Parker Turner
par George Irvine, paru sur la liste cavers@cavers.com le 26 octobre 2002

traduit de l'anglais par jean-marc Belin jmbelin@ifrance.com
corrigé par kevin rowanet


Lorsque j'ai enregistré cette plongée dans mon carnet, j'ai écrit : " c'est certainement ma dernière plongée souterraine ".
C'était ma 77ième plongée sous terre, parmi à peu près 1000 plongées tek, et ces plongées souterraines m'effrayaient toujours autant. À cette époque, le fait de sortir vivant d'une grotte me comblait toujours de joie, et j'approuvais la citation de Rob Palmer " l'herbe semble toujours plus verte et le ciel encore plus bleu après chaque plongée ", dans son livre des " blue holes des Bahamas ", un récit d'explorations et d'aventures qui explique très précisément pourquoi on continue d'y aller.

Jusqu'à présent, je n'avais été qu'un plongeur d'assistance secondaire au sein du WKPP. Mon moniteur, qui était également le directeur du WKPP, avait repoussé d'un an la délivrance de ma qualification de plongeur souterrain., et il m'a remis cette carte dans l'avion qui nous emmenait au Mexique pour une série de plongées dans un réseau que j'avais déjà exploré avec plusieurs autres membres du WKPP. Lamar English m'avait pris sous son aile juste après que j'aie commencé la formation de plongeur souterrain, et c'est aussitôt après que je rencontrais Jarrod Jablonski. Ainsi j'avais persévéré et désormais, je faisais environ 2 plongées souterraines par semaine.

Ce jour-là, c'était ma toute première plongée d'assistance au sein du WKPP.
Parker et Bill Gavin étaient sur le point de plonger jusqu'au terminus connu d'Indian Spring pour tenter de repousser le point extrême atteint par Exley et que Gavin avait topographié lors de plongée antérieures. Pendant des mois, le réseau fut impraticable. Puis vint le moment où il fut enfin plongeable. Au départ, Parker avait invité tous ses amis à venir plonger et à nous faire l'assistance ; ce n'était pas vraiment nécessaire, mais il voulait que toute l'équipe participe. Lamar English et moi devions déposer des bouteilles pour la décompression profonde, puis nous devions poursuivre afin de marquer les voies inexplorées. Bill Main et son compagnon de plongée devaient déposer les blocs de décompression intermédiaires puis faire de même juste derrière nous. Tous les autres participaient à l'assistance en surface ou dans le bassin, ou faisaient juste une plongée.

Dès le départ, les choses prenaient une allure étrange. Parker semblait distrait et ne se sentait pas bien. La plupart des plongeurs expérimentés du WKPP étaient malades et ne s'étaient pas habillés pour plonger. Ils arpentaient la zone et je proposais alors d'effectuer la plongée à la place de Parker. Parker dit : " tu ne crois pas que ce serait un peu trop à '' l'arraché '' maintenant ? " Ses relais n'étaient pas tous complètement pleins et il avait un scooter Tekna 3x (Gavin avait un Gavin). Je lui proposai mes blocs qui étaient pleins ainsi que mon puissant scooter. Il répondit : " non, c'est trop tard ". Il me demanda alors les clés de ma voiture. J'avais un téléphone intégré, et un mois plus tard, lorsque je reçus la facture téléphonique, j'ai vu qu'il avait appelé chez lui. C'était le 17 novembre 1991 - je n'ai pas besoin de consulter mon carnet de plongée pour me souvenir de ça. Plus tard, sa femme me confirma qu'il l'avait appelée pour lui dire qu'il l'aimait.

