Bienvenue sur cet espace dedié a la plongée souterraine
Tous les thèmes peuvent être abordés.
Cependant, cet espace de liberté n'a pas vocation à défouler ceux qui
n'auraient pas d'autres exutoires pour leur agressivité.
les messages polémiques ou d'insultes seront modérés.
Merci pour votre contribution cordiale et constructive.
Auteur | Titre: quasi mortelle distraction! | Date |
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ane(baté)onyme | Voilà un texte dont le rédacteur qui parle de lui à la troisième personne souhaite garder un anonymat officiel qui ne résistera bien sur pas trois secondes à l’analyse de ceux qui se sont intéressés aux différentes discussions concernant les recycleurs sur le forums plongée sout et les sites recycleurs francophones. Ce quasi accident, exemplaire de connerie est à la portée de tous si si, il sera d’avantage lu là que dans la rubrique accident ou il devra figurer aussi d’ailleurs ( Frank ou JM vous serez contactés sur MP ). Si une discussion ( souhaitable ) s’engage, aucune réponse ne sera faite par l’auteur qui vous demande de respecter son choix « stratégique » de ne pas signer l’article. Donc… QUASI MORTELLE DISTRACTION Ce dimanche 25.09.05, se préparant à une plongée dans la zone des 80-90m un plongeur s’immerge en double recycleur mais d’abord dans la vasque pour tester ses oxymètres. Le recycleur de secours est flushé en oxy pur en surface via une alimentation autonome, ppo2 lue 0.98, une deuxième arrivée d’oxy est connectée le temps des tests sur l’ADV du principal ( un peu difficilement du fait d’un changement pourtant mineur de config ), pas de flush. 10 minutes plus tard, selon les témoins, le plongeur remonte du fond en palmant « anormalement doucement » , arrivé presque au bord il bascule brutalement sur le dos et embout laché fusant commence à se noyer, ce qu’il aurait fait sans le présence des dits témoins aux réflexes rapides ( merci à eux ). Après une phase de récupération dans l’eau, l’abruti miraculé respire sur son recycleur pour voir si lui est noyé et constate de vive voix ( avec effet donald duck !!!!!! ) que non ?? Coup d’œil aux afficheurs 0,17 sur le principal, 0,34 sur le secours !!!?? Pourtant après avoir flushé à 6m il se souvient avoir lu 1.9 et être remonté derechef en se demandant s’il allait re-calibrer ses cellules ou simplement tenir compte de leur dérive. Il se souvient de l’inconfort respiratoire à la remontée comme une épuration en co2 pas encore optimale sur cartouche froide puis plus rien jusqu’au « réveil » brutal avec la très pénible constatation de la non respirabilité de l’eau. L’arrivée en surface sur le dos et une bouffée-gorgée air-eau a du permettre le retour à une conscience brouillée insuffisante pour un auto sauvetage, car impossible de réaliser qu’il est sur le dos. Une ultime tentative réflexe pour attraper l’embout ne rencontre que le vide, l’embout oc/dsv est passé derrière le casque durant la phase de syncope survenue en position ventrale…le temps s’arrête dans un cri gargouillé… puis tout re-bascule vers la vie comme une renaissance inespérée. Explication : - les deux recycleurs sont alimentés simultanément en diluant par un gaz - bloc à sorties multiples et à deux entrées, une pour chaque bloc dorsal ou éventuellement un bloc externe qui peut être aussi de l’oxy pour la déco ou les tests et chaque entrée porte une vanne d’arrêt quart de tour pour sélectionner les mélanges. - quant l’oxy a été connectée et ouverte à la place d’un des mélanges fond ( 21% ), l’autre robinet n’a par erreur pas été fermé ( mélange fond 12%) ou beaucoup moins probablement s’est rouvert ( les manettes ont été sciées au plus court pour qu’une manip accidentelle soit peu probable. - Les détendeurs du dorsal étant bien plus souples surtout alimentés en héliox que ceux de l’oxy c’est le 12 % qui a alimenté le recycleur. - quand le plongeur a flushé à 6m AVANT de regarder ses afficheurs il a effondré sa ppo2 à 0,19 MAIS a LU 1,9 TELLEMENT IL ETAIT PERSUADE D’ETRE EN OXY PUR , quand il est remonté sa ppo2 a chuté encore plus d’ou syncope. - Si le plongeur avait flushé la boucle pendant la phase de descente il ne serait sans doute pas remonté vivant Conclusions : chacun tire celles qu’il veux : réflexion sur formation, check list, matos plus simple, configuration , arrêt du recycleur ? Une chose est sure c’est que si votre seule conclusion reste la première qui est venue à l’esprit du plongeur ( trop con pour plonger ! ) et que vous pensez qu’un truc aussi con justement ne peut pas vous arriver , alors vous êtes aussi gravement en danger. Bonnes réflexions et bonnes plongées quand même mais prudence prudence… |
