Historique
En1956 par le Dr Dufour progresse de 55m à -9m.
En 1969, Pierre-Jean Debras du Groupe spéléo auvergnat atteint le puits à 270m de l'entrée et le descend jusqu'à -59m à 365m de l'entrée.
Une première expédition en 1981 (F.F.E.S.S.M. - F.F.S. - G.L.P.S. de Lausanne) a permis d'atteindre la distance de 1750 m (Claude Magnin) après 1500m entre -50 et -57m.
Durant l'été 1983, la longueur du siphon est portée à 2100m (Olivier Isler) toujours dans la zone de -50m.
En 1984, 3100m à - 59m, (Olivier Isler assisté de Jean-Louis Camus, Xavier Goyet, Christian Locatelli, Jaques Romestan et Gerard Bugel pour la France, ainsi que Jean-Jacques Bolanz, Claude Magnin, Robert Pisu, et Philippe Schneider pour la Suisse) qui arrêtera à cette date ses plongées à l'air.
En 1991, avec le RI 2000 en version dorsale, Isler atteint 4055m à -59m.
En 1998, Isler arrive à 4250m à -35.
En 2001, les plongeurs allemands Reinhard Buchaly et Michaël Waldbrenner atteindront 5000m. L'année suivante, ils prolongent l'exploration jusqu'à 5675m.
Description
Au fond de la vasque d'entrée, à -9, s'ouvre une galerie en joint de strate (4 x 5m). Elle se développe durant 275m à une profondeur moyenne de 8m. Un puits (8 x 4m) plonge verticalement à -35m. Un talus de galets glisse jusqu'à -45. A 360m de l'entrée, un redan descend à -65 dans la galerie profonde qui se prolonge à une profondeur moyenne de -53, après un point bas à -57 jusqu'à 2250m.
Une remontée remonte le conduit à -42 durant une cinquantaine de mètres pour replonger au-delà de -50. A 2780m, une nouvelle remontée à 45° mène à -32 dans une zone où le cheminement est moins évident. Une galerie de 5 x 3m se prolonge jusqu'à 3100m.Entre 3100 et 3500m la galerie, en joint de strate (3 à 4 m de large pour 2 à 3 de haut avec des abaissements ponctuels à moins de 2m) se réduit par rapport à la zone profonde. On évolue entre -33 et -35 mètres au-dessus d'un sol de sable continu depuis 2800m.
A environ 3580m, une trémie réduit le conduit à un passage de 1,5m de large pour moins d'un mètre de haut en rive droite, long de 5 à 6 mètres, à la profondeur de -28m.
Le conduit retrouve ensuite ses dimensions. A 3720m, un brusque virage augure un passage rocheux où le sable se raréfie. A partir de 3840m, la galerie plonge sensiblement jusqu'à -41, à 3950m.
Une cheminée chaotique remonte brusquement à -29. Le conduit devient plus vaste que précédemment, mais la présence d'argile implique une réduction de la visibilité au retour. A 4050m de l'entrée, une salle bute rapidement dans un cul-de-sac argileux.
Par un grand virage sur la gauche à 4010m, on redescend à -35 à 4250m, puis à -59 à 5000m. La galerie continue de descendre pour se stabiliser entre 65 et 60m de profondeur. A 5300m, la galerie diminue de section en se dédoublant. En suivant la galerie de droite, une galerie modeste et ensablée s'engage vers l'est jusqu'à 5675m de l'entrée.
Récit
A la Doux de Coly (24), R. Buchaly et M. Waldbrenner et leur équipe européenne D.I.R. (European Karst Plain Project) ont poursuivi l'exploration jusqu'à 5675m de l'entrée le 22/08/2002.
Ils se sont mis à l'eau à 7 heures le matin pour en sortir à 1 h 23 le lendemain 23/08 au matin.
Les deux plongeurs utilisaient chacun deux recycleurs RB80 avec un 2 x 20l dorsal (trimix 16/80), ainsi que deux relais de trimix 22/70, un de trimix 16/80 et 5 propulseurs Gavin modèle Magnum.
Les recycleurs étaient équipés de poumons optimisés pour la profondeur de la cavité.
La plongé a débuté avec une visibilité de 15 à 20 mètres. Suite aux violents orages survenus deux jours plus tôt, la visibilité s'est réduite à 4m à environ 1000m de l'entrée, puis est tombée à deux mètres.
Après 2300m, l'eau s'est éclaircie, puis troublée à 4500m durant 200m pour s'éclaircir à nouveau.
Après le terminus de l'année précédente (5000m) la galerie a continué à descendre pour se stabiliser entre 65 et 60m de profondeur. A 5300m, la galerie diminue de section en se dédoublant. En suivant la galerie de droite, une galerie modeste et ensablée s'engage vers l'est jusqu'à 5675m de l'entrée. Arrêt sur manque de fil ?
Temps de progression : 8 heures.
Temps de décompression : 9 heures15 min.
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Olivier Isler er Alain Ronjeat (3)
Par Gérard Truffandier
lors d'une point en juillet 1991
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Karstologie
Les eaux surgissant à la Doux de Coly -Dordogne- proviendraient (fluorescéine) de dolines situées près de 46 GIGNAC et de 19 CHARTRIER-FERRIÈRE, soit des distances de l'ordre de 14,6 km et 13 km.
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- 1970 -
Olivier Isler par Arne Hodalic
Olivier Isler par Arne Hodalic
Olivier Isler par Arne Hodalic
l'entrée par Gavin Newman
l'entrée par Gavin Newman
l'entrée par Gavin Newman
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