Bienvenue sur cet espace dedié a la plongée souterraine
Tous les thèmes peuvent être abordés.
Cependant, cet espace de liberté n'a pas vocation à défouler ceux qui
n'auraient pas d'autres exutoires pour leur agressivité.
les messages polémiques ou d'insultes seront modérés.
Merci pour votre contribution cordiale et constructive.
Auteur | Titre: Aven du Rouet (34) | Date |
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Equipe Plongeesout | Ce regard, situé sur la causse de l’Hortus, est connu de longue date, bien avant que les cavernophiles n’aillent s’y ébattre. Le siphon, situé à la base d’un puits d’une grosse dizaine de mètres, avait été plongé jusqu’à un sol de galets, à –74m (historique sur la page de ce site). Les mauvaises conditions météos de cet hiver nous ont contraints à nous détourner (provisoirement) de nos objectifs gardois et ardèchois, au profit d’un objectif plus proche de nos domiciles et plus souvent plongeable. Samedi dernier, un embouteillage chez les transporteurs nous prive de nos scooters et nous contraint à reporter la pointe prévue au Peyraou de Chadouillet (on n’a plus l‘âge de faire ça à la palme !). Du coup nous nous reportons sur l’aven du Rouet, où nous avons poursuivi les explos (434m de galeries explorées et topographiées) depuis cet hiver. Après un rétrécissement à –76 (désobstruction nécessaire pour passer, avec nos embonpoints affirmés et sans trop érafler nos économiseurs de bulles) on passe à –79 pour remonter dans une jolie galerie le long d’un pendage. A –28, un cul-de-sac est précédé d’un départ en rive droite, arrêt sur étroiture après une quinzaine de mètres de galerie très argileuse, à 420m de l’entrée. En rive gauche, nous avons hier progressé de 110m dans une galerie plus intime (laminoir, point bas), arrêt sur timing « explosé » (décompression trop longue à –9 et –6 pour pouvoir sortir dans les délais prévus avec l’équipe de surface, si la galerie le permet) à –9 à 511m de l’entrée. A noter, sur ce genre de profil « tordu » (passage à –79, remontée à –9 avec début de décompression, puis redescente à –79 avant de remonter amorcer la décompression) un comportement curieux des deux ordinateurs VR3 (modèles similaires). A l’aller, stop de deux minutes à –49m, puis 2 min à –35 , deux min à –28, les temps donnés à –24, -15 et –12 sont décomptés pendant l’exploration. Arrêt à –9 et décision de rentrer, alors que nous en sommes à 70 min de temps de plongée et que l’ordinateur en réclame encore 45 avant d’émerger. De plus, la suite, plus étroite sera à aborder « sereinement », et pas avec un timing serré aux fesses. Au retour, les ordinateurs affichent progressivement des paliers plus profonds et un temps de décompression total en constante inflation (normal jusque là). Mais après le point bas de –79 et le rétrécissement de –75, nous sommes dubitatifs : les VR3 indiquent un premier palier à … -24. Nous « chargerons » préventivement, en reprenant des paliers profonds (ceux donnés par notre table de secours : VPM coef. +4) à partir de –45, puis réguliers à partir de –35, jusqu’à rattraper les –24 réclamés par les machines. Temps total de plongée : 260minutes. Dépose de la ligne de décompression de sécurité (10l d’O2 à –6 ; 12l de N55 à –18 ; 15l de 40/20 à –30) et assistance au retour, par deux plongeurs en circuit ouvert. Dépose de deux bouteilles de trimix de sécurité pour la galerie profonde, à –75 après le point bas de -79 (10l de 10/70 et 10l de 20/30) par deux plongeurs en recycleur à circuit fermé au trimix (diluant T15/50). Pointe à deux plongeurs en recycleur à circuit fermé et au trimix (diluant T15/50) dans une 10l chacun, et à la palme, pour cause d’embouteillage... Décompression au VR3. Explorations en cours, la suite au mois de juillet, après avoir reçu nos propulseurs (perso) et avoir été chatouiller notre petit minou ardèchois, qui s’est fait désirer cette année (quatrième report de date pour causes de météo défavorable et de défaut de matériel). Participants depuis le mois de décembre 2005 : Jean-Luc Armengaud, Cédric Bankarel, Jean-Marc Belin, Didier et Charles Coque, Jean-Louis Galera, Elodie Dardenne, Mehdi Dighouth, Eric Julien, Cyril Marchal, Christian Moreau, Gilles Vareilhes, Frank Vasseur et Michel Wienin. Merci tout particulièrement à : - M. Salery, qui nous autorise à accéder à la cavité ; - Eric Establie pour le prêt de son ordinateur VR3 ; - La société Barbolight (http://www.barbolight.com) pour son soutien et ses éclairages de qualité, notamment les verts, parfaitement adaptés aux mauvaises conditions de visibilité ; - Nicolas et Eric Schalk, du magasin Procéan de Biarritz (http://www.procean-plongee.com) pour leur aide et leurs conseils, - La société Topstar (http://www.topstar.fr) pour ses vêtements secs et humides dont nous sommes inconditionnels ; - La société Pgaz de Juvignac (34) pour ses facilités et ses tarifs sur les gaz ; - Aldo Ferrucci (http://www.bubnotbub.com) pour ses conseils et son soutien technique dans le domaine des recycleurs. |
