TOPOGRAPHIE EN SIPHON paru dans le bulletin n°3 du GRPS - 1974 par G. EROME - G. BOYER le 14.03.73. |
C'est en 1968 que pour la première
fois nous avons été amenés à effectuer un relevé
topographique précis en siphon.
Pour définir la méthode alors utilisée, nous écrivions à ce sujet dans PLONGEES (1) Compte tenu des conditions particulières que requiert ce siphon
(dimensions, visibilité, nature du sol et des parois), nous avons
pensé que la solution la plus adéquate consistait à
tirer un fil de visée. Pour limiter au maximum les points d'inflection et par la même
occasion les difficultés et les erreurs successives, nous avons
placé un corps mort en béton dans le siphon, redonnant ainsi
dans la zone siphonnante deux directions. Nous avons ensuite procédé
aux mesures de longueurs à l'aide d'un ruban métré,
aux mesures d'orientation à l'aide d'une boussole type " MARIN
" et aux mesures d'inclinaison à l'aide d'un clinomètre
constitué d'un gros rapporteur et d'un fil à plomb, l'ensemble
équilibré au moyen de flotteurs de balsat ". Si la précision d'un tel procédé est incontestablement correcte, sa mise en oeuvre est longue et fastidieuse même après lui avoir apporté certaines simplifications. Après avoir essayé ou envisagé d'autres procédés
plus ou moins folkloriques, nous sommes arrivés à la conclusion
: Pourquoi vouloir réinventer ce qui existe déjà
? C'est ainsi que désormais nous procédons en siphon, à
quelques variantes près, de la même façon et avec le
même matériel qu'en galeries aérées. Avant d'entreprendre le développement de cette méthode, nous
admettons que le ou les siphons à topographier sont équipés
d'un fil d'ariane fixe. M E T H 0 D E Deux équipes opèrent conjointement. La première (I) - dévide le fil de la boite topofil et
déterminé, compte tenu du milieu, les points les mieux adaptés
pour effectuer les mesures. Elle se compose de deux plongeurs
La deuxième (II) - manipule la boite topofil. Elle se compose également de deux plongeurs.
Lorsqu'une mesure est achevée, l'équipe II s'installe à sa place ". I repart alors avec le fil
M A T E R I E L & E Q U I P E M E N T
Il se compose, comme le montre la photo ci-après de :
Système topofil
Les éléments constitutifs de la boite topofil ne sont évidemment pas prévus pour un travail systématique en immersion.
Le compteur un démontage, séchage et huilage après chaque sortie est indispensable. Cette précaution prise, l'oxydation engendrée est sans grande gravité.
La, boussole type Topochaix - suivant les conseils du constructeur nous l'immergeons sans précaution particulière jusqu'à - 25 mètres environ. Au delà, évidemment la monter dans un boîtier séparé étanche.
Le fil le choisir en trouvant un juste compromis entre une élasticité réduite et une solidité correcte (sans être excessive).
La mesure des pentes est rendue très facile grâce à l'emploi d'un profondimètre de grande précision. L'appareil développé par G.S.D. (type PROF) est particulièrement bien adapté à cet usage.
Principales caractéristiques
A l'aide d'une plaque en rhodoid légèrement poncée (avec une toile émerie très fine ou un récurant ménager) et d'un crayon à papier (taillé aux deux extrémités), il est très facile d'écrire sous l'eau et de conserver les données, sans risque d'effacement.
• Eclairage des plongeurs Plongeur A : un phare CRISTAL
Plongeur B : une torche AQUAFLASH fixée sur avant bras droit.
Plongeur C : un phare CRISTAL solidaire du système topofil et une torche fixée sur avant bras droit.
Plongeur D : un phare CRISTAL.
C O N C L U S I O N
Cette méthode est simple, rapide et d'une précision correcte compte tenu des conditions particulières que requiert un siphon. Elle présente en outre l'avantage de mettre en oeuvre un appareillage classique et de s'adapter à la majorité des siphons que nous connaissons.
Toutefois, elle nécessite une parfaite cohésion des quatre équipiers car
Elle implique bien sûr une visibilité à peu près correcte.
G. EROME - G. BOYER le 14.03.73.
B I B L I O G R A P H I E
(1) PLONGEES, revue de la F.F.E.S.S.M. n° 58 - 55 pages (30 à 34).