2005-09-26 17:46:06 |
Xavier Méniscus | Y en a pas 36 qui plongent en double recycleur CCR. Bon c'est pas moi, ni David, donc facile de connaitre l'auteur de ce message. Tous ça prouve que la plongée en recycleur c'est pas simple et en double, ça l'est encore moins. Pour dire que c'est facile de se moquer ( j'avais au départ employé des mots plus virilant, mais je me suis auto sencuré ... ), quand on est tranquillement installé devant son ordi. La concentration doit être au manimum en recycleur, encore plus en double, et en plus encore sur un et des mécaniques, alors se dispercer sur autre chose....., je veux bien que ceux qui sont les premiers à tapoter sur leur clavier, me montre comment il faut faire...... Et ne pas oublier qu'un recycleur, c'est comme une arme chargé que l'on tient sur sa tempe. Blague à part, flippant ton histoire. A+ Xavier |
2005-09-26 18:24:42 |
jean-marc | Tes potes ont mérité le restau ? | 2005-09-26 18:24:49 |
Frank | Fan de chichoune ! Content que ça se soit bien terminé. C'est vrai qu'il est tellement facile de bouléguer la composition du gaz, en recycleur, qu'à ce jour (et du haut de ma ridicule expérience avec l'un de ces bestiaux) je demeure fort réservé sur les modèles à alimentation multiple pour les plongées profondes. Je devrais prochainement plonger aussi en semi-fermé, mais, à priori, je réservérais cet usage aux plongées à multi-siphon avec de faibles variations de profondeur et à des profondeurs modérées (-50 max.) Je me plante peut-ête totalement, car réflexions purement théoriques et basées sur le vécu ..... des autres. C'est curieux, mais j'aurais plutôt penché pour un accident avec un double système semi-fermé (vu le nombre de diluants pour une plongée à -90). Merci de partager cette expérience qui contribue, comme toutes les communications de ce genre, à faire réfléchir chacun à sa pratique. |
2005-09-26 18:51:48 |
BGC | Bonjour, Je plonge bien en double CCR Kiss, mais ce n'est pas à moi que c'est arrivé. Mes injections fonctionnent différemment... Bernard |
2005-09-27 08:45:38 |
Pascal POINGT | Ce serait pas notre anglophile profond par hasard... Ca a bien l'air d'ètre son style, surtout vers la fin. |
2005-09-27 21:44:54 |
Frank | Après la chasse à la cloche, la chasse à l'homme ? Peu importe de qui il peut s'agir. L'important c'est les faits et les conclusions que chacun en retire (notamment en matière de formation aux recycleurs, une piste lancée par l'auteur). L'incident devrait être intégré à la rubrique "accidents" pour la prochaine mise à jour. |
2005-09-27 22:32:34 |
Xavier Méniscus | Frank écrit : L'important c'est les faits et les conclusions que chacun en retire (notamment en matière de formation aux recycleurs, une piste lancée par l'auteur). La CNPS est en train de mettre en place, pour le mois de novembre, et certainement sur BSA, un genre de "stage, réunion, formation" sur les recycleurs , et surtout une reflexion sur leur utilisation en plongée souterraine. jp.stef, pourrais tu nous en parler. Merci A+ Xavier |
2005-09-27 23:32:44 |
je | J’espère que au prochain congres des érudit de votre niveau viendront mettre en garde et aider au premier pas les future plongeur en recycleur Cet année vous avez présenter vos recycleur c'étais super La il faut passer la vitesse supérieur ce type de rassemblement peut y participer merci d’y croire Faite mois savoir qui veut intervenir et combien de temps c'est accorder d'avance Il est urgent et importent pour tous que les infos circulent partout pour limiter la casse 1) pour les familles 2) pour notre sport Comme le dit Meniscus "Et ne pas oublier qu'un recycleur, c'est comme une arme chargé que l'on tient sur sa tempe." Alors vidons le barillet ensemble Sportivement Joel enndewell PS: pour le nom du cascadeur effectivement le plus importent c'est qu'il est survécu le reste il doit peut être pas forcement être fière de sont erreur Et des erreurs en plongée et ailleurs qui n’en a pas faite restons humbles devant le progrès |
2005-09-28 08:28:48 |