2006-05-07 19:16:32 |
Laurent Raoul B. | Ficelle de caleçon. Pour fêter ça, je me débouche un litron! |
2006-05-07 19:49:52 |
DrJM | Felicitations les p'tit gars, ca fait plaisir de voir que les "anciens" trous dis cul-de-sac ou pas-de-suite sont re-éxplorés au CCR (ou SCR) et que ca continus ! PS le VR3, quel modele ? (BULH ou VPM) version 2.x ou 3.x ou 5.x PS2 vous les descendez a la corde les CCR ? ou sur votre dos a l'echelle ? si je me souvient bien c'est pas fado d'acces ? Bonnes futures explos Jerome |
2006-05-07 20:02:02 |
Philippe A | Bravo à tous ! Ca fait plaisir de lire une explo sur le forum. C'est pas tous les jours... A+ Philippe Assailly |
2006-05-07 20:22:13 |
Mehdi | la version VR3 est la version Bulhman en 2.1 CXR. Pour la différence déco l'explication que l'on pourrait amener peut etre la même que tu m'avais fait pour une plongée précédente. les paliers profonds de 2'si réalisés intégralement majorent l'ensemble de la déco. Sur cette plongée, en raison de la morphologie de la cavité, il y a effectivement quelques petites differences sur ce point là à la remontée. Par contre pour l'affichage d'une déco avec un premier palier si haut (-24m) c'est assez surprenant et inédit d'ailleurs sur cette cavité. Sur les plongées précédentes il y avait toujours des paliers bien plus profonds affichés. Jérome: nos CCR on les chouchoute un max en les descendant via l'échelle. photo sur la fiche cavité |
2006-05-07 20:26:34 |
DrJM | Merci Medhi pour la reponse, je demandrai plus d'explication au chef Kevin cette semaine | 2006-05-07 20:31:41 |
info Michel Wienin | Salut à tous, Quelques remarques complémentaires sur l’aven de Rouet. - La topographie montre une direction globale vers le SE qui ne correspond pas exactement au pendage des calcaires du Valanginien, globalement inclinés vers l’ouest. C’est par contre une direction de fracturation largement attestée sur l’ensemble du massif de l’Hortus. Une zone broyée NO-SE, localement déblayée en « aven-diaclase » est d’ailleurs bien visible au sol quelques dizaines de mètres au SE de l’aven et on peut la suivre presque jusqu’au niveau des Camps, sur une longueur d’environ 350 m. Il est très possible que ce linéament corresponde en surface à l’accident à l’origine de la localisation de la galerie de fond de l’aven. - Pendant que les plongeurs bullaient au fond, l’équipe de surface en a profité pour prospecter aux alentours. Bilan un petit aven caché par un bloc environ 120 m au NE et 100 m au sud de la bergerie de Januq : P6 étroit en désescalade facile avec trois diverticules en bas. Fonds vu par Michel vers -8, sur colmatage par éboulis en provenance de l’entrée. Un léger petit zéph. assez frais donne envie de venir y remuer du caillou… A noter qu’il est situé sur zone une broyée exactement parallèle à la précédente. - Autre escapade à la source du Crès qui aurait tari lors des essais de pompage à Rouet. C’est un boulidou qui sort entre des pierres et des herbes. Après vérification, son niveau est très proche du plan d’eau de Rouet : moins de 2 m de différence. A mesurer mieux. Une désob à la pelleteuse pourrait être intéressante. A noter aussi que Aven de Rouet - Boulidou du Crès - Source du Lamalou sont presque parfaitement alignés et toujours dans la même direction… - Biologie : Niphargus virei est particulièrement abondant dans les eaux de l’évent et la faune de petits gastéropodes nous a donné plusieurs centaines de coquilles appartenant à 5 espèces, ce qui est beaucoup pour un seul site : = Bythiospeum bourguignati cf. articense = Bythiospeum cf. diaphanum = Moitessieria rollandiana = Neohoratia moquiniana = Paladilha pleurotoma En surface, un mâle de dytique indéterminé, peut-être Acilius sulcatus, faisait des ronds en attendant le retour des plongeurs. Michel WIENIN |
2006-05-07 22:50:21 |
Fred MARTIN | Moi qui croyait que le Rouet descendait à -102 !!!! Super plongee et encore félicitations à toute l'équipe pour cette idéologie de plongee explo-topo. Pour les gars du Nord Est ce week-end on a encore graissé des joints car il fait que pleuvoir et nous n'avons pu aller chercher le trésor. |
2006-05-08 08:27:01 |
Nathan | Bonjour à tous et à toutes, Ben pour une nouvelle sensas, c'est une nouvelle sensas... Bravo les gars! Faut quand même avouer que plonger à moins 79 et remonter jusqu'à -9 avant de devoir faire demi tour, c'est pas un profil des plus facile à gérer en siphon. Alors encore bravo aux plongeurs et à leur équipe de soutient. Je passe plus particulièrement un petit bonjour à ceux que je connais : Jean-Louis Galera, Frank Vasseur et Michel Wienin. Pour ceux qui ne me connaissent pas il faut savoir que je suis un passionné du causse de l'Hortus et que j'ai commis un pavé sur ce massif (inventaire spéléo), alors faut pas vous étonner si ce trou m'intéresse et que je m'attarde un peu sur le sujet. Pour répondre à JM au sujet de l'accès, il faut savoir qu'avec un copain du club (Vincent) on avait entièrement équipé l'accès en fixe il y a quelques années