Event de la COUDOULIERE
Commune de Pégairolles-de-Buèges Carte IGN 1/25000 2642 EST "Blandas" |
Localisation
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Récit
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par Hervé Chauvez |
Situation
Voir Source de la Buèges.
Dans le Méjanel, rester sur la voie de gauche jusqu'au départ
d'une draille, juste avant des garages. Descendre entre les murettes puis
à travers les bosquets, régulièrement remaniés
par les tailles de bois, jusqu'au lit asséché du ruisseau de
Coudoulières.
On remontera le talweg chaotique jusqu'aux éboulis délimitant
une nette rupture de pente, au pied de laquelle un petit orifice bée
au milieu des blocs instables.
Historique
Durant les années 1948-1950, le SCM note la présence
de "toute une série de naissants rigoureusement impénétrables
dont l'altitude s'échelonne de 193 à 200m".
L'entrée de la cavité demandera de nombreuses séances
de désobstruction au CLPA (1973), dont les plongeurs ont ensuite exploré
le siphon sur 180m à -8, arrêt sur puits (1974-75). Une branche
latérale fut explorée, elle sort dans une salle (70m de galerie)
sous le talweg.
Par la suite, Bernard LE BIHAN descend à -30, puis Claude TOULOUMDJIAN
(C.R.P.S.) avec l'assistance du G.E.R.S.A.M. atteint successivement -45, -55
et enfin -65 en 1983.
En 1991, Christian BAGARRE et Frank VASSEUR (CELADON), partis pour un relevé
topographique, s'immergent fortuitement dans la vasque la plus proche de l'entrée
et descendent jusqu'à -31 dans ce siphon.
Avec l'ouverture d'un nouvel accès en 1993, les explorations reprennent
dans le siphon terminal. Eric PUECH (G.E.R.S.A.M.) et Jérôme
DERIJARD (G.R.A.S.M.) découvrent et révèlent la galerie
Ri-kiki sur 400m (-40), puis Christian MORE (C.R.P.S.) poursuit en août
95 (550m;-40) avant une ultime pointe jusqu'à 600m (1997).
La galerie profonde est prolongée jusqu'à 610m (-79) par Marc
DOUCHET (C.R.P.S.) en 1997. A cette occasion, il découvre une amorce
de conduit à -40, explorée dans la foulée par Patrick
BOLAGNO (C.R.P.S.) jusqu'à 305m de l'entrée. Actuellement, les
explorations se poursuivent.
Durant lété 2003, l'équipe provençale de
la FFESSM, emmenée par Marc Douchet lève la topograhie jusqu'à
500 m (-55), reconnait la galerie à Bobo (pas de suite praticable),
revoit le terminus de la Galerie Rikiki (effondrement majeur, plus de galerie
pénétrable) et vérifie les départs à 600m,
650m et 800m sans résultats (pas de shunt non plus à 690).
Dans la galerie Touloum, exploration de 200 m de conduit de 1040 à
1240m entre -95 et 85, ça continue à filer gros et profond.
Description
photo par H. Chauvez
Un
orifice discret au sein d'un entonnoir d'éboulis instables précède
une descente sous la trémie. Le conduit
sinue sous les blocs entre lesquels deux itinéraires se présentent:
* au nord-est, une étroiture débouche dans une belle galerie déclive.
Une courte succession de ressauts mène ensuite au premier plan d'eau,
situé à 40m (-24) de l'entrée au fond d'une alcôve
rocheuse.
Dès le fond de la vasque (-3), une série d'étroitures sévères
est à négocier pour qui veut accéder au bref tronçon
de galerie qui atteint le sommet du puits à -14.
D'un diamètre de 2,5m., le vide va en s'évasant jusqu'à
-30. Une galerie orientée nord-est bute au terme d'une quinzaine de mètres
sur une fracture. Le prolongement probable de la cavité est à
chercher à la base du puits, où un départ en laminoir (-31)
vers le sud-ouest est à tenter en décapelé.
Au-dessus du plan d'eau, une vire suivie d'une étroiture sous les concrétions
donne dans un conduit modeste présentant quelques rétrécissements
et des lacs jusqu'au siphon qui fut longtemps l'unique accès au karst
noyé.
* au sud ouest, la "galerie Parrot" permet un accès plus direct
en shuntant le début du conduit noyé.
par H. Chauvez
Un
long plan d'eau (20m) se connecte sur un puits étroit. A -12 une galerie
(3x4m), dont les voûtes se prolongent parfois en fracture jusqu'à
des cloches d'air, conduit à un carrefour, à 100m du départ
(-18). C'est sur ce conduit que se connecte également l'ancien accès
exploré par le C.L.P.A..
* Vers le sud, une galerie ovoïde (1,5x3m), la galerie Ri-kiki, effectue rapidement un demi-tour avant de s'orienter généralement nord-ouest. Elle présente quelques oscillations de profondeur puis descend à -33 (420m) et -40 jusqu'au terminus (600m) où aucune suite évidente n'est entrevue.
* La galerie principale plonge par un puits confortable jusqu'à -30. On est alors dans la "galerie Touloum" (6 à 8m x 3 à 4m). Celle-ci s'engage sud-est avant de bifurquer vers le sud-ouest. La profondeur croît progressivement pour atteindre -55 à 400m du départ. A la cote 450m, une fracture modifie la section. On descend d'un cran pour poursuivre alors vers l'ouest dans la zone de -70 jusqu'à 600m (-79). Là, un croisement de fractures est marqué par un enchevêtrement de dalles effondrées. Le conduit remonte ensuite à -73, à 610m du départ et se prolonge dans l'inconnu.
Dans la galerie "Touloum", aux alentours de -40, une galerie développe 250m en se ramifiant dans la zone terminale, à 305m de la vasque. La visibilité s'annule rapidement. |
Karstologie
La cavité est un regard sur le karst noyé de la Buèges dont elle assure le rôle de trop plein en période de crue. Des débits pouvant atteindre 10M3/h y ont été observés..