BGC | Bonjour, Précurseur dans le domaine, depuis plus de 2 ans la FFS propose un cours/présentation/information sur les recycleurs et en particulier ceux adaptés à la plongée souterraine. Cette action est utile car elle permet de faire comprendre la difficulté à manipuler plusieurs machines en spéléo, ce qui n'a rien à voir avec respirer cool sur un buddy dans 30m d'eau en mer... BGC |
2005-09-28 11:03:59 |
François | En fait d'anglophile profond, ça ressemble à un vrai polar. Espérons qu'il s'en remette pour que nous puissions continuer à le lire | 2005-09-28 11:18:10 |
jean-marc | Je pense que les fédérations (FFS ou FFESSM) n'ont jamais été précurseur de quoi que soit concernant l'avènement et l'utilisation des recycleurs en milieu souterrain. Je ne voudrais donc pas assister à une guerre de communication entre ces deux structures associatives. Que les fédérations se soient intéressées à cette technologie, certe, mais les progrès en ce domaines sont plutôt dus à des individualités "éclairées". Qu'on leur mette ensuite une étiquette fédérale pour des raisons "diverses", pourquoi pas (il faut bien assurer son prestige et justifier des subsides), mais je vous en prie, ne nous faites pas l'article ici. Maintenant, que ces fédérations tentent d'étudier et d'écrire leur recommandations me parait normal mais ça ne va surement pas être facile. |
2005-09-28 11:37:43 |
BGC | Je voulais dire précurseur en matière de cours et d'information... Je ne parlais pas en matière de recycleurs. Bien entendu, je ne serai pas allé jusque là et je suis entièrement OK avec toi, JM. BGC |
2005-09-28 12:59:47 |
jean-marc | Merci pour ta réponse. En tout cas, nous sommes tout disposé à publier d'éventuels rapports, comptes rendu, synthèses, ...concernant l'utilisation du recycleur en milieu souterrain. Cordialement |
2005-09-28 14:44:09 |
Eric | Qq soit la formation et le nombre d'heures effectuées en recycleur une erreur est toujours possible lors d'un changement de gaz surtout sur les modèles ou plusieurs gaz peuvent être connecté en même temps. J'ai déjà eu ce problème avec mon EDO mais dans l'autre "sens"... Descente sur surox 40%, à 30 m connection sur gaz fond, rincage, paramétrage ordi, reprise descente et au bout de qq minutes en regardant mon gazbloc quelle ne fut pas ma surprise de voir les 2 mélanges connectés, après vérif, le surox était bien deconnecté mais était resté dans le connecteur, d'ou une petite sueur malgrès une ppo2 correcte pour la profondeur. Depuis je m'efforce de connecter tous les gaz sur le même connecteur...... @+ Eric |
2005-09-28 14:54:56 |
Xavier Méniscus | Avoir une lecture de PpO2, même sur un SCR avec une seul cellule, me parait indispensable. A+ Xavier |
2005-09-28 15:25:07 |
maxime | salut xavier, ne pas avoir de bloc de connection, mais des tuyaux séparés que l'on repère par un ordonnancement logique (gauche, droite, en bas, en haut) permet de ne pas subir ce genre de mésaventure surtout lorsque l'on progresse en milieu à très faible visibilité avec une progression sifon et post-sifon éprouvante pour la viande et le matériel...cf l'explo du s12 de bouclans par fred et sylvain que nous avons modestement assistés. l'écoute de l'injection du scr permet de savoir si il fonctionne ou non et l'ajout d'un contrôle electronique peut s'avérer très pénalisant en termes de task loading surtout lorsque c'est ce contrôle qui déconne; comme une collègue a pu s'en rendre compte voici peu de jours dans un sifon du doubs. sans cela pour faire des conneries au scr ou ccr il n'est besoin que d'attendre, chacun se fera un jour ou l'autre une petite peur..... |
2005-09-28 15:53:11 |
BGC | Jean-Marc et les autres, Mon message initial n'était pas destiné à faire briller la FFS. Entre nous, j'en ai rien à foutre de toutes ces histoires de fédérations sans intérêts!!! Ce qui est important c’est que les plongeurs désireux de se lancer dans la technologie recycleurs puissent le faire avec un minimum de sécurité. Sur la liste Drägerkiss, par exemple, on accueille plein de nouveaux et ça marche du feu de dieu. Par contre, on a rien écrit ou structuré et pour l’instant on ne le fait pas, vu la vitesse à laquelle les techniques évoluent. Ce que je regrette, c’est que le plongeur à qui est arrivée cette mésaventure désire rester anonyme. Il n’y a aucune honte à avoir. On a tous merdé dans nos plongées recycleurs. Personnellement j’ai failli y rester 3 fois : * Bas du faux poumon percé sur mon recycleur, retournement, pas de redondance (2001) * Chaux mouillée, tassée, essoufflement, cocktail caustique, etc… (2002) * La limace dans la valve anti-retour du DSV, essoufflement, etc… (2005) Chaque incident permet une analyse et nous fait progresser. Si on peut en plus analyser ensemble sur ce forum les incidents qui nous arrivent, on progressera ensemble encore plus vite… BGC |