avec des échelles rigides par un petit puits parallèle. On avait aussi amménagé une petite plateforme de mise à l'eau avec une échelle en partie immergée. On avait également installé un cable inox jusqu'à -27 (pour résister aux crues) et ensuite une corde jusqu'à -50. Je suis content de voir que cela n'aura pas été fait en pure perte et que cela a pu aider à l'exploration de cette cavité. Pour ce qui est de la direction NO / SE c'est une direction très banale dans ce secteur du causse. Elle correspond à l'orientation de petites failles décrochantes dextres N160°. Dans ce secteur, le pendage est effectivement globalement incliné vers l'Ouest. Alors si le siphon se dirige vers le Sud/Est, c'est qu'il doit suivre la fracturation, tout en empruntant le pendage en biais. A ce rythme là, Frank, tu vas finir par ressortir sous la cuisine de Vincent... A l'époque où j'avais écrit l'inventaire, j'avais émis quelques hypothèses au sujet de l'aven du Rouet que j'aimerais vous exposer, car cela pourrait peut être aider à comprendre le creusement et le fonctionnement de cette cavité étonnante. Au niveau hydrogéologique, j'avais distingué deux types d'émergences sur ce Causse. Les émergences de type "évent" et les émergences de type "boulidou". Pour faire simple, les évents correspondaient à la sortie du "tuyau" et les boulidous à un regard sur le "tuyau". L'aven du Rouet correspond pour moi à un boulidou en raison de sa morphologie et de sa situation dans le synclinal. Donc si cette hypothèse est exacte, il devrait y avoir un amont et un aval à la zone du puits. Pour le moment ce serait l'aval qui serait en train d'être exploré, mais il faudrai voir ce qu'en pensent les plongeurs. Pour répondre à une remarque de Michel W. L'alignement Lamalou, Crès et Rouet est une coïncidence. La source du Lamalou a une orientation très différente et est hydrauliquement complètement distinctes des deux précédents points d'eau (hors crues). Cela a été prouvé par de nombreux pompages et colorations. J'aimerais maintenant vous citer une conclusion que j'avais déduite au moment de la rédaction de l'inventaire de l'analyse des courbes de rabattements des pompages effectuées sur l'aven du Rouet et l'évent des Camps. "L'analyse de ces résultats (pompage évent des Camps) comparés à ceux du pompage de septembre 1966 à l'aven du Rouet semble indiquer l'existence d'un seuil hydraulique entre ces deux exutoires qui serait uniquement ennoyé en moyennes et hautes eaux. Ainsi malgré la grande profondeur atteinte par ces deux siphons (-75 à l'aven du Rouet et #-60 à l'évent des Camps), il existe probablement des galeries exondées ou semi-noyées à l'étiage qui pourraient être visitable à condition qu'un accès soit découvert." Et oui, à l'époque, l'exploration en siphon paraissait peu probable. Comme quoi, mieux vaut un qui essaye que deux qui pensent... Je tempérerais cette hypothèse de seuil par le fait qu'il a été très difficile de retrouver 30 ans après des infos fiables et exaustives. Les plongées futures permettrons sans doute d'éclaircir le mystère. Enfin, je dois avouer que je suis un peu déçu que ce siphon n'atteigne pas les -90, ce qui en aurait fait le premier -100 du massif (en comptant le P10 d'entrée). Mais après tout, s'il remonte, c'est mieux comme ça. -79 ça pénalise déjà pas mal. Attention à vous les gars. A défaut du premier moins 100, le record de profondeur du massif à quand même été battu. Il était de 84 m il est désormai de -89m. Petit à petit le spéléo fait son trou... Pour ce qui est des prochaines plongées, je ne vous cache pas mon envie de donner un coup de main en surface. Alors si une âme charitable veut bien me tenir informé des dates je vous en serais reconnaissant. A+ Nathan (nathan.boinet@cegetel.net) |
2006-05-08 11:49:34 |
Jean-Louis Galera | Bonjour à tous, On peut également remarquer que la galerie remonte lentement tout en se dirigeant plein pot et vers la grotte de l'Hortus, grande cavité fossile située au pied des célèbres falaises du même nom alt. 390 m, étonnant, non ? Jean-Louis |
2006-05-09 07:33:22 |
DrJM | FASCINANT tout ca ! merci de nous ammener toutes ces données hydrogéologiques, ca rend les plongées encore plus intéressantes, on les regardes d'un oeil plus avertis. Bonne journee Jerome |
2006-05-09 09:11:59 |
jean-marc | "... Pour le moment ce serait l'aval qui serait en train d'être exploré, mais il faudrai voir ce qu'en pensent les plongeurs..." Euh, non, pour l'instant c'est l'amont qu'on remonte. L'aval semble se faire dans le puits par de petites ouvertures proches de la surface (direction Le Cres ?), mais on aura peut-être d'autres surprises. |
2006-05-09 12:50:08 |
