« La baleine » par Alain Oger |
« La baleine »
C'est, un sourire chaleureux Une montagne de chair Qui à la fenêtre de la mer Ouvre ses petits yeux…
C''est une île nomade Aux soupirs vaporeux, C''est de la vie en balade Son souffle est généreux…
C''est de l'énergie velours Dégagée en fumée En de grosses bouffées Nuage les alentours...
C'est un front de géant Qui pousse délicatement Et plisse soigneusement L'étoffe de l'océan…
C''est une mémoire compilée En trente millions d'années Qui encore de nos jours Se laisse dériver…
C'est un éternel pèlerinage La baleine prend son temps Emportée par le courant Dans les abîmes elle voyage…
C'est en pointillé A la surface elle apparaît La baleine visite en solitaire Les mystères de notre terre…
C'est une mélodie transocéanique Sa voix nous interpelle Récit d'ancêtres pacifiques Son chant est une merveille…
C'est le souvenir d'un temps idéal Qui traverse mon encéphale, C'est le cœur en sourdine Sa queue éventant l'eau La baleine, j'imagine Communique avec ses frangines Et l'écho de mon cerveau…
C'est de la tendresse démesurée En des tonnes de tranquillité, C'est l'absence totale de haine C'est encore mieux que tout cela la baleine...
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