Situation

Le porche de la grotte est très visible de la route des Gorges du Guiers Mort au niveau du pic de l'oeuillette. Située en rive gauche, c'est une émergence temporaire dont le débit en crue peut atteindre 5m3 par seconde (Fonte des neiges).

La résurgence pérenne (200l/s) sort par un laminoir siphonnant devenant rapidement impénétrable, 50 m en amont du porche principal.

Historique

Cette grotte est une vielle connaissance du club (Fontaine La Tronche) puisque le début des explorations date de 1967 où Bertrand Léger plonge le S1 sur 48m avec Jérôme Dubois.
En 1973, Bertrand reprend les explorations et il est stoppé à 70m de l'entrée par un cul de sac, il trouvera la suite en 1975 et franchira la même année le S1 avec Jean-Louis Camus le 02 et 05/11/075.
En juillet 1976 Daniel Andres franchi les S2 et S3, puis en compagnie de Bertrand Léger ils franchiront le S4 août 76 et remonteront le collecteur jusqu'à la trémie terminale.
En 1994, Andres reprend l'équipement des siphons aidé par Marc Cottin, mais sans nouvelle découverte. Cette même année une avancée significative est réalisée par Cédric Clary, (extérieur au FLT), il trouve dans la trémie terminale le départ du S5 et le plonge sur une centaine de mètres pour une profondeur de -30m.
En 1997, le FLT reprend les explorations, et en deux pointes, porte le S.5 à 160m (-36).
Le 29/02/2004, dans le cadre des activité de la CRPS RABA, l’équipe (Xavier Méniscus, David Bianzani, Laurent Bron et sa femme Josée, Fred
Cosson, Jean-Claude Pinna) poursuit jusqu’à 190m (-53 avec vue à –60) dans le S.5.

Description

La température de l'eau dans le réseau profond est de 7°C. Par contre dans toute le partie située entre la zone d'entrée du siphon jusqu'à la chicane rocheuse, l'eau a une température plus basse de 1°C l'hiver.
Cette différence de température est certainement due à une pénétration des eaux du Guiers Mort dans le siphon.
La visibilité des premiers siphons est très souvent médiocre. La cause de cette mauvaise visibilité est certainement la même que pour la variation de température. L'eau du Guiers Mort chargée de tout ce qu'elle peut transporter, entre autres feuilles, boue, pollution humaine, pénètre quelque part dans le réseau, peut être au niveau de la chicane rocheuse qui doit correspondre à un accident géologique et décante dans le premier et le second siphon.
Une des pertes comme le Furet Solitaire contribue certainement à cette pollution des premiers siphons de la passerelle entre autres.
Le développement actuel total du réseau est approximativement de 883 m dont 535 m de réseau noyé en 5 siphons, profondeur maxi -53 mètres (S5).

Le porche fait une trentaine de mètres de large pour 15 de profondeur. Il est creusé au dépend d'un joint de strate bien visible. La progression s'arrête rapidement sur un lac. Le fond de ce lac est encombré de blocs, profondeur maxi 2 m. A partir du lac deux solutions possible pour accéder au siphon, soit par la galerie de droite qui après un ressaut de 2m donne dans une diaclase étroite qui aboutie dans le puits noyé, départ du S1.
La deuxième solution consiste à effectuer une escalade de 6 m environ au-dessus du lac pour redescendre ensuite le puits jusqu'au niveau de l'eau de la vasque du S1.