Bienvenue sur cet espace dedié a la plongée souterraine
Tous les thèmes peuvent être abordés.
Cependant, cet espace de liberté n'a pas vocation à défouler ceux qui
n'auraient pas d'autres exutoires pour leur agressivité.
les messages polémiques ou d'insultes seront modérés.
Merci pour votre contribution cordiale et constructive.
Auteur | Titre: de L'azote dans la boucle ? | Date |
---|---|---|
Philippe A | Salut à tous, J'utilise depuis peu de temps un petit recycleur oxy fabriqué sur le modèle de Xavier M.(Merci encore).Il fonctionne très bien. Mais je me pose la question suivante : Je plonge à l'air et dissous pas mal d'azote ! Que devient ce gaz lorsque j'effectue ma déco à 6 mètres avec ce circuit fermé O2 ?. Où passe l'azote ? Reste t'il dans la boucle ? Ces questions peuvent paraître naives, mais je n'ai pas encore de vrais réponses. pouvez vous m'éclairer ? Merci |
2005-08-25 09:48:14 |
DrJM | Oui c'est pour cela qu'il faut rincer +/- toutes les 1/2 h; sur de grosses plongees je prefere la deco O2 en circuit ouvert, car on desature tellement d'He ou d'azote que ton CCR n'est jamais a 100% O2, maintenant si c'est du multi-siphons je comprend bien l'interet d'un petit CCR O2 a la Xavier ; - ) | 2005-08-25 09:56:43 |
Eric | La vraie question serait de savoir de combien baisse le % d'O2 et si cette baisse à une réelle incidence sur le temps du palier et ce qq soit le diluant utilisé? Pour le temps de palier, il est facile avec un soft de déco de faire des simulations et de voir les différences de temps anoncées. Reste à trouver la baisee du %, un peu comme les calculs pour trouver la fraction d'oxy dans un SCR. @+ Eric |
2005-08-25 11:04:06 |
jean-marc | Salut Philippe Ta question revient de plus en plus souvent, et sur les forums étrangers également. De plus en plus de "reycleux" se demandent si la chute de PpO2 après rinçage à l'oxy pur est due à la restitution des gaz inertes emmagasinés par l'organisme lors de l'immersion ou à autre chose. Et là, on s'aperçoit qu'on a plus de suppositions que de certitudes : quelle est la quantité de gaz inerte absorbée lors d'une plongée ? J'ai longtemps cru qu'aucun test n'avaient été fait car je ne trouvais rien sur le sujet. Même le Dr Gardette m'avait répondu que la quantité absorbée devait être minime, mais il n'avait pas de donnée ni de certitude. J'ai alors imaginé un système qui permettrait de mesurer les quantités absorbées et restituées en modifiant les faux-poumons d'un recycleur Inspiration. Et puis, je viens de tomber sur des articles un peu ancien où ces expériences auraient déjà été réalisées. Ils auraient même utilisé des isotopes radioactifs de certains gaz inertes pour traçer le cheminement des gaz dans l'organisme. J'espère pouvoir trouver le compte rendu détaillé de ces expériences et, si ce n'est pas trop volumineux, je le traduirai et mettrai en ligne. En tout cas, il est certain que les quantités absorbées et restituées (en fonction des pressions et du temps) sont des données essentielles à la compréhension des phénomènes de décompression, même si on sait que l'organisme est hétérogène et que les charges ne sont pas réparties de façon égale dans tous nos tissus. |
2005-08-25 11:29:44 |
Philippe A | Merci les gars, pour vos éléments de réponse. |
2005-08-25 13:22:18 |
Bruno | La quantité rejetée ne doit pas être négligeable. Dans le cadre des circuits fermés thérapeutique, on recommande de flusher régulièrement la boucle pour rester proche des 100 %. Mais de nouveau, je n'ai pas de chiffres précis la dessus. |
2005-08-25 17:04:19 |
Xavier Méniscus | Pour ma part, je fait un rinçage tous les 1/4 heures, lorsque j'utilise un fermé oxy En ce qui concerne une déco à l'O2 avec mes Joki en fin de plongée profonde, je fais un rinçage de temps en temps, quand je vois que ça descend un peu trop sur mes oxymètre, mais par contre, j'indique sur le VR3 que je respire un Nx 95%, pour avoir une marge de sécu, que ce soit pour du conservatisme, ou en sécu sur le gaz respiré A+ Xavier |