2005-09-28 17:25:34 |
Mike | "La CNPS est en train de mettre en place, pour le mois de novembre, et certainement sur BSA, un genre de "stage, réunion, formation" sur les recycleurs" stage et formation sur quelles machines ? Quels modèles seront utilisables ? Qui encadre et en vertu de quelles compétences ? On plonge directement dans les siphons en formation ? Ouvert au tous publics ? Ca m'interesse. Intéressant mais ... inquietant aussi |
2005-09-28 17:55:42 |
Xavier Méniscus | Avoir une sonde sur un recycleur, c'est un avis personnel, et en cela je rejoins aussi la réglementation de la plongée en recycleur, malgré que nos machines ne le soient pas tout à fait. Nous avons déjà discuté sur ce forum, d'avoir une sonde ou pas sur un SCR. Je recherche le post et j'essaye de le mettre en tête de liste. Sur le stage recycleur de la CNPS, cela sera plus une réflexion sur les recycleurs, et leur utilisation en plongée souterraine, la redondance, etc. ….et non une formation. Nous n’en avons pas les compétences. Evidement, tous les types de recycleurs qui vont sous terre seront les bienvenus A+ Xavier |
2005-09-28 18:42:01 |
Xavier Méniscus | J'arrive pas à trouver avec tout ces post où on parle de recycleur Si quelqu'un remet la main dessus ... A+ Xavier |
2005-09-28 19:20:58 |
philippe Brunet | lors du dernier congres UIS (union Internationale de spéléologie)en aout a athene ou tous les pays sont représetés, le representant hollandais voulait que l'on "écrive" des règles de plongée recycleur. Les anglais suisses et moi entre autre nous y sommes opposé compte tenu de l'évolutio actuelle rapide des techniques. C'est la philosophie qui a été votée. Il est certain pour moi que comme en plongée souterraine il n'y aura pas une mais plusieurs techniques, liées entre autres aux machines utilisées. Ph Brunet pdt co plongée souterraine UIS |
2005-09-28 21:48:32 |
Jacques Vettier | Quoi qu'avec des conséquences moins limites, ce genre d'aventures m'est arrivé avec l'un ou l'autre de mes recycleurs. Ma conclusion a été de simplifier le plus possible l'appareil, parce que chaque fois qu'une connerie était possible j'ai fini par la faire un jour ou l'autre. Que ce soit descendre à l'air persuadé d'avoir l'inverseur sur trimix, avec l'O2 fermé, ou le diluant, etc. Du coup j'ai supprimé l'inverseur et tant pis si la déco n'est pas (théoriquement)optimum, j'ai supprimé le réglage du débit d'O2, j'ai supprimé les tuyaux suceptibles de recevoir ceci ou cela et dans la pratique juste bon à se coincer ici ou là, etc. Moins on a à tripatouiller un recycleur et moins on a de chances (?) de se foutre dedans. C'est désespérément mathématique. Et on pourra écrire toutes les plus belles règles ça ne changera pas grand chose. Tous les plongeurs en circuit ouvert savent qu'il faut partir avec un bloc... ouvert, et pourtant il arrive régulièrement qu'un plongeur parte avec son bloc fermé, ou avec son tuba en bouche -ou sans les palmes. Amitié. Jacques |
2005-09-29 17:41:00 |
jean-marc | Les quelques récits d'incident/accidents recycleur dont nous avons connaissance montrent : - que la panne, ou la casse, mécanique/électronique est rarissime - que la presque totalité des problèmes provient d'une erreur de préparation (mauvais étalonnage, erreur de connexion du gaz, chaux usagée ou mal conditionnée, mauvais remontage de la machine et absence de vérification d'étanchéïté, ...)ou d'une complexité de manipulation dans l'eau qui entrainera forcemment une erreur un jour ou l'autre. Mais au delà de la cause, il faut surtout avoir conscience de la brutalité des conséquences. Et là, il va falloir arrêter de reproduire les règles de sécu qu'on avait établies pour le circuit-ouvert, car la plupart sont utopiques et ne FONCTIONNENT pas ! Je m'explique : Les incidents graves se traduisent presque toujours par : "le