la fixation des bouteilles en plongée souterraine le harnais Bulles maniacs la configuration latérale ou le harnais latéral le 14 mai 2003 tiré du site d'origine : http://www.bullesmaniacs.org |
nathalie deseigne |
Je vais consacrer quelques lignes à cette configuration particulière. Elle
est à la fois assez simple mais en même temps complexe d’utilisation.
Car un harnais mal fichu entraîne un certain nombre de complications qui peuvent
être de désagréables à dangereuses. Mais bon, pas besoin de sortir d'X pour
s’en sortir avec ce genre d'ustensile. Il est possible voir souhaitable
de s'en servir dès les stages de perfectionnement à la plongée souterraine.
L'immense avantage de ce genre de harnais est qu'il permet de passer presque
partout. Il permet de conserver les bouteilles sur soi et d'éviter ainsi des
décapelages et des recaplages répétés. Opérations toujours délicates en plongée
souterraine.
Je n'ai rien inventé dans cette configuration. Je présente un modèle adapté
à mes besoins, inspiré d’autres modèles. Un célèbre plongeur lyonnais
semble être à l'origine, en France, de cette technique. Je suis parti entre
autre de son travail pour concevoir mon harnais, ensuite j'ai observé différents
modèles pour enfin confectionner le mien. D’ailleurs, il ne s'agit pas
d'un modèle définitif, je réfléchis depuis un certain temps à certaines évolutions.
Un nouveau harnais devrait voir le jour cette année. Les Anglais et les Américains
utilisent eux aussi des techniques et des équipements similaires. Quasiment
tous les membres de notre équipe (Bulles Maniacs) utilisent cette technique
et de très nombreux plongeurs souterrains français emploient aussi la méthode
de plongée avec les bouteilles fixées en latéral.
La harnais est composé de sangles souples cousues entre elles. La sangle ventrale reçoit deux sangles hautes, des bretelles. Selon le choix de chacun, l'ensemble peut être totalement ou partiellement réglable. L'ennui du réglable, c’est qu'il peut se dérégler, en plongée. |
Des anneaux en fil inox sont disposés sur la sangle ventrale, devant, sur les
côtés et derrière. Ils permettront de fixer le bas des bouteilles principales
ou les bouteilles relais, le matériel (dévidoirs, plombs largables, etc.). Les
dits anneaux seront positionnés (réglables ou fixes) sur les bretelles. Ils
permettront de fixer le haut des bouteilles, au niveau de la robinetterie mais
aussi les autres accessoires, matériel de topo, dévidoirs, etc…
La ceinture ventrale est ici fixée avec un mousqueton à vis. Le risque d’ouverture
intempestive est ainsi impossible. Sur ce modèle, un double élastique passe
entre les jambes jusqu'à l'arrière de la ceinture, dans l'axe du dos. Cette
sangle ou cet élastique permet ainsi de maintenir le harnais dans toutes les
positions, même tête en bas, vous ne risquez pas de vous retrouver déshabillé.
Les deux bretelles peuvent être croisées dans le dos ou alors reliées par une sangle intermédiaire au milieu du dos. Une sangle à fixation rapide reliera au milieu du torse les deux bretelles. La encore cela évite un écartement des bretelles sous le poids des bouteilles. Ainsi le harnais ne bouge pas, quelque soit le poids et le nombre de bouteilles emportées. |
Deux élastiques passent sous les bras, de l'arrière vers l’avant. Un élastique permet de tendre les bretelles, tout en conservant de l'ampleur. Un autre est passé sur la tête de robinetterie. Il permet de plaquer le haut de la bouteille sur le torse et ainsi de rendre le plongeur le plus compact possible. |
Il ne faut pas fixer le haut des bouteilles trop hautes car sinon, le poids de celles-ci vous tirent vers l’avant et vous avez tendance à piquer du nez. À chacun de trouver le bon centre de gravité. Un élastique bas, fixe ou amovible permet lui de plaquer le bas de la bouteille sur le corps du plongeur. Avec les petites bouteilles, il peut être suffisant pour maintenir la bouteille, sans mousqueton. |
L'avantage de cette configuration est de passer presque partout, surtout ce qui est étroit. On voit ici la position de la bouteille alignée dans l'épaisseur du plongeur. Là où le plongeur passe, la bouteille suit. |
Vous remarquerez l’attache des palmes sur le harnais avec un mousqueton. Cela permet de marcher en post siphon et de conserver les mains libres. Il est possible de détacher le bas d'une ou des deux bouteilles et de passer le bloc en avant dans les rétrécissements sévères. |
Un harnais bien fait permet de porter toutes sortes de blocs de 4 à 20 litres. Et même d'emporter une ou deux bouteilles relais. Personnellement, je fixe le bas de la bouteille relais avec un mousqueton attaché à un gros élastique. Il permet à la fois d'éloigner le relais de la bouteille principale, d'offrir une certaine élasticité pour la fixation et en même temps assez de rigidité pour qu'il ne traîne pas par terre. |
Ici on voit le plongeur équipé de ces deux bouteilles, les détendeurs accrochés au tour de cou. Un détendeur est muni d’un manomètre à tuyau court et l’autre d’un détendeur à tuyau long. La position et le montage des détendeurs est important car, s’ils sont mal positionnés, les flexibles deviennent gênants. Ils peuvent passer devant les masques, s'emmêler avec les autres accessoires. |
Avec ce type de harnais, l’utilisation d’une stab est presque impossible. Placée dessous, elle écrase et comprime le plongeur, au-dessus, elle rend difficile la fixation des bouteilles et accessoires. Pour la flottabilité, j'utilise une poche dorsale. Une enveloppe reçoit une poche. L'ensemble est maintenu par des bretelles et une sous-cutale. Il est très important de fixer correctement la poche car sinon elle aura tendance, gonflée, à se décoller vers le haut et à devenir presque inutilisable. L'avantage avec le modèle montré ci-dessus est qu'ainsi nous ressemblons à Super Dupont, le Super Plongeur ! |
Ce genre de harnais est assez souvent fabriqué par les plongeurs eux-mêmes.
Certaines marques en commercialisent, mais une fois de plus le prix prohibitif
refroidi quelque peu. De plus la fabrication « artisanale » permet de se fabriquer
un harnais sur mesure, de la haute couture en quelque sorte. Il est souvent
nécessaire de réaliser plusieurs modèles avant de parvenir à « l'idéal ».
Le plongeur est équipé, il est prêt pour sa plongée….
! Quel homme ! C'est Ultimate Chiotte Cave Diver. ! C'est bien lui. ! photographies de nathalie deseigne - texte de pierre eric deseigne - © Bulles Maniacs - mai 2003. |