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Auteur | Titre: les trois mousquetaires à oliero | Date |
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maxime | récit d'une exploration formidable par nos nouveaux trois mousquetaires (gigi casati, rick stanton, jo v. lanthen) dans ce qui pourrait devenir l'un des plus grands réseaux de sifons d'europe et du monde le tout peuplé de protées et crustacés inconnus ! http://www.aquatica.it/display_topic_threads.asp?ForumID=2&TopicID=137&PagePosition=1 c'est en italien.....mais ça vaut la peine de se donner de la peine |
2005-03-02 14:37:19 |
gruissanot jluc | trop compliqué l'Italien .Si y a un traducteur suis preneur . | 2005-03-03 00:11:25 |
Novella | Voici la traduction, faite avec grand plaisir!!! Le giorno 6 février je me trouve à nouveau aux Grottes d'Oliero pour aller avec les Anglais Rick Stanton et John Volanthen au-delà des siphons du Cogol des Veci. La journée nous l'employons à préparer les équipements qui seront placés comme sûreté dans le siphon. Chacun sera autonome, donc chacun se transportera ses équipements de secours. Je choisis, en étant doté d'un seul circuit fermé, de mettre dans le siphon trois bouteilles de décompression de 15l, que je laisse à l'entrée, trois bouteilles de 20l chargées avec des mélanges respirables de 0 à -60 ; deux je les tiendrai avec moi et une en compagnie d'un maialino ( scooter ?) avec 2km d'autonomie, le laisserai à 1600-1700m de l'entrée. Les Anglais, dotés de double circuit fermé, optent pour quelque bouteille de 10 et de 20l et un maialino à laisser dans le siphon. Le lundi 7 nous allons en eau pour porter le matériel où prévu et vérifier que le fil de l'an passé est encore en bonnes conditions ; je reste derrière les autres parce que je n’ai jamais plongé dans cette source au-delà du 200m de progression de l'entrée et on se rend compte que dans quelques endroits le fil manque et dans quelques autres il est en très mauvaises conditions. Edoardo et Marc s’occupent de tourner des images écran pendant qu'Antonello s'occupe des photos. Avec John nous pensons à prévoir le fil dans les places où il manque, pendant que Rick va plus en avant pour ranger le fil plus loin. Etant forcé à avancer lentement à cause du maialino de John décidément plus lent du mien, je m’arrête à observer les formes de la galerie. Fabrizio me positionne la ligne de décompression. La galerie est décidément plus régulière dans ses dimensions par rapport à la galerie du Cogol des Siori et semble que la visibilité soit meilleure. La profondeur la plus grande rejointe est de -57m pour un bref trait, ensuite le parcours remonte et s'établit entre le -40m et le -50m pour environ 900-1000m. Autour du 800m, du creux d'acier mis par des suisses il y à des années semble en bonnes conditions ; je dépasse John et vais déposer mon maialino d'escorte et une bouteille de 20l à environ 1600m. Une course d'une centaine de mètres plus en avant pour donner un coup d’œil et ensuite après 70 ', ne me reste que rentrer. Je rejoins la déco après 110 '. Sortie après 170 '. John et Rick suivent plus tard. Rick est allé à 1900m pendant que John s'est arrêté à laisser ses matériels à 1700m. Le mardi 8 nous le passons à préparer le matériel pour l'immersion que nous ferons mercredi avec arrêt de deux nuits à l'intérieur de la grotte. Chacun porte, malgré une sélection la plus stricte possible pour ne pas avoir de choses inutiles, son équipement : sac de couchage, matelas, réchaud, casserole, nourriture, batteries pour les lumières, etc. Mercredi 9 je retrouve les autres plongeurs à la source vers midi pour les dernières opérations : préparer le maialino, le casque, le circuit fermé, les lumières, l'etc. Les deux Anglais, qui sont arrivés légèrement avant moi à l'Oliero, partent vers 14h, moi vers 15h. Je rejoins les différentes bifurcations, observe que les fils sont tous reliés entre eux et ne signalent aucune direction de sortie : pour prudence, je m'arrête à positionner des élastiques de référence. En cas de problème je rentre en émergence, donc en utilisant le circuit ouvert, je ne devrai pas rester à perdre du temps pour chercher à comprendre