gaz que je respire n'est pas viable et je ne me sent pas bien du tout". Pour en arriver là, ça fait surement plusieurs minutes que la qualité du gaz respiré se dégrade et le plongeur s'est aperçu de rien. Et soudainement, tout bascule ! Le plongeur n'a que quelques secondes pour trouver la solution de secours alors qu'il est en détresse physiologique. Nous ne sommes donc pas du tout dans les mêmes conditions que le plongeur qui a un détendeur qui fuse et qui doit juste changer d'embout. A ce moment précis, le binome (s'il y en a un) ne peut rien faire A partir de là, voici ma position : - pour éviter ces problèmes, la solution ne peut passer que par une bonne préparation de la machine et de la plongée, mais nous sommes humains et on fait tous des bourdes à un moment ou l'autre. - Il faut une machine qui ne demande aucune manipulation particulière une fois qu'on est dans l'eau. Le plongeur se contente de controler. Il me semble dangereux qu'une plongée "normale" nécessite des branchements/débranchements, modification de MP, etc. Des alarmes sont les bienvenues; elles existent pour la PpO2 mais pas pour le CO2 (dommage). - Le recycleur redondant, ou deuxième recycleur ne me semble pas adapté : soit parcequ'il n'est pas opérationnel dans la seconde où on en a besoin (il faut ouvrir l'oxygène, il faut faire un rinçage, il faut brancher une alimentation, la chaux n'est pas opérationnelle, ...) soit parcequ'il apporte une complexité matérielle ou de manipulation qui entraine plus de risque qu'il ne résoud de problème. - Il reste le bon vieux bloc de secours qui va dépanner instantanément (à condition d'avoir le bon gaz). Ce bloc ne va pas suffire à rentrer à la maison mais le recycleur n'est pas inutilisable. Il faut juste le temps de "reprendre ses esprits", analyser la situation, remettre le recycleur en état de fonctionnement (brancher le bon diluant, rinçer la boucle, vérifier la PpO2, ..., bref, réparer sa bétise)et on retourne sur la boucle (peut-être en mode dégradé). Une fois le problème résolu, le binome (si il y en a un) peut également apporter son bloc de secours. Reste ensuite à déterminer le niveau de risque qu'on accepte et qui déterminera le nombre de blocs à emporter ou à disposer au-préalable. Il est à noter que la plongée profonde en mer (en recycleur) est confrontée aux mêmes problèmes. Ils sont même sans doute plus complexes. Et il est intéressant de suivre les cogitations dans ce domaine. Conclusion : je reconnais avoir exprimé une position assez tranchée. maintenant, je me planque et j'attends l'orage ... |
2005-09-30 14:36:55 |
BGC | Jean-Marc, Tu es un peu radical dans tes propos et en particulier tes arguments contre le recycleur redondant!!! Ca fait pas longtemps qu'on bosse la dessus et tout évolue très vite. Mon premier redondant c'etait en 2002 et justement je pensais comme toi: pas opérationnel immédiatement, manips à faire, rinçage, chaux froide, etc... On a pris ces points un par un et on en est arrivé à un système de communication entre les machines, qui résoud les points négatifs que tu soulèves. Cette config me convient. Je ne dis pas avoir la solution, mais tu ne peux pas dire que le recycleur redondant n'est pas adapté. C'est à nous de l'adapter à notre activité!!!!!!!!!!!!!!!! Nom de diou! BGC - Le recycleur redondant, ou deuxième recycleur ne me semble pas adapté : soit parcequ'il n'est pas opérationnel dans la seconde où on en a besoin (il faut ouvrir l'oxygène, il faut faire un rinçage, il faut brancher une alimentation, la chaux n'est pas opérationnelle, ...) soit parcequ'il apporte une complexité matérielle ou de manipulation qui entraine plus de risque qu'il ne résoud de problème. |
2005-09-30 16:01:10 |
Eric | Jean marc Je serai assez d'accord avec toi sur le fait que la réponse la plus rapide serai de se mettre un détendeur dans le bec (a condition de ne pas se tromper de mélange si plusieur blocs sur soi), le deuxieme recycleur si 2éme recycleur n'étant là que pour assurer l'autonomie du retour sans se charger de dizaine de blocs vu que l'interet 1er du recycleur est quand même de voyager léger !! (en troupe et en materiel, Comparer Douchet et Volentaine au Bestouan.....) @+ Eric |
2005-09-30 16:18:36 |
maxime | raison pour laquelle certains recycleux en mer montent des 6L voire des 10L comme bouteille diluant sur leur ccr électronique ou manuel. | 2005-09-30 16:34:56 |