2005-08-25 19:09:49 |
meyriat | Toujours pas de chiffres, mais une indication : Dans les publications sur la fenêtre Oxygène (source R. PYLE), on explique que les quantités de gaz dissous sont infimes comparées aux quantitées véhiculées par l'hémoglobine. C'est sûr, vaudrait mieux mesurer. Pourquoi pas avec une sonde (Oxygauge ou modèle maison) dans le sac expiratoire d'un recycleur "à la Xavier" et l'afficheur dehors. Encore mieux pour l'analyse théorique, une dans chaque sac. Déjà facile à l'air ambiant, et on pourrait le rejouer ensuite sous l'eau à 3 et 6m, par exemple dans l'eau bien chaude d'une piscine ou d'une fosse. |
2005-08-25 20:11:12 |
Philippe A | Ouais, on ne connait pas tout quoi ! En tout cas, je rince régulièrement . L'idée de considérer le gaz respiré (O2) comme un nitrox 95% n'est pas mal. Cela donne une marge de sécu. Encore merci Allez, ce WE on va encore respirer dans la chambre à air ! A plus |
2005-08-26 07:01:18 |
Marc THENE | Xavier ou autres utilisateuts de la chambre à oxy de xavier, quelle est la durée maxi de déco réellement réalisées sur ce système? Pour le rejet de gaz inerte en déco c'est vrai que c'est très étonnant, amusant aussi de voir qu'en fin de déco ( pour les plongées relativement courtes en tous cas )la ppo2 reste enfin stable sans avoir à rincer. A l'héliox en tous cas c'est aux paliers de 12 et surtout 9 m que je trouve le phénomène important ( quasiment impossible de stabiliser à mieux que 1,45 ), vous avez dit bizarre? |
2005-08-26 08:28:52 |
jp.stef | de Marc Th : "Pour le rejet de gaz inerte en déco c'est vrai que c'est très étonnant, amusant aussi de voir qu'en fin de déco ( pour les plongées relativement courtes en tous cas )la ppo2 reste enfin stable sans avoir à rincer." Ne devrait-on pas rechercher du côté de l'inertie des gaz alvéolaires, dont la proportion varie très lentement ? C'est un peu intuitif comme raisonnement mais tout se passe comme si n (5 ou 6) rinçages successifs à l'oxy nettoyaient 70% des gaz inertes puis que les 30% restants s'évacuent progressivement pendant les cycles respiratoires suivants jusqu'à remplacement complet des gaz inertes alvéolaires par l'oxy. La nécessité des rinçages ultérieurs (de + en + espacés) serait alors due à la vidange des gaz inertes alvéolaires bien plus qu'au dégazage des tissus. Qu'en pensent nos vénérables théoriciens ? JPS |
2005-08-26 11:09:21 |
jean-marc | TEST Il y a certainement déjà eu de nombreux tests d'effectués mais devant l'impossibilité d'y avoir accès, ou devant l'absence de synthèse, il va falloir recommencer. Je crois que la première chose à faire (et qui est à notre portée), c'est de voir comment se comporte la PpO2 de la boucle en dehors de toute plongée, lorsqu'on est en surface. On s'équipe avec le recycleur dans son salon (comme ça on peut regarder la télé), on fait chauffer la bête pendant 10' et on fait un bon rinçage de la boucle (et des poumons) avec de l'oxy pur et on observe l'évolution de la PpO2. En respirant de l'oxy pur, l'organisme devrait recracher un peu d'azote mais en quantité très limitée. On pourra ensuite comparer avec nos constations de retour de plongée. Allez, on essaie ? disons 1/2 heure (1h pour les courageux) en notant les PpO2 constatées toutes les 5' (surtout pas de nouveau rinçage après le début de l'expérience), on se contente de remplacer l'oxy consommé. |
2005-08-26 11:42:19 |