J'avais fabriqué les mélanges fond pour Lamar et moi, mais je m'étais basé sur une profondeur erronée - nous ne savions pas que la cavité dépassait 45 m. Nous sommes descendus à -33 m où nous avons déposé les bouteilles de décompression pour Parker et Bill, puis nous avons poursuivi vers l'amont. Bill Main et son coéquipier entrèrent quelques minutes plus tard. Derrière nous, Main avait interrompu sa plongée à 360 m et avait fait demi-tour. Lamar et moi étions arrivés à un virage à 1050 m de l'entrée, à une profondeur qui dépassait les 45 m. Je regardais mon manomètre au moment où je dus équilibrer mes oreilles, je relâchais la gâchette du scooter. Au même instant, je vis l'hélice de Lamar s'arrêter. Nous flottions là en regardant cette galerie blanche en face de nous. J'ai attrapé mon ardoise en essayant d'imaginer comment j'allais dire à Lamar que l'analyse était supérieure de deux points aux spécifications et que nous aurions déjà dû faire demi-tour. C'était toujours moi, le novice, qui le limitait dans les longues plongées qu'il aimait faire, mais il se retourna vers moi avec, dans les yeux, le regard le plus effaré que j'aie jamais vu. Il prit mon ardoise et écrivit : " Bubba, nous sommes un peu profond pour ce mélange " et je fus surpris, mais son regard me glaça le sang. Maintenant j'étais effrayé, mais je ne savais pas pourquoi.

Nous avons fait demi-tour et nous nous sommes dirigés vers la sortie avec nos scooters. Nous avons croisé Bill Gavin et Parker près des blocs de décompression. C'était quelque chose de voir Gavin évoluer dans l'eau, aussi nous nous sommes arrêtés une vingtaine de mètres plus loin et nous avons rebroussé chemin pour aller les voir. Gavin flottait naturellement et exécuta une manoeuvre de lâcher/reprise de relais parfaite. Parker se retourna et fît quelques mètres vers nous sur son scooter, lâcha le scooter, passa son phare à sa main droite, leva sa main gauche sur le côté pour faire un signal " OK " puis alluma la lampe sur sa main. Je répondis au signal. Il retourna alors à l'endroit où attendait Gavin et se débarrassa de son relais.

Lamar et moi avons poursuivi vers la sortie, mais nous n'avons jamais vu Bill Main ; il avait dû faire demi-tour juste avant que nous ne puissions le rejoindre. Au carrefour en T " amont/aval ", Lamar s'arrêta et inspecta ses gaz, indiqua l'aval et me fit un signe " un petit peu ? ". Je regardai également mes gaz et lui répondis OK. À nouveau, il s'arrêta brusquement et à nouveau ce regard... C'est seulement à ce moment qu'il me montra le pouce. J'étais à nouveau effrayé. Nous sommes repartis sur nos scooters et avons passé l'étroiture. Je me sentais un peu mieux dorénavant, nous étions sortis de la cavité. Je jetai un coup d'oeil aux bouteilles de Parker et Bill : tout était en ordre, et nous commençâmes à remonter vers Bill Main et son compagnon qui effectuaient leurs paliers au-dessus de nous.

À 4,5 m mon ordinateur m'indiquait des paliers irréalistes, alors je l'ai retiré et je l'ai fixé sur mon scooter, puis j'ai laissé descendre le scooter sur le sol. Cela faisait 4 minutes que nous avions passé l'étroiture. Soudain, tout devint sens dessus-dessous. Un flot violent venant de plus haut nous passa dessus et la cavité fut balayée par une tempête de sable sous-marine. Instinctivement, Bill Main et moi allèrent au plafond pour tenter de rattraper ce que nous pensions être mon scooter qui s'était mis en marche. Tous les deux, nous imaginions que c'était le scooter qui provoquait cette touille et qui nous envoyait ce courant venant du haut. Nous ne pouvions pas le voir reposant paisiblement sur le sol au dessous de nous. En réalité, ce qui ce passait c'est que l'eau jaillissait des orifices situés au plafond charriant sable et argile avec elle et l'emportait dans la cavité à travers l'entrée. Ce que nous ne savions pas, c'est que quelque part dans le réseau, un effondrement avait tout bouleversé transformant la cavité en un violent siphon qui abaissa le niveau de l'eau dans le bassin d'un bon 30 cm et aspira un torrent d'eau claire vers l'amont de la source. Ce flot entraîna sable et débris à travers l'étroiture d'entrée de la cavité et soudainement, le mouvement s'arrêta. Toute l'argile et le sable avaient été aspirés dans la cavité et, aussi incroyable que cela puisse paraître, nous nous trouvions à nouveau dans de l'eau claire.