Anonyme | BGC : je viens de relire ton article sur le sujet et je maintiens ma position (of course). Je trouve que tu as déplacé le problème; pour rendre un deuxième recycleur opérationnel en permanence tu as été obligé de contruire un ensemble d'une grande complexité qui va fatalement induire de nouvelles failles (matérielles ou de confusion dans l'utilisation). Eric : même réponse. Même si tu envisages une étape intermédiaire (passage temporaire sur circuit-ouvert), tu as prévu un deuxième recycleur qu'il faut connecter, surveiller, changer de diluant (car c'est un SCR je crois), ... tout ça nécessite des flexibles, des vannes, des manipulations, ... bref, des emmerdes presques certains en perspective pour palier à un risque issu principalement d'une erreur initiale de préparation. Il faut également noter que le risque le plus grave se produit presque toujours dans les 5' qui suivent l'immersion . |
2005-09-30 16:58:43 |
jean-marc | Ouups, l'anonyme, c'est encore moi ! | 2005-09-30 16:59:44 |
Eric | Anonyme !!! (Jean-Marc?) Je ne connais pas le recycleur de BGC sauf article et photos de draggerkiss mais effectivement il a l'air assez usine à gaz de prime abord. Pour ma (futur) configue 1 ou 2 recycleurs ne change pas la configuration de base sauf 2 rinçages à chaque changement de gaz ils sont alimentés par la même source, donc après reste le choix de l'utilisation qui a été abordé sur ce forum il y a qq temps: a) Utilisation comme avec des détendeurs, changement toutes les x minutes pour être sur du bon fonctionnement des 2. b) Rincage sur un gaz utilisable à toute profondeur et pas touche sauf problème. c) Rincage à chaque changement de gaz pour controle et pouvoir utiliser à tous moment. Il n'y a pas de solutions miracle à chacun d'en choisir une, de bien en connaitre les pour et les contres et d'acquerir les reflexs qui vont avec sachant que toute façon l'expérience des problèmes n'ai jamais acquise vu qu'on ai rarement préparer au problème au moment ou il survient.... @+ eric |
2005-09-30 17:26:56 |
Xavier Méniscus | Salut Sujet intéressant. Je suis d'accord avec BGC et pas du tout avec Jean Marc, concernant le recycleur redondant. Normal, puisque Bernard et moi avons l’expérience sur ce sujet Dans la pratique ça marche Connecter l'oxy, on a le temps, c'est pas urgent, on a bien 5 à 10mn suivant la PpO2 que l'on a. Et c'est valable que pour les CCR. Je plonge maintenant avec l'oxy déconnecté, bouteille ouvert et vanne ouvert, suite à différents problèmes que j'ai eu lors de mes premières plongées. Par rapport à ma configue, il fallait que je ré invente presque tout. Au départ, j'avais une procédure qui durait plusieurs minutes, maintenant je fais beaucoup plus simple Pas besoin de faire de rinçage, le recycleur redondant est connecté sur le mélange fond pour faire marcher l'ADV, donc, on sait le gaz qu'il y a à l'intérieur, et son oxymétre reste toujours allumé, donc facile à vérifier tout au long de la plongée. Maintenant comment ça se passe dans la réalité. J'ai du passer quelques fois sur mon recycleur redondant suite à des problèmes sur le 1er recycleur, jusqu'à -100m, notamment lors d'une grosse crise d'hypercapnie au Goul de la Tannerie, j'ai pas eu de problèmes, et j'ai récupéré très vite. Mario lui a fait des tests en lac jusqu'à -115m ( T°= 4°C ), sans avoir de problèmes lui aussi. Nos recycleurs n'ont pas de système qui tient la chaux active, comme ceux de BGC Mais je reconnais que lorsque l'on a un problème sur un recycleur, c'est souvent un problème sur la qualité du gaz que l'on respire, et dans ce cas, on a pas toujours les idées claires. Dans quelques jours, un rapport d'accident vous sera communiqué qui montre la réalité du problème, le temps que la personne récupère. Maintenant par -200m, je sais pas ce que ça peu donner. Moi à ces profondeurs, j'utiliserais qu'en même un gros dorsal pour passer dessus et repasser sur recycleur vers -120m Il y a un gros trou noir sur les recommandations de la plongée souterraine concernant les recycleurs, vide qu'il va nous falloir combler. La plongée en recycleur demande d'être très rigoureux. Dans l'industrie, on fait une check list avant chaque plongée, chaque bell run, et je me force à pratiquer la même chose, lors de mes plongées. Cela a fait la preuve que ça limité les risques, mais le facteur humain fera que ça ne l'éliminera jamais entièrement. A+ Xavier A part ça on sait toujours pas qui c’est ? Il reste quelques possibilités, Mathieu, Laurent, Marc, DrJM ( je mise sur lui ), P Bernabé ??? |