quel fil choisir pour sortir ; la mémoire dans ces cas, pourrait être engagée à résoudre autres situations et pourrait me trahir en me rappelant une direction de sortie fausse. Après 57 'de progression, je vois mon fil près de celui de Rick : maintenant je connais le point dans les Veci où je suis arrivé. Reste encore quelque mètres et il doit y avoir une arrivée d'eau divergeant de celle qui parcourt les siphon ; après une trentaine de mètres de la conjonction on voit encore trace du fil tiré d'Olivier Isler dans en 94. J’émerge après 63 'pratiquement en compagnie des deux Anglais ; dans ces cas un maialino rapide est un gros avantage. Nous sortons de l'eau, rangeons les équipements, quelque bref échange d'avis, considéré mon anglais « maccheronico », et allons préparer le camp de base. Les roches de la galerie sont très glissantes : nous entamons une remontée sur les massif jusqu'à rejoindre, la base d'un mur haut 4m, sur notre droite un limpide petit lac avec un diamètre de 7m environ. Avec une facile grimpette nous remontons et parcourons la galerie qui mesure 15m de largeur pour une dizaine de hauteur ; en sautillant entre un cailloux et l'autre nous poursuivons pour une vingtaine de des mètres en horizontal avant d'entamer la descente vers la plagette qui nous accueillera. Au dessus se voit une fracture qui coupe perpendiculairement la galerie, le plafond s'élève considérablement, au moins 20m. La plagette qui nous attend n'est rien d'autre qu'un espace de gravier fin de 3X3m positionné sur le côté droit de la galerie. Quelques mètres après, d'une galerie latérale sur la droite, arrive une ruisselet d'eau qui nous servira pour préparer la soupe et thé. Nous laissons les bidons avec le matériel pour la nuit, et nous nous déshabillons de la combi et souscombi lourdes, je mets des grosses chaussures et un bleu speleo. Nous transportons le matériel d'immersion de la fin du premier siphon au camp de base. Après avoir bu des thé, nous continuons à porter à destination les équipements. Ce point de la galerie est très beau : le fond est recouvert de pierres pour un trait mais ensuite, après une cinquantaine de mètres, on arrive à un petit lac ; nous le dépassons en remontant sur les roches certains d’entre nous du côté gauche, d’autres du côté droit. Au-delà du petit lac, sur la gauche, une petite galerie de 2m X 2m qui après peu de mètres se réduit toujours de plus, on arrive à un ruisseau Nous voici face à une sorte de perron offert par la nature, large 15m, qui remonte confortablement à des gradins pour quelque mètres et dont du sommet, en se tournant, on voit les lumières des deux Anglais quelque dizaine de mètres derrière de moi qu'ils éclairent une série d'érosions à balcon qui donnent sur le lac. Ici la galerie poursuit pour une trentaine de mètres toujours en ayant la largeur moyenne de 15m et une hauteur de 5m, le fond est de roche lisse, la couleur est marron clair, les érosions changent et à chaque passage, je m'amuse à remarquer et à faire des comparaisons entre les diverses formes que j'observe. Au-delà de cette galerie nous rejoignons une zone beaucoup différente : une fracture coupe net la belle conduite, devant nous s'ouvre un puits profond une dizaine de mètres, en face un peu à gauche une galerie de 4mX4m pleine de boue, longue quelque dizaine de mètres ; sur la droite nous voyons une galerie du diamètre de 5m, dont le plafond s'élève au moins 15m. Nous commençons à descendre le puits avec les sacs sur le dos et je ne vois pas des difficultés particulières à moins qu'on glisse malheureusement et la pensée d’une une petite entorse, pourrait devenir un gigantesque problème à résoudre. Joints à la de base du puits, dépassé un lac, nous voyons des morceaux de fil probablement portées là par des crues ; encore une petite remontée et voilà face à nous le lac définitif qu'il indique que nous sommes arrivés à : le lac est large 15m, long au moins 20m ; une vingtaine de mètres au dessus de nous sur le plafond, se voit une fracture qui est tournée de 90° par rapport à celle que nous avons vu sur le puits. Une fois complétées les opérations de transport du matériel, nous rentrons dans