Je descendis vers mon scooter, ne pouvant toujours pas croire qu'il n'était pas responsable, et je le trouvai là, intact. Je remarquai que les blocs de décompression avaient disparu de la scène - cela faisait 4 minutes que la cavité avait reflué. Aucun de nous ne comprenait. À la surface, personne non plus ne comprenait. Personne ne vint nous voir. Ce jour là devait marquer la fin des volontaires WKPP " faciles " de l'ancien temps, si ce n'était pas la fin du WKPP tout court. En réalité, tous sauf quatre d'entre nous abandonnèrent le projet et la plupart renoncèrent définitivement à la plongée souterraine.

Petit à petit, la cavité commença à recracher sa touille. Lamar et moi commencions à être très inquiets mais nous ne savions toujours pas ce qui se passait. Bill Main et son équipier étaient sortis depuis un moment. Nous étions à 6 m. Je décidai d'aller jeter un oeil sur Parker et Bill, aussi, je replongeai jusqu'à -33 m. Tout semblait normal. Je n'étais pas allé assez loin pour voir l'étroiture qui n'existait plus ; les bouteilles n'avaient pas été utilisées et étaient toujours à l'endroit où je les avais mises, attachées sur le fil. Je commençais à me poser des questions à propos du temps de plongée relativement à l'autonomie en gaz, mais ces gars-là étaient des pros ; je retournai rejoindre Lamar et je ne vis pas les plongeurs d'assistance me dépasser dans la cavité touilleuse, mais j'imaginais qu'ils étaient là, quelque part dans la touille. Ce qui était en train de se passer, c'est que la cavité avait soufflé l'étroiture, la ré-ouvrant du même coup et le nuage de touille de l'intérieur se déversait désormais à l'extérieur. Lamar et moi firent surface.

Lamar émergea juste après moi et il avait à nouveau ce regard. Nous étions hors de portée de voix. Il me demanda si j'avais vu Parker et Bill ressortir lorsque j'étais retourné là-bas. je répondis : " non, leur bouteilles sont toujours en place ". Il flottait là, réfléchissant. C'est alors que les plongeurs d'assistance remontèrent sur la plate-forme. Steve Irvine leur demanda si tout était OK. L'un dit " oui ". Steve dit : " Les avez-vous vu tous les deux ? Où étaient-ils ? ". L'un répondit : " j'ai vu Bill ". un autre dit : " j'ai vu Parker, il m'a fait signe ". Un autre dit : " ce n'était pas Parker, c'était moi ".

Lamar s'approcha tout près de moi et murmura " Bubba, il y a quelque chose qui cloche ", je vais aller voir.
Il se laissa couler et réapparut deux minutes plus tard murmurant à nouveau " Parker est bloqué, j'ai trouvé ses bouteilles sur la ligne avec son phare dessus et lui et Bill ne sont pas là ". Je dégonflai ma wings et coulai à mon tour me déplaçant vers le fond avec mon scooter dans cette cavité sans visibilité jusqu'à -33 m. Je dépassai une bouteille de décompression intermédiaire attachée sur le fil, puis je vis une bouteille profonde attachée au fil.

J'attachai mon dévidoir et appuyai sur l'inflateur pour aller au plafond. J'essayais de me rappeler à quoi ressemblait la cavité mais je n'y avais jamais vraiment fait attention. Je fus surpris de constater qu'elle remontait autant. C'est alors que je commençais à prospecter dans une visibilité zéro, ratissant le plafond de la cavité. Je me heurtais à Gavin. Tout d'abord, je fus incapable de dire qui c'était et je le palpais pour savoir s'il était toujours en vie. Il ne bougeait pas, mais je pus l'entendre respirer. J'ai trouvé son manomètre et je le portai à hauteur de mon masque : je lus " zéro ". J'attrapai le manomètre de sa bouteille relais et vis qu'il avait encore du gaz. Il était sur sa bouteille prévue pour la zone peu profonde. Il avait utilisé la bouteille profonde et s'en était délesté apparemment et restait au plafond, en dehors du fil, dans la touille, sur sa deuxième bouteille.