Nathan | Bonjour, Oui sans aucun doute pour le moment vous explorez un amont. Mais vous risquez de rencontrer tôt ou tard un amont à gauche (Est) et un aval à droite (Ouest). Comme j'en ai parlé directement à Michel, des colorations ont prouvées que la source du Crès, l'aven du Rouet et l'évent des Camps constituent un delta souterrain d'un collecteur qui provient sans doute du secteur de Puits Batît (Est). A mon avis donc, la galerie que vous explorez va se connecter sur un "collecteur" qui rejoint l'évent des Camps et il y aura peut-être des surprises de taille... La source du Crès dont le débit en crue est très limité (#200 l/s) ne semble être qu'une évolution récente du réseau et correspondre à la "fuite" du réservoir que constitue le siphon de l'aven du Rouet. Les conduits entre l'aven et la source risquent d'être encore un peu trop "jeunes" pour que les plongeurs y progressent à l'aise. J'ai déjà envoyé quelques infos à Michel qui se chargera de les transmettres à ceux qui sont intéressé. Je profite de ce post pour vous signaler une petite émergence temporaire (Event Salery) assez proche de l'aven du Rouet qui constitue peut-être un regard sur l'aval du réseau en direction de la source du Crès. X : 718 880 Y : 169 650 Z : 202 Il n'a pas été désobstrué, avis aux amateurs... (mais faudra quant même demander l'autorisation à Roland SALERY car il s'ouvre dans l'enclos des bêtes). A+ Nathan |
2006-05-09 13:26:37 |
Eric | Bravo à toute l'équipe voilà une suite qui risque d'apporter son lot de surprises. Pour les paliers profonds du VR3, j'ai déjà eu le problème mais n'oublions pas que ce ne sont que des Pile Stop en non des paliers, vu que vous les avez effectué à l'allée le VR3 les considère effectués et ne les remet pas au retour. Il falait sortir!!!! Et attaquer le retour comme une 2ème plongée. A faire confirmer par le constructeur. @+ Eric |
2006-05-09 15:12:54 |
Frank | Fred (le vrai, le nôtre) : « Moi qui croyait que le Rouet descendait à -102 !!!! » Ben peut-être que c’est dans l’aval qu’on n’a pas encore trouvé ;-)))) Bonnes explos à vous dans la Sibérie française, on croise les doigts et on fait la danse du soleil. Et si tu croises, par chez toi, l'ami Pierrot, cause-lui de notre souci des -102 ;-))) Nathanaël : « il faut savoir qu'avec un copain du club (Vincent) on avait entièrement équipé l'accès en fixe […] » Effectivement, on doit l’équipement actuel (et fort apprécié) à Nathanaël Boinet et Vincent Durand (CLPA) entre 1997 et 1999 (avec une topo du puits jusqu'à -73 m). Merci pour tes informations hydrogéologiques, fort instructives et passionnantes. Il est toujours plaisant de constater que la pratique de terrain rapproche les intérêts, les personnes, et les cœurs ;-). A priori, nous remontons un amont (orientation des ripple-marks sur le sable, des cupules d’érosion, et entraînement des sédiments levés lors de la progression). Question « aval », il y a bien un beau chenal de voûte à –77, après le rétrécissement, mais si l’eau passe par là, elle doit « filtrer » entre les galets. Quant à recouper un collecteur, rien de cela en vue pour l’instant. On est même (la galerie explorée samedi dernier) dans un conduit aux dimensions réduites par rapport à toute la partie située entre –79 et –28. A –9, la suite est d’ailleurs étroite (ponctuellement ?) mais franchissable. » Pour ce qui est des prochaines plongées, je ne vous cache pas mon envie de donner un coup de main en surface. Alors si une âme charitable veut bien me tenir informé des dates je vous en serais reconnaissant. » La prochaine explo est prévue pour la mi-juillet, comme annoncé précédemment. Je ne suis pas certain d’être l’âme la plus charitable de la troupe, mais je te préciserai les dates dès qu’elles auront été arrêtées ;-)). Sinon, question connaissance de la cavité, nous avons observé (et photographié) un poisson qui évolue souvent dans la vasque d'entrée (je lance d'ailleurs un appel aux pisciphiles pour identification), une importante concentration de Niphargus de taille respectable (2cm à 3 cm de long)dans toute la cavité, un lombric cavernicole à -75 après le point bas, des armes (seconde guerre mondiale ?)à -76 dans l'éboulis, un os (fémur ?) à -15 dans la partie terminale. Ainsi que de puissantes cheminées qui trépanent la galerie profonde (plutôt perpendiculairement) et s'élèvent à perte d'éclairage. Eric « voilà une suite qui risque d'apporter son lot de surprises. » On espère bien aussi , nom di diouw (comme on dit au sud de chez nous). »Pour les paliers profonds du VR3, j'ai déjà eu le problème mais n'oublions pas que ce ne sont que des Pile Stop en non des paliers, vu que vous les avez effectué à l'allée le VR3 les considère effectués et ne les remet pas au retour. Il falait sortir!!!! Et attaquer le retour comme une 2ème plongée. A faire confirmer par le constructeur. » C’est la réponse que d’autres utilisateurs nous ont déjà apportée. Pourtant, lors des plongées précédentes, malgré que nous ayons bien respecté les « Pyles stops », on les avait aussi au retour. Peut être parce que nous n’avions pas encore attaqué les « vrais » paliers (arrêt précédent à –28). Mais promis, la prochaine fois, si c’est possible, on sort ! ;-) Cette fois-ci, alors qu’on avait annoncé 4 à 5 heures de plongée et qu’on comptait attendre au moins deux heures avant de replonger, on aurait eu un retard de plus de deux heures. Ce qui n’est pas acceptable pour les copains qui nous attendent (sans parler de la dérouillée qui nous attend à la maison si on a le malheur de dépasser les horaires annoncés pour le rtour au bercail ;-)) ). Jérôme, si tu as des infos de Kevin Gurr, on est preneurs. Des copains anglais (ceux qui explorent actuellement les avals de la Séoubio) vont aussi fouiner de leur côté pour en savoir plus. Cavernicolement vôtre, |