une galerie qu’on trouve sur la gauche, la parcourons jusqu'à rejoindre le champ de base et en se baladant ici et là, nous explorons des galeries qui deviennent toujours plus petites, boueuses avec des rigoles d'eau : alors nous renonçons à continuer parce que nous ne nous pouvons pas nous permettre de mouiller les bleus que nous mettons. De toute façon nous avons parcouru au moins 500m de nouvelles galeries sèches. Quelle heure est il ? je demande, vu qu’on n’a pas de montre. John regarde son poignet, mais il est encore à l’heure anglaise et avant qu’il finisse de calculer, Rick nous dévoile qu'il est 21h30. Maintenant de la bouillie, time for dinner, nous sommes même en retard par rapport à d'habitude : chacun s'allume le réchaud et on cuisine des cataplasmes lyophilisés. Fini le dîner, on se prépare pour aller au dodo : matelas, sac de couchage et toile thermique pour moi, pendant que les deux Anglais, utilisent seul un sac de couchage. Avant d'éteindre les petites lumières frontales à led je regarde le sombre plafond : la lumière qui éclaire les gouttelettes d'eau sur le plafond, crée des étranges reflets ; de temps en temps je sens tomber sur le sac quelque goutte, les yeux se ferment, éteins la lumière ; même mes deux copains d'aventure font de même. Ainsi, nous tombons dans le noir total, le plus noir entre tous et unique bruit, l'eau glissant du ruisseau. Une longue nuit et nous nous réveillons vers dix heures du matin, toujours dans le noir écrasant ; j'ai un douleur au genou gauche, dû aux ligaments enflammés après quelque glissade de trop pendant le transport du matériel. Nous préparons le petit déjeuner, le breakfast, ensuite, chacun vers son objectif : les deux Anglais à leur siphon, pendant que en boitant je retourne aux premier siphon parce que je veux aller voir quelques galeries dans la zone de la conjonction entre les deux siphons : Siori et Veci. Heureusement je peux fermer la combi tout seul facilement, parce que par ici je ne peux compter sur personne ; je range les équipements et avant de mettre le circuit, je vérifie les capteurs d'oxygène. Tout en ordre : je m’immerge et avec une bref coup de palmes je rejoins le maialino et me voilà arrivé au fil que j'ai étendu il y a quelque semaine en revenant des Siori : je le suis et rejoins le point où je me rappelle d'avoir vu une grosse fenêtre. Comme l'autre fois je surprends un meeting de Prothéus ; je descends de mon propulseur, attaque le fil et entame le palmage. Après une dizaine de mètres je vois de nouveau le fil de Rick et cela signifie qu'ils sont encore dans la galerie des Veci. Je récupère tout et je porte près de la seconde qui se révèle être une énième conjonction avec les siphon des Veci. Il ne me reste pas autre chose à faire que rentrer en observant toutes les murs et en ne trouvant rien d’explorable . En rentrant, je trouve Edoardo, venu nous trouver, qu'il finit sa décompression ; on émerge, on échange de mots pendant que nous nous déshabillons des équipements, ensuite nous allons ensemble au champ de base. Edoardo nous a porté en cadeau deux canettes de bière et je, pour fêter l’ hôte, prépare du thé comme on convient dans ces circonstances. Après un peu de temps arrive John, qui raconte son immersion. En s'apercevant qui se fait tard, Edoardo salue et s’en va vers les siphon, pendant que nous commençons à manger ; pas trace de Rick, et nous nous mettons dans les sacs de couchage à l'attendre. Pendant que nous sommeillons, nous entendons des pas et nous le voyons arriver. Il nous raconte son immersion d'abord dans son anglais (rien compris !!) ensuite en vrai gentlemen reprend en parlant une anglais élémentaire suffisant pour me faire comprendre : la longueur du 2ème siphon est de 1.090m (par endroits les dimensions sont même majeures que dans les premier siphon), la profondeur la plus grande est de 50m, la moyenne est d'environ 30m ; dépassé les siphon il a trouvé environ 200m de galeries sèches avec un diamètre d'environ 8m, il a remonté une petite cascade pour ensuite s'arrêter sous un énorme puits dont il tombe de l’eau et est présente une forte circulation d'air froid. Dans le 2ème siphon, soit lui que