2005-09-30 19:20:03 |
Xavier Méniscus | Un complément d'info Lors d'un passage sur le recycleur redondant, on a le temps de connecter l'oxy : On peu passer en mode semi fermé dégradé : la lunette. Et aussi Pour faire activé la chaux, ça craint moins en semi fermé, puisque il y a un petit renouvellement de gaz à chaque respiration, donc en CCR, on peu faire la lunette. Conclusion, passer dans tout les cas en mode semi fermé au départ, le temps de reprendre ses esprits. A+ Xavier |
2005-09-30 19:33:54 |
jp.stef | Bonsoir. Je tente une intervention, au risque de me faire censurer encore une fois... Jean-Marc, ton exposé est certainement vrai pour l'appareil que tu utilises mais pas forcément pour d'autres config. BGC, je trouve moi aussi (vu de loin) que ton appareil est très compliqué, en tous cas peu lisible pour un coéquipier. Xavier expose une autre approche de la redondance (avec les loups) qui concerne encore une fois un CF (oui, ça fait has been, mais ça veut dire CCR). Personnellement j'ai opté pour une redondance en CSF, d'abord, il faut bien le reconnaitre, en raison d'un certain manque de souplesse neuronale attribuable à mon âge avancé autant qu'à l'abus d'oxy industriel, voire de spiritueux artisanaux. L'avantage cognitif (pour bibiger un peu) de cette solution est qu'on peut (du moins en première approche) considérer le CSF comme un 2ème étage un peu perfectionné. Et donc ne pas remettre en cause fondamentalement ses vieux réflexes de siphoniste cacochyme. Je ne vais pas énumérer les inconvénients des CSF, d'autres s'en chargeront à ma place, mais la simplicité conceptuelle n'est pas leur moindre avantage. En plus, les hasards du "marché" font que je me retrouve l'heureux propriétaire de 2 appareils de conceptions sensiblement différentes (EDO4 et Joker 7) ce qui me permet de bénéficier du meilleur de chacun au moment adéquat(c'est mon côté optimiste...). La pratique s'accumulant et la confiance s'installant, je diminue progressivement le volume du bi dorsal, je supprime les 2° étages des relais (sources à débits continus). Je conserve encore les deux détendeurs du dorsal à portée de main (des jetsream à cause de l'interrupteur) et quand je pars un peu loin et profond (rigolez pas, ça m'arrive des fois) je ressors le bi 20 en dorsal. Ce n'est certes pas aussi optimisé qu'un twin CCR mais ça ouvre des horizons. Bien cordialement, JPS |
2005-09-30 20:49:16 |
jean-marc | Ma procédure de secours est la suivante : Je ferme l'embout et je respire sur le détendeur de secours de ma bouteille relais. L'explication de ma procédure tient en une toute petite phrase. Celle de Xavier nécessite 2 messages et je ne suis pas sûr d'avoir tout compris. Et quand on voit les photos des configurations, ça n'éclaircit pas le mystère. Idem pour BGC. Maintenant, il est vrai que les résultats de Xavier militent en sa faveur mais il ne faudrait peut-être pas assimiler les plongées "d'exception" avec la majorité de celles qui sont faites. Je reste persuadé que ce qui est impossible à décrire en une phrase, est impossible à réaliser dans l'eau quand on n'a que quelques secondes devant soi et qu'on est au bord de la syncope. ça me fait penser à la magnifique manoeuvre de désemmélage qu'on n'arrive même pas à faire au sec. D'autre part, si on a résolu le problème de la disponibilité du deuxième recycleur au prix d'un équipement infernal qui demande une check-list "navette spatiale" et qui va nous pourrir toutes nos plongées par l'attention ou les manips qu'il demande, c'est pas mieux. Ceci dit, ce sujet est très intéressant et j'aime beaucoup lire les différentes interventions. A titre d'information, Tom Mount préconise un secours en circuit ouvert et une quantité de gaz emportée par deux plongeurs (logique du coéquipier) suffisante pour 1,5 plongeur. ça veut dire que le plongeur en difficulté a besoin du gaz de son compagnon. Cette info provient d'un copain qui est allé faire un stage IANTD avec Tom au printemps de cette année. C'est juste une info. |
2005-09-30 21:02:25 |