Il me passa une petite ardoise très fine. Je ne pouvais pas la lire.; Je l'ai appliquée sur mon masque et j'ai éclairé avec ma lampe, la face de ce petit carré de silicone : " Parker est mort ". Je crus que mon coeur allait s'arrêter de battre. Je continuais de tenir cette plaquette tout contre mon masque. Puis je me suis réveillé : il fallait que j'apporte du gaz à Gavin. Je lui demandai s'il savait où était son oxygène. Il me fit signe que oui mais je ne l'ai pas cru. Je crois qu'il se moquait de savoir où il était. Je pris conscience qu'il ne se trouvait pas au bon endroit. Je n'arrivais pas à le déplacer. J'ai noué le fil de mon dévidoir autour de lui puis je l'ai déroulé dans le trou, puis vers l'extérieur et la surface, jusqu'au ponton où je l'ai attaché à un pilier. Tout le monde arrêta immédiatement toute activité et, du haut du ponton, ils me regardèrent.

" Parker est mort ", j'arrivais à peine à prononcer les mots. Bill Main commença à aller et venir. Il dit : " Ceci n'était pas sensé arriver ". Je dis : " Bill, tu dois descendre et ramener Gavin, il ne bougera pas. Il est attaché sur le dévidoir. Tu n'as qu'à suivre le fil et le ramener à travers l'ouverture ". Lamar descendit le long de ma ligne et Bill fut prêt en quelques secondes. Ils suivirent le fil jusqu'à Gavin, le poussèrent vers la sortie et restèrent là avec lui près de 4 heures.
Je n'ai jamais demandé ce qui s'était passé, mais je n'avais pas à le faire et ne voulais pas savoir. Bill Gavin était plus que bouleversé.

Quand j'ai vu que Bill Main et Lamar étaient avec lui, je suis redescendu sur le fil principal et commençais à balayer à nouveau. J'ai recommencé neuf fois jusqu'à ce que je sois à court de gaz. Je n'ai pas pu trouver Parker. J'ai oublié de faire ma décompression et je suis simplement sorti lorsque j'eus épuisé tout mon gaz. j'étais malade.
Les flics étaient là et j'ai eu l'impression qu'il y avait peut-être 100 autres personnes qui s'étaient massées là. Je me souviens de Tara Tanaka montrant quelque chose et un groupe d'autres plongeurs spéléo comme s'ils étaient apparus d'un coup de baguette magique. Tout le monde ne cessait de me demander s'il pouvait être dans une poche d'air au plafond et je ne cessais de leur répéter inlassablement que le plafond était immergé ; ça me rendait malade de leur répéter tout ça. Je suis allé à ma voiture et j'ai appelé Alton. Alton adorait Parker, et moi aussi.

Bill Main et Sherwood Schile prirent leur voiture et conduisirent pour annoncer le drame à Penny. C'est le genre de chose que vous souhaitez ne jamais avoir à faire et ce jour-là, ils étaient les seuls, parmi nous, à pouvoir le faire. Nous avons dit aux flics que nous avions besoin de regonfler nos blocs et que nous reviendrions chercher Parker. Nous sommes tous allés chez Steve Irving où était le compresseur. Bill Gavin rangea son van à l'écart et resta assis là, toute la nuit, avec Carlyanne Johnson. Nous sommes revenus le matin suivant et Gavin nous a dévoilé le plan pour nettoyer l'étroiture et ramener Parker. C'est alors que les flics sont apparus et nous ont dit qu'ils l'avaient déjà fait à 6 h 00 du matin. Parker les avait entraînés à la plongée souterraine et à la recherche de corps. Ils ne voulaient pas le laisser là. Gavin et les autres se préparèrent à repartir et récupérèrent tout le matériel qui restait derrière l'étroiture.
Je n'ai pas voulu replonger pour récupérer du matériel, même pour la petite tâche que Gavin m'avait assigné. J'ai repris la voiture et suis parti pour Fort Lauderdale. je pleurais tout le long du chemin jusqu'à Perry. Je ne sais pas si c'est à cause de Parker ou parce que quatre minutes plus tard, on y serait tous passé.