2006-05-10 00:23:47 |
Gégé | Merci pour ce CR et cette étude passionnante,malgré mon inculture hydrogéologique. Meilleur ichtyologue, je peux éventuellement essayer d'identifier le pensionnaire de la vasque. A+ Géry serialkisser@tele2.fr |
2006-05-10 08:46:02 |
Frank | En attendant l'avis de Géry, Eric Elguero a trouvé quelques éléments via le net et une de ses connaissances : ça ressemble à un vairon femelle http://blaw.free.fr/POISSONS/vairon.htm "Je viens de regarder ton poisson. C'est intéressant car tu l'as trouvé sous terre mais ce n'est pas un poisson cavernicole. 5...] Pour moi il s'agit d'un vairon ou d'un poisson blanc spécifique du sud de la France mais dont j'ai oublié le nom. Pour connaître le nom exact il faudrait que tu te rapproches des gens du MNHN de Paris qui travaillent sur les poissons d'eau douce. [...]. Cela voudrait dire soit qu'il existe un passage d'eau entre la grotte et [la rivière qui coule à proximité] soit que ce poisson a été amené dans cette grotte. " |
2006-05-10 13:17:19 |
Nathan | Salut tout le monde, Pour ce qui est du poisson, je confirme sa présence (ou celle d'un de ses congénère) depuis quelques années déjà. A mon avis vu l'éloignement de la source du Crès (# 1 km) je penche pour un locataire permanent. Mais bon au lamalou on en a vu dans la vasque à plus de 200 m de l'entrée, alors il ne faut pas écarter l'hypothèse selon laquelle il ait remonté un réseau de petites galeries depuis la source du Crès et qu'il ait élu domicile dans la vasque de l'aven. Ha la la, s'il pouvait nous dessiner la topo... Je fais parvenir quelques photos et un plan à ceux dont j'ai les mail (MW, J-L G, FV). Je les charge de redispatché les infos à ceux qui sont intéressé. A+ Nathan |
2006-05-10 13:31:16 |
Gégé | Bien vu Eric, il s'agit en effet de "Phoxinus phoxinus" plus connu sous le nom de vairon. C'est un petit poisson autochtone (7cm)de nature grégaire,très sensible à la pollution qui recherche les eaux claires,fraîches et bien oxygénées. C'est un des rares cyprinidés qui colonise les parties supérieures des rivières, omnivore,il se reproduit en mai/juin, les males se parent alors de couleurs très vives (rouge)au niveau du ventre. A+ Géry serialfischer |
2006-05-10 13:34:15 |
Frank | Merci Nathan, bien reçu et illico transmis. Sur qu'on va en rêver de ce collecteur. Merci aussi à Eric et Géry pour le vairon. On a aussi observé des armes (seconde guerre mondiale ?) dans l'éboulis à -77. Si quelqu'un est compétent en la matière, je lancerai bien une nouvelle campagne d'identification ? |
2006-05-10 21:38:49 |
Nathan | J'ai bien quelques connaissances lointaines, retraitées de l'armée et passionnées d'armes qui pourraient peut être les identifier, mais avez-vous des photos, ou au moins une description précise? Au fait, s'il y en a qui veulent me contacter voici mon mail : nathan.boinet@cegetel.net A+ Nathan |
2006-05-11 09:55:29 |
c/0 Claude Viala | Un extrait d'échanges avec Claude (qui n'a pas suivi les échanges ici-bas). Les prochaines explos devraient apporter quelques éléments pour etayer ou informer ces hypothèses. Autres questions : avez-vous pu déterminer le sens des écoulements ? Autrement dit, est-ce un aval ou un amont ? Si c'est un aval, vous allez tout droit vers l'évent des Camps que tu connais bien. Il n'y a pas d'autre exsurgence majeure dans cette direction. Dans ce cas, il reste à trouver l'amont du système. Seconde hypothèse. Si tu confirmes que vous vous dirigez vers l'amont du système, la direction est pour le moins curieuse. Si c'est le cas tout de même, il ne serait pas impossible alors qu'existe quelque part une déviation, une capture, allant vers l'évent des Camps, plus jeune en apparence. (Les plans d'eau de Rouet et des Camps devraient être au même niveau, c'est la nappe du karst noyé de l'Hortus). |
2006-05-17 07:42:55 |
C/O Andy Judd | L'ami Andy a questionné les gens de Delta P (fabricants du VR3) au sujet du "comportement" de nos deux ordinateurs lors de la dernière plongée au Rouet (voir description quelques posts plus haut). Intéressant à savoir, pour ce genre de profil de plongée. Frank. This is what they said. The new VPM based deco algorithm would be good for the type of diving you describe. VPM includes a different approach at the phsiology level. This is more suited to saw tooth type diving. Buhlmann dive profile positively suggest that saw tooth or yo-yo diving is not performed - see diving manuals. Physiological studies on the type of diving performed by cave divers in the scenarios you describe are basically non-existant. The deepwater stops are used with the basic assumption that the diver is not going to go deeper than a depth on the ascent. Cheers Nick So the program doesn’t recalculate them because you are not going to saw tooth. What people do is what you said – just do the same ones again from tables. Depending on the age of your vr3s then updating to the vr3 vpm model is a software update. Older vr3s have old electronics that can’t run vpm so it’s a hardware update as well. You’d need to talk to your dealer or delta p to check on what your vr3s would need to do. If you look on the vr3.co.uk site I think there are some profile examples o fvpm. Cheers Andy |