jean-marc | Le SCR demande également des manipulations de changement de gaz qui peuvent être source d'erreur. Mais le principal handicap d'un double SCR et bi-20, c'est son poids et son encombrement. ça ruine le dos et ça passe pas bien. C'est pour ça que l'EKPP est aussi limité dans le choix de ses sites. |
2005-09-30 21:25:53 |
jp.stef | "Le SCR demande également des manipulations de changement de gaz qui peuvent être source d'erreur." C'est pour ça que j'ai proscrit les gaz-blocs. Je connecte le tuyau du recycleur sur le tuyau du relais sans plus de risque d'erreur que qd j'embouchais le 2ème étage du même relais à l'époque du CO. Sinon, le principal inconvénient du CSF, c'est surtout de trimballer autant de mélanges différents qu'en CO pour une plongée profonde (mais dans des bouteilles plus petites). Et en plongée multiniveaux on passe son temps à débrancher et rebrancher des tuyaux (mais je continue à trouver ça plus sûr que le gaz-bloc). En pratique, on peut affiner un peu : pour passer un point haut on peut maintenir la PpO2 avec des lunettes par exemple. Si les EKPP mettent les 2 recyclos sur le dos, c'est leur pb, on peut faire autrement : j'en ai un sur le dos, l'autre en relais. La plupart du temps j'ai sur le dos l'équivalent d'un tri 10 l, pas plus (OK, c'est suffisant pour avoir de la peine à ressortir du Durzon...). D'autres ont les deux en relais, c'est encore plus simple. JPS |
2005-09-30 22:05:19 |
Eric | En ouvert aussi il y a des changement de gaz et la aussi les erreurs sont possibles. Il est normal de prècher pour sa paroisse. Et même le jour ou le recycleur parfait existera il restera toujour le facteur humain qui lui est loin d'être parfait. Quelque soit le modèle et la redondance choisie il faut que cela soit simple et très rapidement accessible la dessus tout le monde est d'accord. Après à chacun de voir, il n'y a pas de solution parfaite. @+ Eric |
2005-09-30 22:12:20 |
Eric | Jean Pierre, J'ai du mal à voir la différence entre ton utilisation (sans gaz bloc) et mon utilisation avec, les source d'erreur sont exactement les mêmes (1 gaz ---> 1 flexible). @+ Eric |
2005-09-30 22:22:06 |
Xavier Méniscus | La plongée en recycleur demande de la pratique et de l'entrainement. Le CCR manuel demande en plus de savoir gérer sa PpO2 soit même. Le double recycleur demande encore plus de pratique, d'entrainement Dès qu'on commence le recycleur, il ne faut faire que ça. Cela c'est vérifié cet été, alors que pris par le boulot, et la plongée fond de trou ( ça m'arrive de temps en temps pour garder la forme ) je n'avais plus plongée en recycleurs depuis 6 semaines. Et bien la reprise a été dure ..... Pas bien dans l'eau, j'ai fais plein de conneries, vraiment pas géniale cette plongée. Et depuis tout doucement, j'ai repris mes automatismes, et sur la plongée du Castor, j'étais vraiment bien. Si je n'arrête pas de plonger actuellement, c'est pour garder un niveau qui me permet de faire les plongées que je fais actuellement. J'assimile ça, à un sport de haut niveau, où il faut passer par des heures et des heures d'entrainement, pour avoir les automatismes que demande notre pratique. En conclusion de mes 2 derniers messages, si je n'ai pas été clair, ( et je sais que je le suis souvent, désolé, dans compter les fautes de frappes et d'orthographe ) : Sur le recycleur redondant, - oxymétre branché, - diluant branché - Oxy débranché Et lunette dès qu'on passe sur le 2ème recycleur, le temps de reprendre ses esprits. Plus c'est simple, mieux c'est. Parce que, dès qu'on a une palme dans l'eau , on commence à avoir des neurones en moins. A+ Xavier |
2005-09-30 23:08:41 |
lo | désolé d'intervenir dans vos discussions messieurs en tant que novice en matiere de recycleur, mais quand vous parlez de FLUSHER, de quoi s'agit-il ???? Merci |
2005-10-11 09:36:46 |
Jacques Vettier | De "rincer". Mais faut avouer que ça a tout de suite plus de gueule en anglais... Amitié. Jacques flushons, flushons, il en restera toujours quelquechose. |
2005-10-11 10:55:02 |
Stéphane F. | "Jacques flushons, flushons, il en restera toujours quelque chose." C'est bien là toute la question: que reste-t'il ? A+ Stéphane |
2005-10-11 11:18:45 |
lolo | merci les gars c'était évident mais bon !! |
2005-10-11 17:48:05 |
Anonyme | ouais,ouais moral de tous ca demandont aux fabricant de scr,ccr une version plongeurcon waterproof...... | 2005-10-14 10:23:41 |