John, ont vu une espèce de crustacé qui n'avaient jamais vu ailleur ; vers la fin par contre, il a vu quatre ou cinq Protei. Aucune suite est évidente et nous nous demandons d’où puisse arriver toute l'eau qui sort pendant les crues. L'unique chose que nous pouvons supposer est que, les galeries où maintenant nous reposons ,lors des crues s’inondent complètement. Rick mange, ensuite rapidement il s'enfile dans son sac de couchage et tous nous sommes prêts à la nôtre dernière nuit en savourant la magie du silence et de l’obscurité. Nous nous réveillons comme d’habitude, pas très vite, vers 9 heures, parce par ici il n'y a pas des aubes qui peuvent nous éclairer. Consommée le rituel petit déjeuner, nous allons récupérer les équipements du 2ème siphon et nous les portons dans le premier ; la douleur au genou ne diminue pas et suis forcé à me promener en boitant. J'ai déjà préparé mes bidons donc, à peine fini de donner un coup de main, me prépare pour rentrer : je salue et je me mets en eau. À travers les siphons avec les deux sacs speleo contenant les bidons, les deux bouteilles de 20l sur moi, et lorsque je rejoins le maialino et la bouteille je les attache à remorque et ; après 75 'j’émerge en portant en surface même les 3 bouteilles de 15l que j'avais prévu comme sûreté pour la décompression. Sorti de l'eau, je rencontre Ennio, l'équipe des Agents du Feu Plongeurs de Vicenza qui en passant par là sont venus me saluer et, lorsque je me suis changé de vêtements, il arrive même Jean Jacques. Pendant que je range les équipements et les moyens divers, Francesco récupère la montagne de matériel que j'ai laissé dans l’eau. Les Anglais, après pas mal de temps et leurs traversée a duré 150 '. Comment faire à clore cette agréable exploration ? Naturellement avec délicieux et abondant dîner de Dixième, que pas seulement il nous permet de savourer de la nourriture vraie, mais nous permet même de trinquer avec du bon vin et après le doux, quelque verre de sa célèbre grappa avec des fraises des bois. Participants : Antonello Paone Italie Domiziana Troiani Italie Edoardo Pavie Italie Fabrizio Capaldo Italie Federico Régiments Italie Francesco Boaria Italie Luigi Maisons Italie Marc Elliot Angleterre John Volanthen Angleterre Josè Lamblelet Suisse Rick Stanton Angleterre Sponsor Aquatek Circuit fermé Voyager Aquatica Équipements divers Best Divers Équipements divers Giosub Lampes Parisi Combinaisons Coltri sub Compresseur Utengas Gaz divers |
2005-03-04 14:54:52 |
Laurent B. | Impressionnant ! Félicitations pour l'exploration et le récit ! |
2005-03-04 16:00:16 |
gruissanot jluc | Ma ma mia !!!Enorme ,c'est énorme !! bravo sincèrement vivant le récit et surtout magnifique travail de votre équipe ... çà donne vraiment envie d'etre a vos coté ,merci pour le partage ... |
2005-03-05 00:40:01 |
jpstef | Grazie Novella. M'ha piaciuto molto il tuo "maialino d'escorte" ; cercavo un piccolo nome per il mio UV18 : eccolo trovato ;-)) JPS |
2005-03-05 08:42:19 |
gigi casati | Chère Novella merci pour l'excellente traduction. Merci aussi pour les complimentes. Maialino : il est le nom affectueux qui fut donné des militaires italiens pendant la seconde guerre mondiale à leurs moyens de propulsion sous-marine. Ciao Gigi |
2005-03-05 14:26:12 |
NOVELLA | Ciao Gigi, la traduction me permet ne pas perdre ma langue maternelle depuis que je vis en France. Je pense que 'maialino'a beacoup plu à JP et merci pour l'explication car en Italie je ne cotoyais pas encore des plongeurs sout/spél. Bravo encore et pas de problème pour d'autres traductions. Joyeuses et réussies plongées à tous. Novella |
2005-03-05 15:57:20 |
jpstef | Ciao Gigi et Novella. Pour nos copains français : maiale c'est un cochon qui désignait (à cause de leur forme) les scooters des nageurs de combat italiens. Maiailino c'est donc un petit cochon (un goret en poitevin) trop mignon, non ? Reste plus qu'à demander à Rodney une série spéciale d'UV18 roses et cochon qui s'en dédit ! Bon il est temps d'arrêter les truismes... JPS |
2005-03-06 00:45:44 |
gigi casati | Salut Stef, j'ai 3 cochons de différents dimensions toute rose : -) salut |
2005-03-07 13:53:59 |