Résurgence de Font Estramar
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Commune de Salses Lambert III : x= 650,869 km y= 3062,286 km Z= 5 m |
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Coupe Plan
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par Gérard Truffandier - 1992
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L'ARFE COMMUNIQUE L'ARFE (Association de Recherches de Font Estramar) reste pour certains une entité mystérieuse et il est plus que temps, face aux « difficultés » actuelles d'accès à la résurgence de clarifier autant que faire se peut une situation complexe. L'association a vu le jour en 1991 indirectement à la demande de la pisciculture qui exploite les eaux de la résurgence et est locataire de la vasque. Le gérant de cette pisciculture, nouvellement créée à l'époque, a accordé à un groupe de plongeurs qui l'avait approché une autorisation de plonger dans la résurgence, permettant ainsi de contourner la forte opposition initiale du propriétaire. Invités d'abord par la pisciculture à seulement donner une liste restreinte de plongeurs bénéficiaires de l'autorisation, nous avons négocié pour que cette autorisation n'exclue personne. La création d'une association s'est alors imposée afin d'assurer l'interface entre la communauté des plongeurs spéléos, la pisciculture et les propriétaires. Quelques obligations revenaient à l'ARFE, dont des rapports d'activité réguliers, mais surtout une grande retenue au niveau de la publication (topographie comprise) qui n'a pas que peu contribué à créer une aura de mystère dans laquelle d'autres paramètres interviennent. En effet si la vasque de la résurgence est indiscutablement propriété d'une famille du village, le réseau de galeries noyées, lui, appartient à la commune de Salses le château et l'interdiction de 1955, par arrêté municipal promulgué suite à la disparition de J.-C. Guitter, n'a jamais été abrogé… bien peu nombreux étaient ceux qui avaient plongé de 1955 à 1991 ! Finalement c'est un accord purement verbal, qui va être scellé et durer 15 ans . L'ARFE a en effet su gagner la confiance des propriétaires et cet équilibre, gérant harmonieusement les rapports entre ayants droit et plongeurs va permettre à une bonne centaine de plongeurs, soit tous ceux qui l'ont désiré et pour la plupart non membres de l'ARFE, de participer aux travaux et de visiter un réseau étonnamment complexe. L'association fonctionne sur la base du compagnonnage et du partage, et seule l'absence de communication vers l'extérieur, imposée à l'association, a parfois fait suspecter un protectionnisme sans objet. Une topographie très précise est levée, et l'ARFE a initié et participé à de nombreux travaux à caractère scientifique. Un balisage méticuleux en cablette marquée sur l'axe principal et en fil simple sur les galeries annexes a permis grâce à un suivi et entretien soigneux d'assurer la sécurité de tous. Le fragile ( peut être faudrait il dire subtil ? ) équilibre « arfien » ne va hélas pas résister aux bouleversements qui se sont assez récemment accélérés et probablement catalysés. - Déjà profondément modifiée et comme retirée du monde par la construction de l'autoroute, la vasque (dont la société des ASF a acquis les terrains d'accès ) se trouve totalement défigurée en 2004 par la réfection des exutoires sous l'autoroute et affublée d'un gué bétonné qui attira rapidement une fréquentation nouvelle parfois peu respectueuse du site. Le maintien d'une barrière après la fin des travaux, censée protéger le site, a peut-être produit en outre un effet « terrain vague » favorisant le dépôt d'immondices. Cette barrière a pu en outre accréditer pour certains le fantasme d'une mainmise de l'ARFE sur la vasque (sic). - La croissance de l'activité sportive plongée souterraine, en augmentant le nombre de visites une fois le chantier terminé a fait exploser le volant régulateur que représentait un peu l'ARFE à son corps défendant. Un an environ après les travaux, les héritiers de la vasque réitèrent l'interdiction d'accès à leur propriété en vue de plonger, retirent à l'ARFE l'autorisation accordée par leurs parents ainsi qu'à la pisciculture, toujours traditionnellement favorable, tout pouvoir de gestion de l'activité plongée. Dans l'espoir de trouver un arrangement qui permette la poursuite des activités spéléologiques, tout en satisfaisant les légitimes aspirations des propriétaires et le souci de sécurité de la Mairie de longues et patientes démarches ont été entreprise par l'ARFE qui ont permis de clarifier les limites de propriété et de responsabilité ( voir plus haut donc… ). Nous avons ainsi pris conscience des limites de notre action, sauf à contribuer désormais à l'élaboration d'un projet de convention plus large. Décision a en effet été prise de solliciter la FFESSM. C'est en effet un des rôles clé d'une fédération délégataire de favoriser le développement de la pratique sportive en liaison avec les autorités administratives. Le cadre juridique de la « pratique sportive en milieu naturel » est maintenant parfaitement défini, où s'articulent conseils généraux, propriétaires et fédérations sportives. Le Comité Pyrénées Méditerranée de la FFESM et sa commission plongée souterraine sont désormais en charge du dossier. Comme chacun d'entre vous, nous formons des vœux de réussite et espérons pouvoir profiter à nouveau sereinement, en harmonie avec les ayants droits et les autres usagers de cette résurgence exceptionnelle non seulement par ses caractéristiques spélémétriques et la complexité de sa spéléogenèse mais aussi par sa magie si particulière qui transparaît encore malgré la gangue de béton et les immondices. L'ARFE, quant à elle, restera toujours ouverte au partage et aux échanges, bientôt plus accessible via son site Internet que nous n'avons plus de raison de nous interdire.
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