Plus tard, Gavin me dit que lui et Parker avait atteint l'endroit où l'étroiture était supposée être et que le fil disparaissait sous le sable et que la galerie principale était dans la touille complète. Le scooter de Parker était tombé en panne et Bill le remorquait. Il fit comprendre à Parker de l'attendre là pendant qu'il retournait avec son scooter jusqu'à la jonction en T " aval/amont " pour voir s'ils n'avaient pas pris un mauvais embranchement. Imaginez ce qui a pu se passer dans la tête de ce vétéran de la plongée souterraine (18 ans d'expérience) alors qu'il plongeait dans cette source qu'il connaissait comme sa poche. Il revint jusqu'à l'étroiture. Pendant 45 minutes, ils essayèrent de trouver la sortie en utilisant leur dévidoir pour tenter de trouver un chemin vers l'extérieur. Gavin me dit qu'ils avaient presque épuisé tout leur gaz et qu'ils savaient qu'ils allaient mourir. Il dit qu'il ne voulait pas voir Parker mourir, aussi, alla-t-il un peu à l'écart pour mourir seul. C'est à cet instant qu'ils sentirent un courant qu'ils suivirent. Parker avait décapelé et il tirait ses blocs derrière lui. Gavin, lui, les avaient toujours sur le dos. Tous les deux atteignirent l'entrée qui se ré-ouvrait, avec moins de 8 bars dans leurs bouteilles. Sans ses blocs comme lestage, Parker a certainement dû lutter pour rester au fond et il a consommé ce qui lui restait avant de s'éteindre. De l'autre côté de l'étroiture, le plafond se trouve à au moins 10 m du sol et il ne put pas l'atteindre. Gavin fit les derniers mètres sur sa bouteille et pu atteindre son bloc de décompression juste avant la panne d'air. Il dit : " Je ne souhaite à personne ce genre d'expérience ". Il a subi tous nos pires cauchemars en plongée souterraine.

J'appelais Jarrod. Il me dit : " Tu dois retourner dans l'eau ". Je ne voulais même pas prendre une douche, je voulais abandonner la plongée souterraine. Plusieurs semaines passèrent puis Jarrod me demanda de monter à High Springs pour plonger avec lui. J'appelais Lamar et j'obtins qu'il nous retrouve à Ginnie. Nous étions tous les deux terrorisés mais JJ conservait un calme olympien. " Nous allons juste faire une petite plongée facile, vous devez y retourner ". Nous nous sommes équipés mais Lamar s'arrêta : " Je suis incapable de plonger maintenant ". Alors JJ me répéta : " Tu dois retourner dans l'eau ". Il commença très lentement avec beaucoup de précaution, très attentif comme à son habitude, sans stress. La cavité était claire et magnifique. Il faisait nuit et il n'y avait personne. Nous avons déposé nos relais à " Hincle " et nous avons plongé jusqu'au bout de la cavité, dans tous les endroits étranges et surprenants que JJ connaissait, et nous sommes revenus 90 minutes plus tard après une des plus belles plongées souterraines que j'aie jamais faite. JJ m'y avait redonné goût.

Quelques mois plus tard, j'appelais Bill Gavin et je le décidais à m'accompagner au Mexique. Parker lui avait dit qu'il souhaitait voir ce que nous avions vu là-bas. Aussi, nous prîmes deux semaines de congés pour faire le voyage. À la fin de cette virée, Gavin était redevenu lui-même et il parlait de déménager au Mexique, mais il n'oublierait jamais ces moments. Lors d'une interview, dans le film réalisé par NHK sur le WKPP, Gavin dit : " Il ne se passe pas un seul jour sans que je pense à Parker ".