La troisième jambe
Par Claude Hurey |
Nous avions déjà abordé « l'évacuation » des plongeurs masculins en vêtement étanche. Afin de ne pas mariner dans son jus, et risquer irritations ou infections lors des plongées en multi-siphon et/ou des progressions exondées post-siphon (et également en canyon), Claude nous livre ici les dessous de sa dernière trouvaille destinée à désemplir sa vessie hors de sa combinaison humide, sans avoir recours aux artefacts onéreux mis en œuvre avec les combinaisons étanches. Alors, « écoute-moi » ! Fabrication D'abord, tu récupères des chutes de néoprène. En l'occurrence, de la même épaisseur que celle de la combinaison, mais ce n'est pas une obligation. Avec ces chutes, tu pratiques un cylindre légèrement conique, que tu dimensionnes en fonction de l'état « demi-réveil » ou « demi-molle ». Eviter de trop serrer, au risque de s'exposer à « l'angoisse de l'étranglement » (demander à l'Olivier pour le vécu). Ensuite, tu l'encolles sur la tranche en prenant soin de faire en sorte que l'extrémité extérieure soit pincée, à la manière d'un « bec de canard ». Lorsque le collage est sec, vérifier que le diamètre est toujours adapté. Sinon, décoller, ajuster la coupe et recoller. Une fois le cône correctement dimensionné, découper (au ciseaux ou à l'emporte-pièce) dans la combinaison un orifice circulaire sensiblement inférieur au diamètre extérieur de la base du cône. Attention pratiquer cet orifice à l'endroit le plus approprié. Engager ensuite la base du cône le plus près possible de la base du pubis, puis assembler en collant le cône et la combinaison. Utilisation A la différence de la pure-pipi des étanches, qui fonctionne en mode « mains-libres », la « troisième jambe » requiert les deux mains. Une main plaque délicatement la combinaison contre le bas-ventre du plongeur (avec deux doigts en « v » autour de l'organe), afin d'éviter les fuites à l'intérieur du bas du vêtement. Dans le même temps, l'autre main pince l'extrémité de la troisième jambe pour l'ouvrir. Une fois soulagé, glisser le bout de la protubérance sous la veste. La troisième jambe est ainsi redressée et plaquée contre le plongeur. On bénéficie alors du double avantage : la protection de l'appendice et la préservation des âmes sensibles. |
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