D'après Pierre Laureau « Inventaire des plongées souterraines réalisées dans le département de Côte d'Or. » Bul. A.S.E.n°10 –Sous le plancher- p.9-30. La source de la Bèze est la résurgence la plus importante du département de la Côte d'Or.
Historique
1953 - S.C. Dijon : BLANC - B. de LORIOL - J. SALETTE
S.C. Paris : M. M. DIOT - ESVAN - GUIONIE - LAURENT - SOMA
1964-66-67 - S.C. Dijon : M. CHAUVIN - F. NAGY - R. RORATO
1968 - S.C. Dijon : M. CHAUVIN - F. NAGY - R. RORATO
1969 - S.C. Dijon : F. NAGY - R. RORATO 1972 - SHAG : X...
1973-74 - S.C. Dijon : M. CHAUVIN - B. DARVIOT - P. GARDAINE - P. LARTOIS - P. LAUREAU - F. NAGY - R. RORATO
1975 - S.C. Dijon : P. GARDAINE - B. LE BIHAN - P. LAUREAU - F. NAGY - R. RORATO
chaos par robert lavoignat 1979 |
1976 - S.C. Dijon : M. BARBIER - P. DEGOUVE - S. DERAIN - P. LAUREAU - B. LE BIHAN - R. RORATO 1978 - S.C. Dijon : P. LAUREAU - B. LE BIHAN
1979 - S.C. Dijon: P. LAUREAU - R. LAVOIGNAT - B. LE BIHAN
1984 - S. C. Dijon : P. KIENNING
1986 - S.C. Dijon : J.F. DUSZ - B. LE BIHAN 1990 - S.C. Dijon : J.F. DUSZ - B. LE BIHAN
1994 - S.C. Dijon : P. et S. DEGOUVE - D. LEFEBVRE - O. MONNOT Description
Robert Rorato, années 50, archive S.C. Dijon |
La grotte fait l'objet d'un aménagement touristique et la source est captée. Ajouté à çà, le comportement des plongeurs-touristes débarquant le week-end, sans égard pour le site et la population locale autant de raisons qui rendent aujourd'hui les plongées pratiquement impossibles.
D'un point de vue spéléologique, la cavité longue d'environ 650 m se termine par quatre siphons amont et un siphon aval, ce dernier étant en relation directe avec la source de la Bèze.
1) SOURCE DE LA BEZE:
Le S.C.Dijon et le S.C.Paris effectuent une unique reconnaissance le 25 octobre 1953 sur une trentaine de mètres (-10 m) dans un imposant conduit. En 1972, la SHAG ajoute environ 70 mètres, à la même profondeur. Puis c'est finalement le S.C.Dijon en 1974 qui réalise la jonction avec la grotte en franchissant ce siphon (140 m, -10 m). Quelques diverticules annexes, dont un conduit aval aspirant, très dangereux, seront topographiés pour un total de 290 m.
2) SIPHON DE L'EMBARCADERE (OU SIPHON N°1)
s1 par robert lavoignat 1979 |
Après désobstruction des abords en 1964, 66 et 67, son entrée est dégagée au cours de l'année 1968. Le conduit noyé en forme d'interstrate (2 x 1 m) est parcouru sur 90 mètres. Au terminus, un puits noyé (-8 m) constitue l'arrivée de plusieurs galeries. La principale est explorée en 1975 jusqu'à 370 mètres de l'entrée (-16 m), avant sa jonction, l'année suivante avec le siphon du lac Blanc (parcours noyé entre les deux entrées: 490m). En 1976, une galerie secondaire aval, débutant à 90 mètres de l'entrée est plongée sur 105 mètres et débouche dans une zone exondée ébouleuse sans suite.
3) SIPHON DU LAC BLANC (OU SIPHON N°2)
En 1953, le S.C.Dijon d'abord seul, puis avec le concours du S.C.Paris tente quelques plongées. Le siphon est reconnu sur une centaine de mètres dans une galerie faiblement immergée, le plus souvent basse et assez large (3 x 1m). L'arrêt des plongeurs se situe au pied d'un puits noyé à –14m. D'autres boyaux annexes, proches de l 'entrée, seront explorés sur environ 50 mètres. En 1968, 50 mètres de plus sont gagnés au delà du terminus de 1953. La suite devient petite et peu engageante. En 1976, l'arrivée d'eau principale est localisée à 50 mètres de l'entrée (puits de la Chaussette). Après un parcours accidenté de 70 m (-16 m), les plongeurs opèrent la jonction avec le réseau noyé du siphon de l'embarcadère découvert en 1975, par le biais d'une superbe diaclase de 30 mètres de long et de 10 mètres de hauteur. De plus, ils dénichent la suite amont de ces deux siphons et font surface dans une cloche importante à 230 m de l'entrée. Au delà de ce point, le passage noyé suivant atteint de grandes proportions (environ 10 mètres de large). A 130 m de la cloche (-10 mètres), une zone d'éboulis et de dalles effondrées empêche toute continuation.
plafond par robert lavoignat 1979 |
Trois prolongements seront découverts dans ce dernier tronçon en 1978 et 79
a) au niveau de la zone terminale : une diaclase très étroite faisant surface dans un petit conduit terminé par une fissure noyée.
b) 30 m avant le terminus : une vaste cheminée immergée recoupe une galerie (3 X 3 m) argileuse à souhait. Après un parcours de 30 m, le couloir se poursuit à l'air libre sur une cinquantaine de mètres. Arrêt sur laminoir colmaté. c) au niveau de la "cloche" : un petit réseau supérieur exondé double le collecteur noyé sur 130 m en plusieurs branches. La principale se termine sur un court siphon de 5 m suivi vingt mètres plus loin d'une trémie impénétrable.
Les plongeurs ont exploré également de nombreuses cheminées sans suite et quelques galeries secondaires dont en particulier l'extrémité de la grande diaclase (40 m, -12 m), ainsi que plusieurs dédoublements importants dans ce secteur.
En 1994, le S.C. Dijon a levé la topographie du réseau exondé accessible à partir de la "cloche".
4) SIPHONS DE LA GALERIE DES EBOULIS (OU SIPHONS N° 3 ET N°4)
Contrairement aux précédents, ces deux siphons sont sans courant apparent et recèlent en outre d'importants dépôts argileux.
Le premier bute après 150 m sur des étroitures, plusieurs diverticules latéraux se terminent également de la même manière.
Le second est composé de deux passages noyés successifs (2 X 40 m), puis prend fin par un éboulis impénétrable.
Bibliographie
GARDAINE (P) - LA UREA U (P) -1974 - La résurgence de Bèze - "Sous le Plancher" - Bulletin du S. C. Dijon n ° 3-4-1972.
DEGOUVE (P) - LA UREAU (P) - 1981 - L'écho des profondeurs - "Spélunca" - Bulletin de la FFS n° 2 p 5 et 6. |
Résurgence tarie - 1976 - Par Patrick Degouve
Sortie de S1 - 1974 - Bernard Le Bihan par Patrick Degouve
cloche des 250m par robert lavoignat 1979
dalles par robert lavoignat 1979
etroiture par robert lavoignat 1979
galerie fossile par robert lavoignat 1979
laminoir par robert lavoignat 1979
mise a leau par robert lavoignat 1979
portage par robert lavoignat 1979
s1 -4 par robert lavoignat 1979
salle decouverte par robert lavoignat 1979
par Maxime de Gianpietro
|