2006-05-19 20:53:37 |
Nathan | Salut, J'ai été pointer au GPS l'aven n°2 du Rouet. ll y a un décallage avec les anciennes coordonnées "traditionnelles", mais ça le rapproche de la verticale du siphon. X : 719 025 Y : 169 471 Z : # 217 A+ Nathan |
2006-05-21 10:51:50 |
Nathan | Bonjour, J'ai eu une réponse de mon ami au sujet des armes retrouvées au fond de l'aven du Rouet. La voici : "La carabine est une USM1 de calibre 30 (30centièmes de pouce le pouce valant a peu près 2.54 cm) Cette carabine a été étudiée et fabriquée pendant la seconde guerre mondiale à partir de 1943. Elle était très prisée et elle a été parachutée en France au profit des FFI. Cette carabine est la première d'une série d'armes de combat que les USA ont conçus et dont le dernier exemplaire est le M 16. Ces carabines légères et très efficaces étaient placée dans les avions de la guerre d'Algérie pour que le pilote abattu puisse se défendre. Elle était placée dans une goulotte à gauche du pilote." Ci-joint un lien vers des illustrations de cette arme. http://www.littlegun.be/arme%20americaine/a%20usm1%20fr.htm "Pour cette dernière regarde bien le guidon et le bout du canon et tu n'auras pas de doute sur l'identification". Pour l'arme de poing je suis moins sûr mais je pense à un révolver Colt ou Smith &Wesson. Voilà. A+ Nathan |
2006-05-22 16:19:35 |
gruissanot jluc | Merci Nathan pour ce lien et ces informations ,trés instructives ...comme quoi restent encore beaucoup à découvrir au fond de nos siphons qui ont gardés bien souvent les traces de notre passé ...peut etre un pilote poursuivi et traqué de nuit à jetter là dans sa précipitation ces fameux "joujoux" afin de ne pas etre répérer par l'ennemi ? Ou éventuellement des partisans qui ont caché ce pilote ...en tout cas merci çà nous laisse imaginer pas mal de chose et merci aussi à ceux qui ont transmis l'info . à plouf découvertes ........ http://gruissanspeleo.new.fr/ |
2006-05-22 18:17:35 |
Nathan | Bonjour, Ça y est j'ai réussi à identifier l'autre arme. En fait il ne s'agit pas du tout d'un révolver, mais d'un morceau de fusil d'assaut allemand. Le STG 44 (Sturmgewehr 44). Vous trouverez une photo et la fiche de cette arme au lien suivant. http://www.dday-overlord.com/sturmgewehr_44.htm Visiblement, il en manque un bon bout, alors n'hésitez pas à mieux regarder la prochaine fois et qui sait remuer un peu les galets. Le chargeur qui avait été trouvé par Vincent il y a quelques années doit appartenir au même fusil d'assaut. Pour ma part j'ai l'impression qu'on s'est débarassé de ses armes à la libération en les jetant dans l'aven. A+ Nathan |
2006-05-23 10:59:15 |
gruissanot jluc | Quand méme bizarre non ...les 2 armes opposées ...Allemand =Ricains ...y a des fois j'aimerais etre la haut d'un oeil discret et remonter le temps en arriére afin de voir qui a jeté ces armes ...nom di diouw . Merci pour ce suplément d'info . http://gruissanspeleo.new.fr/ |
2006-05-23 12:13:16 |
Nathan | Oui, c'est vrai qu'au premier abord cela peut paraître contradictoire. D'un autre côté trouver des armes allemandes et ricaines dans un pays qui a vu s'affronter allemands et américain (entre autres) cela n'est pas tout a fait un scoop... Personellement je pense qu'il y a des chances pour que ce soit des résistants ou des soldats des forces Françaises libres qui ait jetées ces armes dans l'aven à la libération pour s'en débarasser. Le USM1 a pu être récupéré lors d'un parachutage d'armes par les alliés à l'attention des résistants et le STG 44 récupéré à des soldats allemands faits prisonniers ou tués. Mais la réalité est peut être différente. Ce serait bien de pouvoir savoir comment et pourquoi ses armes sont arrivées là. Je vous livre un autre lien sur une page de présentation du stg 44 où il y a de très belles photos. http://perso.wanadoo.fr/Armes-Historiques/ALLEMAGNE/MP43/MP43.html A+ Nathan |
2006-05-23 13:18:44 |
gruissanot jluc | Le modelle ressemble un peu a la Kalachnikov ...les Russes ont du copier dessus ...da!!! http://gruissanspeleo.new.fr/ |
2006-05-23 14:05:14 |
Nathan | Tout à fait exact, il y a même un des sites qui en parle. J'ai pensé qu'il faudrai peut être interroger les anciens du Rouet. Ils savent peut être quelque chose la-dessus, notamment Albertine au Crès. Mais ça peut attendre il n'y a pas le feu. Place aux explo avant tout. A+ Nathan |
