Le double recycleur ou les Inspiration jumeaux

Par Dave Apperley (Australie)

Traduit de l'anglais par Frank Vasseur d'après les articles suivants, avec l'autorisation des auteurs (Dave Apperley et Paul Garske).

http://www.deepdiving.net/pearse/twinsp.html
http://www.sydneyproject.com/image_gallery/gallery.asp?gid=15

 

Imaginez-vous confronté à une panne du système respiratoire, engagé en plongée depuis une vingtaine de minutes, à 120 mètres de profondeur, dans un siphon. Non seulement il est impératif de trouver de quoi respirer immédiatement, dans l'urgence, mais aussi durant les trois heures suivantes, afin de respecter les paliers de décompression.
Le plongeur a besoin d'un second système respiratoire au cas où le principal tomberait en panne.

Il existe deux écoles parmi les plongeurs recycleurs. Ceux qui, et c'est l'option majoritaire, emportent des bouteilles en circuit ouvert et en déposent en sécurité sur le parcours. L'autre option consiste à embarquer un second recycleur durant toute la durée de la plongée.

Si le recycleur principal tombe en panne, le plongeur peut basculer sur le second et stopper la plongée, tout en bénéficiant d'un source de gaz de secours optimal (qualité et quantité) pour une très longue durée de plongée.

Dave Apperley a choisi la seconde méthode pour assurer la redondance en gaz.

Dave a choisi un recycleur “Inspiration' standard (aujourd'hui le “Thunderbird 4 de Dave est constitué d'un Mk 15 comme recycleur principal, mais son collègue Paul Garske a fait évolué les Inspiration jumeaux). Il a démonté tout l'appareillage intérieur pour le reconditionner dans une boite personnalisée, associé à un second système respiratoire complet.

La seconde “boucle” est composée de faux-poumons “Inspiration”, de tuyaux et d'un embout traditionnels, mais utilise une cartouche de chaux artisanale, en PVC.

Sur la photo, on visualise les deux jeux de faux-poumons. Dave montre comment il injecte manuellement de l'oxygène dans le système de secours.

Il y a un jeu de consoles électroniques dans chaque unité, identifié par des marquages de couleur.

L'électronique rouge correspond à l'embout rouge, idem pour ceux marqués en jaune.

 

Voici l'appareil une fois le couvercle arrière retiré.

LA cartouche de chaux originale est en haut, sensiblement plus haut que dans la version d'usine, et la seconde est à l'horizontal en-dessous.

Des tuyaux annelés rallongés connectent la cartouche de secours aux « T » situés sur les faux-poumons.

Les bouteilles internes sont des 3 litres standarts pour la boucle principale. Des bouteilles supplémentaires, fixées à l'extérieur de la coque alimentent la boucle de secours.

Sur cette vue de face, on constate que ce système est raisonnablement conditionné, avec finalement peu de différences avec un Inspiration classique avec les faux-poumons derrière les épaules.

Bien sùr, restent à fixer les deux bouteilles destinées à la boucle de secours, mais bien des plongeurs emportent ainsi au moins une autre bouteille.

L'unique « surcharge » provient du second embout et ses tuyaux associés.

Et voici ce qui fait la compacité de cet ensemble.

Le second jeu de faux-poumons est fixé entre la caisse du recycleur et le dos du plongeur.

En immersion, ils ne sont pas proéminents.

On distingue aisément les deux boutons verts des injecteurs d'oxygène de chaque boucle respiratoire.

La caisse a été construite par Bruce Stewart.

Elle est basée sur la forme originale, mais dispose d'un volume interne supérieur.

Cette caisse a été initialement développée pour des Inspiration classiques, mais alimentés par des bouteilles de 7 litres.

Les recycleurs après une plongée sur épaves à proximité de Sydney.


Le double Inspiration pèse 46 kilogrammes.
 

 

 

 

 


par Paul Garske


les 2 types d'afficheur, par Paul Garske


 


De gauche à droite : Mk15, le double Inspiration et un Inspiration standard. Comparez le volume du Mk15 et du double Inspiration.