilato-collationno- plagio-receleur !). Ce faisant, le gueux mentionnait, sur les représentations graphiques, les étapes exploratoires en indiquant le nom du valeureux déflorateur, l'année de son méfait et la cote laborieusement atteinte. Notre scrivailleur, tout à la fébrilité de sa tâche, sous le coup d'une émotion légitime, à manier tous ces prestigieux patronymes, s'en vint à confondre deux d'entre eux, à la finale syllabe identique. Quelques doctes érudits identifièrent la bévue. Fins pédagogues, statut de l'erreur en étendart, ils pardonnèrent la bleusaille, qui en fut pour un méa (méat) culpa et une correction illico-presto. Ben alors ? Quoi de particulier, on a bien le droit de se tromper ? Certes, mais là commence le tronçon goguenard. Figurez-vous que le blase usurpé, inscrit en premier lieu sur la topo, raccrocha une nouvelle odyssée à son répertoire déjà riche (de ça, mais ça ne s'achète pas). Il avait été lui aussi de la partie, avait apporté sa pierre à l'édifice, contribué à l'histoire de la caverne. Doute et honte sur le novice ? Explorations parallèles par deux caverneux aux ultimes sonorités patronymiques momonymiques ? Que nenni itou. Rapidement on devina lequel des deux sombrait dans la jactance. Aucun des siphons n'avait été déséquipé. Si, d'aventure, tu rencontres un jour un patriarche, coude levé, panse bombée, au récits de ces hauts faits d'armes, sois brave quand même et laisse conter, son principal besoin étant d'être aimé. |
2004-10-21 17:33:52 |
Anonyme | Super, on peut en avoir d'autres ? | 2004-10-22 11:40:34 |
Ulule le berlu | Celle-ci est dure. Pour l'un des protagonistes. Aussi, c'est de son surnom officiel que l'on usera. Frédo, donc, flanqué de deux conscrits, portés par l'enthousiasme et rayonnants de candeur juvénile, s'en fut tremper en terres franc-comtoises. Icelle cave, en base d'une reculée bucoliquement agrée pour le tourisme cavernicole, doit être assaillie en nocturne, faute de bienvenue officielle. A une heure avancée du borgnon, notre trio, engagé dans la tuyauterie hypogée progresse jusqu'aux trois quarts du parcours dans la première caillante subaquatique. Là, l'un des deux bleusailles craque, et préfère s'en retourner. Le second, sévèrement rafraîchi, prévient la casaque de tête qu'il se déballonne de concert. Outrecuidants, mais solidaires les néophytes. Rendus à la case "départ", sans toucher, ni avoir approché, et encore moins entraperçu le saint Graal, notre team dépité retouve là un autre trio. Mais rien avoir, un autre monde, une toute autre catégorie. Le "gratin", du "beau linge", de ces "grands" plongeurs, dont les blases flirtent plus les salons fédéraux que les compte-rendus d'explo. Frédo, que la siccité de la sortie a un tantinet courroucé, est peu enclin à la logomachie, certes, mais pas agressif pour deux ssterces. Tout ce beau monde plie armes, bagages, ambitions et illusions et s'en retourne penaudement au bercail. Esgourdez si m'en croyez (n'attendez à demain, cueillez dès aujourd'hui...), mais l'anecdote, relayée par les spéléocrates, prendra une autre tournure. Il y sera question de rixe post-immersion, sur le quai même d'embarquement, les huppercuts, crochets ou autre direct pleuvant sur les néoprènes encore ruisselants. L'ami Frédo dans le rôle du méchant castagneur et une bleusaille dans l'encaissant. Déconnant non ? |
2004-10-22 14:14:03 |
Gibus is back | Attention, si l'auditoire plébiscite, va y avoir saturation sur la toile. C'est que notre bon père Gibus, il collectionne quelques épopées dans ses casseroles. A la demande générale : Il est venu le temps des premiers bourgeons et des derniers frimas. Un "hétéroclite-team" interfédéral concocte une attaque en règle d'une coquette source du Vivarais. L'affaire prend peu à peu tournure. Novices et chefs de guerre, partisans de la chauve-souris vivide comme ceux d'un flipper amphoré tricoloré, paparrazzis et arpenteurs, seconds couteaux et Attila des extrêmes ambitionnent à l'unisson un coup d'un W.E pour "gazer" l'affaire. Reste à concocter le bazar, car la belle ne jouera la viande froide. Deux chaos, deux vacheries minérales, signalés par les prédécesseurs, se posent là, avant la deuxième sauterie aqueuse. Vient alors le "geste" salvateur, le coup de pouce du grand créateur. La bigophonie aidant, un grand maïtre de la discipline, un génial nain vanteur, par compassion pour cette génération pourtant putride, témoigna, ante belli, de ses hauts faits d'arme en icelui champ de combat. Et pardi, qu'il les avait devancés, ces pataugeurs expumitifs. Et il y a belle lurette. Aubaine pour les challengers, quid alors de ces deux trémies. Oh grand maître, toi si preste et alerte dans les archanes. Dis-nous tout ! Vache, les réjouissances s'annonçaient coriaces. C'est qu'ils allaient en baver cette "new age". Les deux enfers minéraux qui les attendaient étaient de la pire vacherie crypto-karstée. Nul doute qu'il allait falloir mettre en kit armes et bagages pour les surmonter. Résignés mais non dépités, le team maintint l'objectif. Testard, les tétards. Eh bien, des deux saletés, des deux léviathans, nul ne causa souci à nos puerils "winners". Les deux trémies passaient, tout équipé, bi-12l au dos, palmes et bazar à la ceinture, soit par au-dessus, soit par en-dessous. Le pullulement de conquêtes en archanes aurait-il embâclé la mémoire de notre bon Gibus ? |
2004-10-22 14:55:42 |
cagoloum | Le Maître en était sorti tout retourné. Pour s'être entravé dans le laminoir d'entrée,au point de s'égarer en une bonne trémeur, il avait juré de ne plus récidiver. Par nature, à l'opposé du "récit diver", point d'autre procès verbal que ces impressions, le rapport de commotions immédiates. Avec le temps, c'est comme de bien entendu, la tradition orale fit son oeuvre. De chant des cigales en rondes de 51, l'épisode fit son chemin, virevoltant de tribus en générations. La verte siphonnade s'étendrait sur 700m, vers des abysses trentenales. Et après ? Nenni, peau d'zebi. Rien. Que du sybillin. Un logogriphe. Quid de la version initiale ou du barlong pélerinage oralo-fantasmé dans la version serinée ? Le fait est que la zinguerie butait à 280m dans un cul-de-sac, via une chinoiserie à -25. Le trublion, qui rompit l'enchantement, brisa l'odelette en fut gratifié. L'antre lui délivra le chemin de l'onde, à contresens de l'orientation générale. Moralité : s'arsouiller au grands mâitres, dévier de la lignée peut être bénéfique. |
2004-10-24 17:51:52 |
Trop mis | A la fin des seventies, les bulleurs caverneux étaient sévèrement montés. Une foi à toute épreuve, une détermination violemment accrochée, une motivation indéfectible. C'est qu'il fallait bien ça en ce temps-là. La compétition était fort âpre, les cadors se confrontaient " dur " et chaque mètre défloré avant les autres comptait double : un coup pour la caverne, un coup pour les sigisbées. Sous la canopée quercynoise, la belle avait premièrement été pompée. Vinrent ensuite les batralogues. Pédestrement palmés, ténébreusement vêtus, pâlement éclaircis, la quête avait bien commencé. Jusqu'à ce qu'une peloton chamarré, alpino-phocéen, s'endigue sur une coulée de rocs. La nouvelle fit sensation. Un mois plus tard un autre monticole, avec 1400m de palmage d'élan, déplaçait l'agglomérat de roche, quelques hectomètres plus amont. Un challenge aguichant se dessinait. Aussi, une escouade parisienne (on ne disait pas encore francilien à l'époque) entra dans la pantomime. Couillus aussi, les types, ils caterpillarisèrent la trémie, lui firent sortir le siphon, et l'enfoncèrent puissamment dans le suivant. Mais c'est qu'à force de nous la bouléguer, peuchère, ils finirent par la verrouiller pour de bon, cette trémie. Opiniâtre, le monticole, s'essaya encore, mais rien n'y fit, le jouet était bel et bien cassé, les cailloux, encastrés refusèrent, dorénavrant, de migrer. Faut dire qu'ils avaient été transbahutés sur plus d'un kilomètre, nos écueils, depuis l'endroit où Dame Nature les avait plantés. |
2004-11-05 22:30:02 |