2006-05-23 18:48:31 |
Nathan | Bonjour, J'ai eu une info au sujet de la restauration des armes. Les personnes habituées par la restauration d'armes anciennes conseillent de faire une électrolyse sur ces armes pour les conserver. Voici le lien d'une méthode artisanale efficace. http://militaria.collector.free.fr/Restauration/Restauration.htm A+ Nathan |
2006-05-28 17:40:06 |
Nathan | Ça y est, les fumigènes étanches à 80 m sont livré. J'en prends possession lundi. Ça va fumer dur sous l'Hortus. J'espère seulement qu'on va pas attirer les canadaires. Ce serait pas de pot de plonger avec des recycleurs entre autre pour pas touiller et ...ressortir avec une crue de retardant... A bientôt. Nathan |
2006-07-07 21:45:40 |
vilaines quis'aiment | Vendredi 14 et samedi 15 juillet, nous avons poursuivi l’exploration de l’Aven du Rouet. Vendredi, la ligne de décompression (15l d’O2 à –6, 10l de N50 à –18, 15l de 40/20 à –30), deux bouteilles de sécurité pour l’exploration (une 10l de 10/70 et une de N40 à -40) et deux scooters (UV18 Submerge à –78) ont été installés dans la cavité. Sur la base du report en surface, des dolines et des fissures sont pointées au GPS afin d’orienter au mieux la surveillance en surface du lendemain. Samedi, les deux plongeurs emportent avec eux trois fumigènes, destinés à repérer une éventuelle communication avec la surface, en cas de franchissement. Une équipe de surface conséquente se répartit aux alentours de la zone terminale connue. Il est convenu que les fumigènes seront déclenchés 90 minutes au minimum après le départ des plongeurs. La progression au scooter est fort ludique, ponctuée de « Pyles stops » et nous atteignons la côte –28 (406m) en un temps record. Abandon des tracteurs, des deux bouteilles de sécurité et poursuite à la palme dans la galerie aux dimensions à présent réduites. Nous parvenons sans encombres au terminus précédent (512m ; -9) en 45 minutes. Quelques minutes à –9, raccord du dévidoir, et c’est parti pour une joyeuse déroulade. 20 mètres plus loin, 21 minutes d’arrêt à –6, tout le monde attend ! Un peu de limon se soulève, mais s’évacue vite. Impression d’être sur un actif dont le courant emporte les particules soulevées. La galerie (4 x 2m), à présent limoneuse, se prolonge par une chicane, puis remonte et se divise en deux. A gauche, on retombe illico sur un beau puits mais comme on ambitionne une émersion, pas d’accord pour plonger encore. Retour à l’intersection, et en avant toute vers la droite. Petite galerie intime, ça raclouille, ça tourne, arrivée sous une cloche d’air. La sortie ? Que nenni, mon petit ! Juste une cheminée argileuse. La suite est en contrebas : le même puits que précédemment, auquel on accède par l’autre paroi. Magnifique verticale tout de même. Ca console un peu. A –8, un sol de gros galets roulés grossiers. Dans mon dos, une galerie est rapidement colmatée par l’argile. Vers le sud-ouest, un talus dégringole à –10 (583m). On retrouve alors une splendide conduite forcée, caractéristique des arcanes hortusiennes. 4m de large, deux de haut. Le sol est recouvert d’une fine couche de limon volatile, mêlé de subtils débris végétaux et, plus rarement, de coquilles d’escargots (3mm de diamètre environ). Les ripples-marks dans le limon, les cupules d’érosion, attestent du sens d’écoulement : nous remontons un amont. Pourtant, les particules en suspension, après notre passage, demeurent en place. Il doit s’agir d’un amont temporaire, à moins que le débit soit infime en cette période de sécheresse. Le conduit remonte en sinuant jusqu’à –2,5m (637m). Là, une fracture la recoupe perpendiculairement. Au sol, un amas de blocs obstrue partiellement la suite de la galerie, dont les dimensions se sont considérablement réduites. Seul subsiste un passage pénétrable (0,7 x 0,9m) en rive gauche. Il est affecté d’une sorte de surcreusement au sol. Sa sinuosité, combinée à l’étroitesse de sa section, empêche toute investigation supplémentaire dans notre configuration. En remontant la fracture, on émerge (à 641m du départ) dans une jolie vasque (4 x 3m) surmontée d’une cheminée argileuse (8m). Ce n’est pas vraiment ce qu’on espérait. Faut dire qu’avec cette jolie conduite forcée, on se voyait déjà cavaler dans un collecteur post-siphon… La nature ramène à la vie dure … 88 minutes que nous sommes partis, nous sommes dans les temps pour le déclenchement des fumigènes. Le plus efficace a été conditionné dans un tube PVC. Les bouchons sont coincés, rien à faire, reste à casser, fracasser contre la paroi. Mauvaise surprise, le fumigène a été déformé et semble avoir pris l’eau. Dégoupillé, il émet un infime sifflement d’agonie, sans lâcher la moindre volute. Il est sensé flotter : mais il coule. Du coup, il ne reste que les deux petits fumigènes de secours, un seul partira, émanant une épaisse poche de fumée rougeâtre. Pas fameux. En surface, la surveillance ne relèvera aucun indice. Dommage, mais les informations apportées par cette exploration encourageront peut-être de nouvelles