Marc THENE | Ben ça c'est déjà fait! Procédure maintenant habituelle pour moi, suite aux discussions post accidentes en recycleur. Au sec, ADV connecté sur oxy pur, rinçage de la boucle pour vérifier que la ou les cellules montent à u niveau proche de 1, ça reste facilement stable descente à 6m toujours sur oxy pur, nouveau rinçage puisqu'on a rerespiré de l'air dans la phase finale d'équipenent. Descente si possible vers 7 8 ou 9 m histoire de voir que la cellule suit. Constatation, à 6M il faut bien 3 4 rinçages complets de la boucle avant d'avoir une PPO2 définitivement stable et qui le reste. Au retour en déco arrivé à 6M, ADV sur oxy pur à nouveau, je fait systématiquement 3 ou 4 rinçages O2 pur pour voir l'état des cellules: La PPO2 monte bien à 1.6 mais rechute trés vite,rien à faire et le phénomène est d'autant plus long que la plongée l'a été. |
2005-08-26 12:06:37 |
Chambre/air man | Si j'ai bien compris, surtout, rinçages fréquents... A plus Philippe A |
2005-08-26 19:28:24 |
JL Soulayres | Si l'on considere qu'à 6 metres une PPO2 de 1.35 nous donne grosso modo l'équivalent d'un nitrox 80% (84.38% exactement) pourquoi s"embeter à tenir 1.6 Pour ma part, le choix est fait, deco entre 1.35 et 1.45 et temps de deco basés sur nitrox 80. Ca fait pas une enorme difference à la sortie du moins pour des temps de plongée "classiques" |
2005-08-30 08:47:12 |
Y Roy | Bonjour, Le diametre des tuyaux annelés est il important dans la réalisation d'un recycleur O2, en clair des tuyaux type Royal Mistral sont il compatibles? bonnes plongees YYY |
2005-09-10 14:29:59 |
Xavier Méniscus | affirmatif ! | 2005-09-10 15:55:19 |
Jacques Vettier | "Allez, on essaie ? disons 1/2 heure (1h pour les courageux) en notant les PpO2 constatées toutes les 5' (surtout pas de nouveau rinçage après le début de l'expérience), on se contente de remplacer l'oxy consommé." Ca j'ai fait, jusqu'à deux heures d'affilé. Je n'ai pas noté les variations de ppO2 toutes les 5 minutes (le but était thérapeutique, pas scientifique ;-), mais autant que je me souvienne, une fois la fO2 ajustée à 100% elle y restait peu ou prou, disons entre 98 et 100, en tout cas tojours plus et plsu stable que ce que j'ai jamais obtenu en retour de plongée . L'augmentation du volume de vapeur d'eau dans la boucle doit aussi compter dans la chute de ppO2 / FO2. Amitié. Jacques |
2005-09-10 18:03:29 |
Gégé | Si cette humidité due à l'excès de vapeur pose problème,ne pourrait-on pas la piéger par du gel de silice (plus connu sous le nom de silicagel)utilisé dans de nombreux domaines, pharmaceutique notamment pour lutter contre celle ci ? A+ Géry |
2005-09-10 19:10:08 |
jean-marc | Le témoignage de Jacques montre que la PpO2 est stable lorsqu'il n'y a pas de sursaturation. C'était prévisible mais au moins celà lève les doutes. Je pense que la PpH2O atteint rapidement son niveau maximal (qui doit être faible) et est stable ensuite. Le surplus d'eau condense. Elle ne joue donc pas un rôle important dans la chute de PpO2 constatée au retour d'une plongée. C'est certainement au cours de la première partie de la décompression que le dégazage est le plus important et pourtant il resterait sensible même à -6m. Il va falloir trouver le moyen de mesurer tout ça. à suivre ... |
2005-09-11 01:30:38 |
jp.stef | Bonsoir. Une idée rigolote : quand la PpO2 est stabilisée, la déco est terminée !! Et hop, j'économise un VR3. (euh, à tout hasard : je blague là, hein. Je précise quand même, au cas où certains le prendraient pour une préconisation de la CNPS...) JPS |
2005-09-11 23:26:04 |
Pascal POINGT | Salut STEPH, tu fais bien de préciser mais je suis que yen a qui sont capables d'essayer quand mème. Je rajouterai que la COMEX en son temps à déjà du y penser et que si elle s'est emm... à utiliser des dopplers, c'est que ça marche pas. Pour la vapeur d'eau, c'est 760 mmhg à 100°C (c'est pour ça que l'eau bout et qu'elle bout à plus faible température en altitude), je ne connait pas sa pression à 37°C (celle qui nous intéresse) mais je crois que c'est dans les 25-30 mmhg ce qui nous fait bien LES 98% d'O2 dans la boucle trouvés par JACQUES en surface si sa cellule est capable de monter à 100%. A+ PASCAL |
2005-09-12 10:31:32 |