prospections, en amont du terminus connu. Le retour se passe sans encombre. Nous récupérons ce qui ressemble à un fémur de bovidé (d’après Nathan, il pourrait s’agir d’un aurochs) à 500m, qui finalement reprendra sa liberté dans le puits d’entrée. Nous devrions le retrouver lors d’une prochaine plongée. Damien nous rejoint au palier et évacue tout le matériel que nous avons remonté dans la vasque. Ce sera l’occasion de tester « en réel » la résistance des lampes Barbolight, éprouvée lors d’une chute subaquatique de 15l. Accessoirement, le casque et la tête de Mehdi (situés sous la sus-dite loupiote) subiront aussi le test. Le temps d’émerger, et tout le matériel est déjà dehors, remonté dans le puits d’accès par les compères de surface. Merci à tous pour cette belle explo. La suite cet hiver avec sortie vidéo au programme. La fiche-cavité (sur plongeesout) sera prochainement actualisée. Participants : Didier Coque, Mehdi Dighouth, Eric Julien, Michel Martin, Frank Vasseur Taupes Palmées : Mickaël Bappel, Romuald Barré, Damien Vignoles. C.L.P.A. : Nathanaël Boinet, Yva et Jean-Claude Boyard, Benoit Carrette, Eddy Houdet, Pascal Mouneyrat. Merci tout particulièrement à : M. Salery, qui nous autorise à accéder à la cavité ; Bruno Bardes (bardes.b@wanadoo.fr) pour ses dévidoirs ; Le magasin Procéan de Biarritz (http://www.procean-plongee.com) – lampes Barbolight (http://www.barbolight.com); Topstar (http://www.topstar.fr) pour ses vêtements ; Le Spéléo Club des Causses pour ses sacs de portage et le matériel (cordes, poulies, poignées…etc) destiné à transférer les charges dans le puits d’entrée; le Comité régional Pyrénées-Méditerranée FFESSM, Le Comité Départemental de Spéléologie de l’Aveyron ; Celui qui nous a fourni les fumigènes et qui préfère rester anonyme ; Frankou il fédéralou tout chou |
2006-07-16 17:43:08 |
Nathan | Bravo aux plongeurs pour cette belle pointe et la topo réalisée dans la foulée. Même si l'opération fumigène n'a rien donné, cela valait la peine d'être tenté. C'est pas tout les jours que des plongeurs irons troubler l'eau de ce terminus. Parce que il faut quand même le souligner, ce siphon (-79 ; 641 m) est le plus profond du causse de l'Hortus et désormais le deuxième en longueur juste derrière le S1 du Lamalou (-43 ; 670 m). Belle performance. On attend les images du fond avec impatience. Encore bravo à tous les participants (plongée, assistance et prospection). A+ Nathan |
2006-07-17 20:12:18 |
Moluscosaurus primus | Samedi 11/11, une nouvelle plongée a permis de collecter des os et du sable à -74 et -79. Les os sont en cours de d'analyse par J.-Y. Crochet, via Nathan. - frag. mandibule droite édentée Bos primigenius - radio-cubitus gauche idem. - fragment de tibia droit (petit équidés) Equus hydruntinus ? - fragment de diaphyse de fémur indét. L'ensemble du mat"os" a été roulé. Les mollusques du Rouet sont sans surprise au niveau des espèces. Vincent Prié n'a pas fini de trier, mais il a déjà les mêmes espèces qu'à la source du Crès ou du Lamalou p. ex. - Paladilhia pleurotoma, - Islamia cf. globulina, - Moitessieria rolandiana - Bythiospeum bourguignati. En revanche, et c'est une première, les prélèvements réalisés à -74 m. présentent des bêtes vivantes! On a donc confirmation qu'au moins certaines espèces supportent parfaitement les grandes profondeurs, ce qui n'était pas prouvé jusqu'à présent. Participants : Nathan Boinet, Eddy HOUDET, Jean-Claude et Yva BOYARD, Christophe SCILLIERI, Corinne VIGIER, Vincent PRIE et Guy LOCH (C.L.P.A. de Montpellier) Romuald Barré (Taupes Palmées - Gard) Frankounette (Métro-c'est trop- sexuel) |
2006-11-13 22:07:45 |
Anonyme | Aujourd'hui, une ultime plongée était destinée à vérifier la véracité du lieu-dit "cul de sac". A 440m de l'entrée (-28) c'est l'endroit où la galerie change radicalement de morphologie et se ramifie. En remontant à l'aplomb du raccord des fils, une cheminée d'abord vaste se restreint régulièrement. Les parois sont recouvertes d'argile. Arrêt à -15 sur plafond et prolongements latéraux impénétrables. Retour au raccord des fils à -28 dans une purée de pois inommable et récupération du scooter et de la bouteille à tâtons. Il faudra progresser d'une quinzaine de mètres pour retrouver de l'eau claire et se remettre au clair avant d'attaquer la chevauchée du retour. La galerie profonde a encore été inspectée, mais sans plus de succès. Bref, pour nous, le Rouet, c'est terminé. Rapport détaillé et topographies suivront. A noter un encrassement régulier du siphon depuis 1,5ans, dù au déficit de grosses crues dans la région. Les épisodes pluvieux limités que nous connaissons depuis plusieurs mois ont tendance à alimenter les cavités en sédiments, que la diminution rapide du débit ne permet plus dévacuer. Participants : Nathan Boinet, Eddy HOUDET, Jean-Claude BOYARD, Jeannot Tarrit(C.L.P.A. de Montpellier) Daniel (CSSA - 12) Equipe des vraiment trop belles : Cédrik Bancarel, Christian Moreau, Frankou le croustillant. |
2007-05-26 18:55:19 |